On reprend les choses à la base.
1 temperature de surface de la mer
C'est le plus simple: dans l'infrarouge, l'atmosphère n'est pas opaque à toutes les longueurs d'onde.
La figure jointe montre un spectre observé depuis l'espace par un spectroradiomètre à transformée de Fourier. Les ordonnées sont calibrées en températures de brillance, c’est léquivalent de la température de couleur pour ceux qui font de la photo.
On notera que vers 10 µm, la température est proche de 280K . C'est parce que la vapeur d'eau n'absorbe que très peu à cette longueur d'onde. On mesure donc dircectement ce qui est émis par la surface.
Comme toujours, ça n'est pas si simple qu'il y en a l'air.
1 l'atmosphère absorbe quand même un peu, il faut corriger. Un moyen simple est de faire la mesure à 2 longueurs d'ondes 10 et 11 µm par exemple (radiomètre AVHRR)
Ensuite, comme le dit Meteor dans une autre discussion: ce qu'on mesure c'est la température de la couche très mince (quelques microns) au delà de laquelle les IR sont totalement absorbés alors qu'un thermomètre est forcément plongé à, au moins qq cm.
Suivant le brassage de l'eau, la différence est plus ou moins importante. Ca dépend donc du vent mais on mesure l'état de la mer avec des scatteromètres. On peut donc corriger.
Ce genre de mesures se fait quand même depuis 50 ans et on sait assez bien relier la température mesurée depuis satellite à celle que l'on mesurerait in situ mais les corrections apportées ne sont évidemment pas parfaites.
-----