Bonjour,
La tension est présentée en 4ème comme une grandeur que l'on mesure aux bornes d'un dipôle, sans préciser ce qu'elle représente.
Si un élève demande ce qu'est cette grandeur, comment lui expliquer sans parler de ddp ?
Personnellement, je dirais qu'un dipôle peut avoir ses bornes dans des états électriques différents et que la tension est d'autant plus grande que cette différence est importante.
Reste après à définir ce qu'est un état électrique...
Salut !
Je ne suis pas fan de ma façon de l'avoir expliqué cette année. Mais je pense que la "différence d'état électrique" en expliquant que tu ne peux pas en dire plus est pas mal.
EDIT : j'aime bien aussi l'analogie sur les différence d'altitude.
Pourquoi ne pas parler de "différence de potentiel" ?Envoyé par knard08
C'est hors programme ?
Le prof nous en avait parlé en 3ème est ça m'avait éclairé.
Je trouve la formulation "différence d'état électrique" très bien.
La notion de potentiel est vue en 1ère S.
On peut peut-être en parler avec comme explication l'analogie utilisée par Benji avec l'altitude. Mais bon : ça reste hors programme...
C'est déjà très bien !
C'est ce que je dis aux élèves en commençant la parte électricité en 4e. Je leur montre une pile plate et je leur demande si les deux bornes ce sont les mêmes ou pas. Ils me répondent que ce ne sont pas les mêmes, qu'il y a une borne + et une borne -, qu'il y a une lame plus longue que l'autre, ok... Ensuite je leur demande s'il existe un moyen pour les différentier, si ces deux lames de métal sont vraiment différentes. Les élèves se rappellent du rôle du générateur, du sens du courant du + vers le -, etc, et arrivent à la conclusion que cette différence "d'état électrique" entre les lames, c'est ce qui permet d'obtenir un courant électrique si on les relie par un conducteur.
Ensuite, je leur dit que la tension est la mesure de l'action du générateur - qui POUSSE les grains d'électricité du circuit- tandis que l'intensité est la mesure du déplacement de ces grains qui PASSENT dans les fils.
Quand on arrive aux lois, je fais des schémas de différence de hauteur, en reprenant une analogie liée à l'altitude.
Je conseille par ailleurs la lecture de ces discussions sur le même sujet :
Définitions intensité / tension
Lois sur la tension et l'intensité dans les circuits.
Bonjour,
Pourquoi ne pas parler de pression électrique ?
On a l'air de remplacer une définition abstraite par une autre... sauf que le mot pression ils le connaissent de façon concrète:
- gonfler un pneu avec une pompe,
- gonfler un ballon avec sa bouche et sentir la pression sur les joues
- et puis aussi ils connaissent bien l'expression "mettre la pression sur quelqu'un"
Dans la réalité, c'est bien cette pression électrique qui pousse les grains d'électricité dans les fils conducteurs.
D'ailleurs comment avez vous appris vous-mêmes ? Vous at-on expliqué par "une grandeur que l'on mesure aux bornes d'un dipôle" ?
Personnellement, il me semble qu'il faut utiliser des comparaisons avec des grandeurs plus concrètes et proches de ce que l'on peut ressentir avec notre propres corps, même si on sait bien que ce n'est pas exact quand on va plus loin. C'est en tout cas comme ça que j'ai appris quand j'avais l'âge de ces collégiens.
Cordialement.
Bonne proposition !
C'est un peu ce que je fais passer avec le générateur qui "pousse"... Le problème est que la pression est vue la même année et n'est pas quelque chose de si concret que ça.
Mais je garde le concept de "pression électrique" car c'est bien vu (et d'ailleurs c'est exactement ça).
La différence d'état électrique peut aussi être imagée par une différence de niveau, on prend ensuite la comparaison avec un courant d'eau qui sécoule (courant électrique) du point le plus haut vers le point le plus bas et le générateur est une "pompe qui réalimente" le niveau le plus élevé... c'est une image qui marche bien. Lorsque les niveaux tendent vers un équilibre, plus de courant possible..
Bonjour,
Je déterre un peu le post.
Les études ont montré que l'analogie hydro-électrique était mauvaise à long terme dansles perceptions des élèves, car le cas hydraulique est causal, il y a un avant la chute, un après la chute.
La grosse différence en électricité est que ca ne fonctionne qu'avec un circuit FERME ! comme si l'eau remontait avec une pompe, et ca devient compliqué...
On nous a proposé de faire une analogie avec un petit train, dont l'avant de la locomotive pousse le dernier wagon, la loco joue le rôle du générateur, plutot vu comme un générateur de courant.
Oulà ! "Les études ont montré"... Moi je veux bien (et ça m'arrangerait) mais il me faut des sources dans ce cas, car j'aurais bien tentance à dire ce genre de choses en l'air sur la base d'un sentiment personnel (qui peut être tout à fait justifié d'ailleurs).
Je ne suis pas pour un modèle de "train" (trop de contraintes, circuit fermé...) mais plus un partisan de la "chaine de vélo", modèle que j'ai amélioré et présenté ici : Le courant électrique : Modélisations et analogies
L'analogie hydraulique peut être intéressante mais ne marche pas pour assez d'élèves en collège à mon avis.
Lire ce document qui est très très intéressant quant à l'analogie proposée : http://www.electrons.ch/Memoire%20professionnel.pdf
http://www.electrons.ch/
Cliquer sur "hydraulique" sur la gauche pour avoir accès à la partie concernée.
C'est assez génial, mais plus pour du lycée à mon avis.
Pas si tu as un circuit RC en continu il y a un début et un fin comme pour la chute d'eau. Ca donne une bonne idée de ce qu'est une tension en tant que difference de potentiels.
Pour le reste i.e. en circuit fermé ça devient plus délicat car c'est le champ électromoteur (non dérivant d'un potentiel) qui est en jeu et donc aucune analogie gravitationnelle ne convient.
C'est une assez bonne image en effet.On nous a proposé de faire une analogie avec un petit train, dont l'avant de la locomotive pousse le dernier wagon, la loco joue le rôle du générateur, plutot vu comme un générateur de courant.
Re,
Admettons mais pour moi un RC en continu c'est comme une circuit fermé puisque le condensateur se comporte comme un interrupteur... ouvert.
Mais admettons.
Pour répondre au reste, au sujet de "les études ont montré", cette analogie m'a été proposé par Sophie Canac, formatrice IUFM Créteil et rattachée à la didactique et aux conceptions des élèves. Je n'ai pas le nom de l'étude mais je pense qu'on peut lui faire confiance... A vous de voir.
Pour ce qui me concerne, je banis de mon panel l'analogie hydro-électrique.
Bon courage à vous tous !
Quand j'étais au collège on m'avait répondu, la tension c'est une différence de potentiel, ce qui ne m'avait guère avancée..., je n'ai compris ce que voulais vraiment dire différence de potentiel qu'en licence
Donc je préfère éluder la question, je dis que la tension c'est ce qui est écrit sur la pile ou le générateur, ça se mesure en volt avec un voltmètre....
il faudrait pouvoir parler des charges + et - qui cherchent à se compenser, mais les charges ne sont vues qu'en 3ème, avec la question aussi problématique c'est quoi une charge électrique...
Et en faisant l'analogie avec la météorologie , le vent en gros est une sorte courant d'air allant des hautes pressions vers les basses pressions ( le plus et le moins ) .
