Bonjour,
J'ai entendu raconter je ne sais combien de fois l'histoire de la femme enceinte qui demande des fraises en plein mois de janvier.
L'explication étant : son organisme sait ce dont il a besoin pour développer l'enfant à naître.
C'est de la légende urbaine, ou il y a quelque chose là-dessous ?
Mon épouse, c'était des olives vertes trempées dans du café noir...
(sans rire)
Jusqu'ici tout va bien...
Intéressant, mais je repose ma question :Envoyé par polo974
Le corps peut-il manifester un besoin si précis et ciblé de molécules particulières à un moment précis ?
Potentiellement oui. Chez l’humain c’est pas forcément flagrant. Cependant le mécanisme paraît assez logique et d’un intérêt évolutif certain. Et théoriquement, c’est possible.
Voir ici https://en.m.wikipedia.org/wiki/Specific_appetite
Cependant les envies de femme enceinte ne sont pas nécessairement la manifestation d’un besoin spécifique, mais ausspeut être la conséquence d’un bouleversement hormonal.
Il peut aussi s’agir d’une manifestation particulière d’une recherche de calories, de façon non spécifique, mais nécessaire (enfin, du moins préhistoriquement) au déroulement de la gestation.
Dernière modification par Flyingbike ; 22/01/2025 à 20h13.
La vie trouve toujours un chemin
Comment les femelles de l'espèce auraient développé ce besoin de fraises (ou d'un élément qu'elles apportent) en janvier ?Cependant le mécanisme paraît assez logique et d’un intérêt évolutif certain. Et théoriquement, c’est possible.
Janvier, c'est des dates arbitraires, mais dans les semaines qui suivent le solstice d'hiver boréal, il n'y a pas de fraises au nord ni en Afrique.
Pour les fraises, c'est donc à mon sens de la littérature.
Maintenant l'envie appelé par l'organisme n'est pas une exclusivité de la femme enceinte, tout le genre humain en bénéficie.
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Bonjour,
Merci pour le lien. Je vais étudier cela de près.
La question semble complexe : lien entre une carence physiologique et, d'une part, la reconnaissance de l'existence d'un nutriment adapté dans un aliment spécifique, et d'autre part une action sur le cerveau et donc un comportement psychologique de recherche de compensation.
Le besoin de fraises - ou autres - serait sans doute plutôt lié à un moment de la gestation, la coincidence entre ce moment et le mois de janvier, ou tout autre, étant purement fortuit.
Reste à savoir si la mention des fraises renvoie d'ailleurs à une réalité - il arrive couramment que des femmes enceintes souhaitent véritablement à un moment des fraises et non des navets - ou si ce choix du terme "fraise" relève juste d'une façon folklorique d'évoquer cette question - un peu comme quand on dit d'une personne qu'elle est "aux fraises".
Dernière modification par Mickey-l.ange ; 23/01/2025 à 09h38.
Pas fortuit, demander un truc impossible au compagnon, c'est s'ouvrir la voie à une attention plus grande pour tout le reste.Le besoin de fraises - ou autres - serait sans doute plutôt lié à un moment de la gestation, la coincidence entre ce moment et le mois de janvier, ou tout autre, étant purement fortuit.
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Pour reposer le problème :
la connaissance intuitive de l'existence, dans un certain aliment, d'un nutriment pouvant combler une carence particulière ressentie.
C'est peut-être vrai aussi.Pas fortuit, demander un truc impossible au compagnon, c'est s'ouvrir la voie à une attention plus grande pour tout le reste.
salut
C'est peut-être possible, si le cerveau a fait le lien entre l'ingestion d'un aliment et ses effets sur le corps ?
Ca correspondrait au learned appetite de l'article Wikipedia.
Ces informations vous sont fournies sous réserve de vérification :)
ça me l'a fait avec la moutarde quand j'étais en hyperthyroïdie
je la mangeais directement au pot à la petite cuillère. (je ne prenais pas l'amora classique, trop agressive, mais des plus douces). Le pot ne durait pas la semaine
en regardant sur internet (après coup), j'ai vu que la moutarde est déconseillée en cas hypothyroïdie car ça peut ralentir la fonction thyroïdienne.
mais ça n'a duré que quelques semaines.
Dernière modification par samydread ; 23/01/2025 à 12h35.
Effectivement, mais c'est peut-être quand même une gymnastique cognitive complexe.
C'est sûr, j'ai fait un tas de ports dans le monde, où la recherche du premier bar était parfaitement guidée par le "learned appetite".C'est peut-être possible, si le cerveau a fait le lien entre l'ingestion d'un aliment et ses effets sur le corps ?
Ca correspondrait au learned appetite de l'article Wikipedia.
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Il y a beaucoup d'anecdotes de sous-mariniers qui ont passé des mois en plongée dans des sous-marins nucléaires. Par exemple après la première mission avec le sous-marin américain Nautilus, les marins se sont rués sur les fromages et produits laitiers. Les rations avaient été mal calculées et ils n'en avaient pas eu assez pour trois mois. Mais je ne sais pas si c'est le corps qui réagit à un manque (de calcium?) ou un effet de manque psychologique accentué par la prise de conscience de la pénurie.
Dernière modification par ThM55 ; 24/01/2025 à 09h03.
Pour le bar ou le fromage, il y a probablement la superposition du phénomène d'addiction, dont les mécanismes sont plus précisément décrits (y compris pour le fromage)
La vie trouve toujours un chemin
Michel Raymond, dans son livre sur les rapports entre santé humaine et évolution, remarque que les femmes enceintes sont souvent dégoûtées par la viande et que ça pourrait être adaptatif et lié au fait que les microorganismes pathogènes (susceptibles d'entraver le développement du foetus) se trouvent le plus souvent dans la viande. Je ne sais pas ce que vaut ce raisonnement (qui paraît un peu "ad hoc").
Si l'organisme "nous dit" de manger ceci ou cela pour avoir des nutriments essentiels, comment on explique le scorbut et autre béri béri par exemple ?
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Bonjour,
C'est un peu bizarre, car on pourrait penser qu'une femme enceinte a plutôt besoin de protéines animales.
Elle compense par du poisson ?
Par manque de nutriments ?
En Antarctique par exemple il fallait privilégier ce qui se conserve facilement et le rapport masse/calories, sans oublier que la durée du transport seul pouvait avarier la nourriture.
Je pense à l'équipe de Scott, les pauvres . . .
L'électronique c'est comme le violon. Soit on joue juste, soit on joue tzigane . . .
Admundsen s'en est mieux sorti dans les mêmes conditions mais un meilleur choix de moyens.
Pour l'Antarctique, je crois que c'est Mawson qui a écrit que la vue d'une orange dans une cabane relais était une chose merveilleuse, pas pour la vitamine C, mais pour la couleur, les rétines retrouvant autre chose que du noir au blanc en passant par le gris.
Un truc qu'il faut savoir, dans le très nord ou très sud, mais issu des populations arctiques, après avoir tué quelque chose, manger immédiatement le foie crue, pour la vitamine D.
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Pour les fraises, c'est à priori culturel car c'est une spécificité française.
L'un dirigeait une expédition scientifique, l'autre une équipe de compétition.
Bon on arrête le HS ?
L'électronique c'est comme le violon. Soit on joue juste, soit on joue tzigane . . .
sur un plan plus psy, qu'une femelle est besoin de tester la faculté de son mâle à "être là" "au tacket" "près à servir quand seras l'heure" peut-être du plus grand intérêt pour le futur de la progéniture
donc sur un mode sélectif, ce petit caprice du subconscient à l'invite de ces messieurs, est peut-être un trait sélectif, qui permettra à l'enfant d'être bien entouré et protégé... le subconscient de madame choisie dans les truc impossible à trouver, pour que monsieur puisse démontrer toute sa force de chasseur-cueilleur en supermarché
sinon, je trouve quand même cela assez bizarre que l'organisme, demande un élément type qui lui permettrait de d'obtenir ce qui lui manque... enfin AHMA (mais bon, l'organisme en est bien capable, cela s'appelle la soif... mais pour le reste... être aussi précis que des fraises... y'a des études sur ce type de comportement ou il est possible de faire un lien manifeste entre manque/carence de vitamine A et préférence notable pour les carottes parmi d'autres aliments. ?
libera me : ungoogled chromium, e.foundation (anti-droid)
Tout ça, et ces interprétations soi-disant adaptatives c’est des conneries. C’est faire injure à Darwin de tirer par les cheveux sa théorie à ce point.
Sujet sans intérêt en dehors du bar du coin.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
oui, bien sûr, la sélection sexuelle des individus une connerie,
faudrait que tu le relises un petit peu alors, ça doit faire longtemps, si jamais cela ne fut vraiment fait..
libera me : ungoogled chromium, e.foundation (anti-droid)
mais si madame est déjà enceinte c'est un peu tard pour tester les mérites de monsieur.
Je parlais du sujet précis de cette discussion et des réponses.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
pas vraiment, parceque notre espèce à acquis cette particularité néoténique, de ce que notre développement avant maturité sexuelle est vraiment longue, et demande que les parents, voir tout un village soit là, pour que l'enfant atteigne cet âge... soit que la capacité de chacun, la mobilisation des adultes est de première importance pour la génération à venir...
la sélection sexuelle, ne se limite pas à l'apparence physique, mais aussi et plutôt à un ensemble de trait & d'aptitude à vivre dans un environnement donné... donc non seulement y survivre, mais de générer l'excédant nécessaire pour élever la génération suivante
et là, le coup des fraises, c'est comme un ordre à un soldat, une mission impossible permettant à monsieur de démontrer sa motivation à cette génération future... qui dans la « bella omnes contra omnes » cette petite compétition pour ne pas se retrouver la tête sous l'eau, trouve quelque part un sens assez pratique... car je m'en-foutisme du père... difficulté pour sa progéniture pour la suite.. (sur de grand nombre) cela est tout sauf non-nul...
et plein d'autres de nos comportements "moderne" reste très lié tant à des considération frumentaire et de "facilité de vie"... qui sont des critères sélectifs, donc évolutionniste, celui de la meilleure adaptation à un biotope, ici certes notre environnement naturel, mais surtout pour nous à notre environnement économico-culturel
libera me : ungoogled chromium, e.foundation (anti-droid)
tu ne réponds pas à mon objection.
C'est un peu radical et il y a des arguments te donnant tort.
La vie trouve toujours un chemin
