Sur l'invitation des modérateurs, j'ouvre un nouveau sujet pour débattre de savoir si le tourisme spatial devrait etre autorisé à l'avenir.
Les arguments "pour' que j'ai vu sont plutot de nature "hédoniste", par le rêve qu'il apporte à certains , soit directement, soit indirectement - donc une sorte de "droit à jouir" . On relève aussi qu'il a finalement un impact négligeable sur la consommation de ressources - ce qui est vrai, mais pose un vrai problème de justification morale.
En effet à coté de ce discours, il y a clairement un autre discours qui remet frontalement en cause la légitimité des consommation "hédonistes" et tend au contraire à les limiter fortement voire à les interdire. Par exemple il est courant de s'attaquer à l'existence des 4x4 mais je doute que la surconsommation induite par le fait d'avoir des 4x4 soit si importante que ça dans le bilan énergétique total.
De façon plus générale, on pourrait tracer une courbe plaçant la contribution totale à la consommation de ressources (mettons fossiles même si les matières premières peuvent etre aussi métalliques ou minérales) en fonction de l'utilité, une courbe qui probablement aurait une queue allant vers zéro, des activités très peu utiles mais contribuant aussi très peu au total .
Mais si on voulait restreindre la consommation totale en touchant le moins possible à l'utilité, c'est assez logique de couper "toute la partie basse" en ne laissant que ce qui est le plus utile. Mais proposer de ne couper que la partie basse, mais en laissant quand même la partie très basse (très peu utile mais peu consommatrice aussi de ressources), ça pose un problème évident : d'abord de se mettre d'accord sur ce qui mérite d'être laissé, avec des conflits potentiels sur la notion d'utilité (y en a que ça ne touche ABSOLUMENT PAS de voir des milliardaires tourner 5 jours en orbite !) , et ensuite plus fondamentalement sur la. philosophie sous-jacente de creuser un "trou" dans la consommation en ne permettant que les consommations soient jugées très utiles , soit réservées à une toute petite élite (très probablement celle qui a le pouvoir) , mais en coupant ce qu'il y a au milieu.
La société que ça dessine représente ce qu'on appelle une oligarchie, ou des consommations extrêmes seraient réservées à une petite minorité, qui n'a pas tres bonne presse maintenant, même si ça ne posait pas de problème il y a quelques siècles.
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