Les araignées utilisent leur soie pour tisser des toiles, les abeilles leur cire pour construire leurs ruches. Nous postulons que par hasard un ancêtre de l'araignée est née avec la capacité physiologique à créer de la soie, un ancêtre de l'abeille avec la capacité physiologique à créer de la cire. Mais peut-on postuler par hasard que les araignées acquièrent les circuits neuronaux leur permettant d'utiliser de manière adéquate cette soie, les abeilles acquièrent par hasard les circuits neuronaux leur permettant d'utiliser de manière adéquate leur cire ? Car il s'agit de comportements instinctifs qui ne s'apprennent pas chez ces animaux.
Comment rendre compte du fait que les organismes vivants acquièrent les capacités neuronales à exploiter les mutations physiologiques qui les affectent ? Et que ces capacités neuronales devient des instincts extrêmement précis, transmis héréditairement ?
Certes, avec la théorie de l'hérédité des caractères acquis, c'est facile : par hasard un ancêtre de l'araignée acquiert la capacité physiologique à créer de la soie, apprend à s'en servir en développant des nouvelles connexions neuronales adéquates, puis par hérédité de ce caractère acquis, transmet à sa descendance cette nouvelle faculté instinctive.
Mais la théorie actuelle de l'évolution réfute toute hérédité de caractère acquis, au sens de comportements. Certes l'épigénétique relativise l'étanchéité de l'ADN par rapport à l'environnement, mais à ma connaissance, ce sont des processus biochimiques qui peuvent se transmettre épigénétiquement, et absolument pas quelque chose d'aussi complexe qu'un comportement.
Comment donc expliquer par hasard cette adéquation entre l'information neuronale rendant possible un comportement, et les capacités physiologiques impliquées par ce comportement ?
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