Bonjour,
Je suis professeur en région parisienne et suis intéressé par ce sujet et vos réactions.
Avez-vous déjà rencontré dans vos cours un Mike Gyver de la triche, qui bidouille divers instruments afin de tricher dans vos cours.
Utilisez-vous des logiciels de correction et d'anti copié-collé ?
Merci d'avance pour vos réponses.
Bonjour,
La réponse à cette question va dépendre énormément de la matière enseignée à mon sens ; ainsi détecter une triche en lettres et sciences humaines peut se révéler difficile sans outil (exemple : les devoirs de philosophie ou d'histoire donnés à faire à la maison).
Pour ma part (enseignant en mécanique du point, L1) les calculettes sont interdites le jour de l'examen, les étudiants sont un par table séparées les unes des autres par un espace physique. Ils n'ont que le strict minimum sur table (de quoi écrire, la feuille d'examen et les copies de brouillons distribuées par les profs qui surveillent).
Je n'ai pas encore eu de triche manifeste, mais bon... Qui sait ?
Cordialement,
G.
La triche a toujours existé et existera toujours. Je pense que le mieux est de discuter avec la personne concernée et de lui expliquer que ça ne prouve que son manque de sincérité et de confiance en soi. Je pense que ça ne sert à rien de vouloir détecter les différentes méthodes de triche ; il n’y en a tellement qu’on fini très vite par avoir mal à la tête.
En tant que tricheur expérimenté je peux répondre à Gwyddon que la plupart du temps la triche la plus efficace ne consiste pas à copier son voisin mais à amener des antisèches. Dans un examen comme décrit on peut par exemple écrire ses formules sur sa main, voir sur son avant bras s'il y en beaucoup.
De même mywy la triche sur le voisin est inutile, rien n'est plus sûre que le cours à amener lors de l'exam.
Bien souvent les Feuilles d'exam ou de brouillon sont les mêmes d'un exam à l'autre. Il suffit de s'en procurer et de noter le cours dessus, comment savoir si la feuille en question a été rédigée pendant l'exam ou quelques heures avant.
Juste au passage pour aider, en effet il existe de nombreuses formes de triches on peut passer par la simple copie sur le voisin à l'antiséche du cours complet dans la main, la manche, le manteau tout.
Le mieux à mon sens c'est de passer souvent dans les rangs, comme exemple de triche que j'ai notamment pratiquer en seconde je scannais mes verbes irréguliers d'allemand réduction et impression le tout scotché et qui tenait dans ma main et jamais eu aucun problème. Le truc reste encore et toujours de tourner en continu et cela ce voit un éléve qui triche
Bonjour,
Il y a aussi une méthode qui n'est pas valable pour toute les matières et pour tout les devoirs, c'est d'autoriser les élèves à prendre une feuille format A4 et de la remplir de ce qu'ils souhaitent. Comme ca tout le monde est à égalité. Bien sur, ce n'est pas valable pour les devoirs de restitution du cours.
Salut à toutes et à tous !
Pour le supérieur en iut, tout document de cours et de td avec le nom en tete de page (à prévoir) autorisé !
Ceux qui n'ont pas bossé n'ont pas le temps de réagir le jour de l'interro se font cramer. Cà marche pas mal !
Evidemment il faut surveiller les transmissions de documents d'une table à l'autre....
Bonjour,
Ayant dèjà eu le plaisir sur Futura de répondre au TPE et TIPE je découvre que les profs ont aussi leur partie (visible bien sur par nos élèves) :
La triche : elle existe et ne pas lutter contre dévalorise ceux qui préparent et donne une fausse impression de facilité à ceux qui l'utilisent.
Par contre cela crée des frictions entre le prof et la classe. Chaque année je découvre des trucs.
- note recouverte de tipex et nouvelle écrite à coté avec l'individu demandant un recomptage !
- copie échangée
Ma manière actuelle :
1 par table, espace, pas de bavardage ni de matériel échangé ou point enlevé,
Des fois sujet double,
Surveillance active (passer entre les rangs...)
Lors de la correction noter rapididement toutes les réponses : ex si une réponse marque => point d'interrogation : l'élève ne peut plus rajouter ! pour 1 qui risque de le faire on se pose des pb sur toutes les copies.
Problème que je n'ai pas résolu : les mémoires des machines ! Comme au bac rien n'ai fait je n'en fait pas plus et je ne cherche pas à vérifier. Reste que celui qui sait ira 2 à 4 fois plus vite.
Mais être trop rigide crée des tensions, quel juste milieu trouver.
On ne peut pas empêche un élève de tricher car il existe trop de formes de triche différentes. Un exemple sympa: http://www.web-tricheur.net/fr/trich...d6a9b47a18b232
La meilleure solution: essayer de faire comprendre aux élève en quoi la triche leur nuit.
Sinon pour les méthodes anti-triche je suis assez d'accord avec méca+ (c'est les profs comme ça qui m'ennuyaient le plus quand j'étais au collège).
Salut, je m'insinue dans votre débat en tant qu'ancien élève (prépa, école d'ingé) :
J'ai toujours rejeté le par coeur et le bachotage. Dans la vie professionnelle, il est beaucoup plus utile de savoir rapidement :Envoyé par phil 27
- comprendre et exprimer clairement un problème
- rechercher l'information nécessaire
- comprendre les solutions existantes à des problèmes semblables
- faire un choix entre appliquer une solution existante, l'adapter, ou créer
- et tout simplement réfléchir, voire réfléchir avant de réfléchir pour partir dans la bonne direction
A l'époque la calculatrice était autorisée, donc j'avais l'intégralité des cours, formules, etc. Je m'en servais peut-être 5 minutes sur un examen de 4 heures : je sais que le théorème X convient, je me réfère au cours pour être sûr de ne pas oublier une hypothèse ou condition. OK c'est bon, on passe à la suite.
Ensuite (école d'ingé française et canadienne) la philosophié a changé et les cours étaient autorisés aux examens. Cela rend la chose beaucoup plus intéressante puisque les questions type bachotage deviennent de facto obsolètes.
Je n'ai donc plus triché puisque ce n'était plus nécessaire : il suffisait de comprendre le cours et l'énoncé, plus de par coeur !
Je me permet de répondre, même si je ne suis pas prof en IDF mais dans l'académie de Toulouse et dans un lycée.
Ma méthode:
sur une table de 3, mettre 2 élèves chacun à une extrémité (ça parait bête mais il faut le rappeler à chaque devoir)
sujets différents (quand j'ai le temps et quand il faut donner une ou deux définitions)
passer et repasser et encore passer entre les tables, derrière les élèves, marquer des temps de pause à des endroits différents dans la classe
et ce qui marche bien, c'est l'avertissement AVANT de commencer l'interro: prévenir si les sujets sont différents, faire un sujet assez long pour que chaque minute soit nécessaire pour finir le sujet, et surtout dire que tout élève pris en train de regarder sur la copie du voisin OU en train de parler (même pour demander un effaceur) se verra enlever un point NON NEGOCIABLE et sans en être averti.
J'ajoute que quand le temps du devoir est terminé, je fais le décompte et toute copie n'étant pas rendue à mon premier passage (copie empilée sur le coin de la table) se voit retirer 1 pts...
Celà marche bien, même avec mes classes les plus "difficiles".
C'est l'un des meilleurs moyens pour instaurer une ambiance malsaine entre le prof et ses élèves. Ce genre de méthode digne d'un tortionnaire est néfaste.
Elo_8131 ne parlait pas seulement des élèves très difficiles. De toute façon l'ambiance est déjà malsaine avec eux.
Je ne vois juste pas le bénéfice à instaurer ces règles lourdes dans une classe "normale".
Pas si lourd que ça, je dirais même que c'est assez classique.
H u m a n i t y
Et bien, je ne sais pas si tu es enseignant mais pour ma part, la méthode que j'applique permet aux élèves d'avoir toutes les clés en main pour passer un devoir dans le calme et s'évaluer réellement. Celà les responsabilise (les régles ont été donné lors du 1er devoir et sont seulement rappelées pour les autres devoirs, et d'après leurs retours (délégués de 1ère ET de 2nde (notons au passage que les délégués sont loin d'être les plus sérieux)), ils apprécient beaucoup ce cadre (élèves sérieux ou pas).
Je pense que celà dépend de la relation que tu as avec tes élèves. Pour ma part, c'est donnant donnant: je suis toujours disponible pour une question (j'entend par là hors temps de cours biensûr), pendant mes séances il y a toujours un moment aménagé pour que l'élève puisse être en autonomie (donc chuchotements permis avec le voisin), l'accueil est toujours souriant, un "bonjour", un "au revoir, à la semaine prochaine", et chaque appréciation donné sur le devoir est personnalisé... Alors évidemment c'est énormément de travail mais le résultat est là: quand je pose une règle, ils savent qu'elle est juste et qu'en la respectant, on travaille mieux et dans une meilleure ambiance. Biensûr certains jours ils ont plus de mal à le respecter, il faut s'adapter, mais n'est-ce pas là le rôle de tout bon enseignant?
Donc pour (et je te cite) " instaurer une ambiance malsaine entre le prof et ses élèves. Ce genre de méthode digne d'un tortionnaire est néfaste." tu m'excuseras mais je ne me reconnais absolument pas dans tes propos...
Attention, je ne dis pas que c'est une méthode miracle, ni qu'elle s'applique à tous les établissements, toutes les matières, tous les niveaux, j'essaie juste de donner ma méthode au cas où elle pourrait servir à quelqu'un.
D'accord, pardonnez ma stupidité. La nuit porte en effet conseil.
Lors d'un examen écrit d'une durée d'au moins deux heures, il est sans doute trop tard pour apprendre son cours dans le livre posé sur son banc.
De mon point de vue, il n'y a pas lieu d'interdire quoi que ce soit à l'exception de livres d'exercices corrigés.
Evidemment, nous sommes là dans l'enseignement supérieur !
Je rebondis un peu tard sur la discussion...
Juste pour dire que lorsque j'étais élève, je détestais les profs qui se baladaient dans les rangs, non pas à cause de la triche, mais parce que ça me faisait perdre ma concentration.
Je ne suis pas prof mais je peux peut-être proposer une autre solution pour la matière physique-chimie.
- faire un devoir d'une heure avec le cours : celui-ci contiendrait uniquement des exercices. Il permet d'évaluer la capacité de l'élève à trouver une solution à un problème posé.
- faire un autre "blitz" devoir, d'un quart d'heure, sans cours : on y trouverait uniquement des questions de cours. Là, on évalue les connaissances acquises par "bachotage" et que l'élève doit recracher rapidement compte tenu de la durée limitée de l'interrogation : la triche ferait perdre beaucoup trop de temps.
Idée intéressante, mais pas aussi facilement faisable, et qui fait perdre du temps.
Le prof passe dans les rangs, il ne regarde pas forcément ta copie, et vu le nombre de profs que tu as, il vaudrait mieux que TU fasses l'effort de réussir à ignorer ces passages plutôt que de tous les convaincre.
C'est clair qu'il est plus "facile" d'essayer de changer soi-même que son entourage...
Non, il est plus facile de changer moins de personnes, c'était dans cet état d'esprit que je le disais.
Et surtout ça permet de prendre le pli pour les concours éventuels futurs ou les professeurs surveillants peuvent être extérieurs et passent...et repassent dans les rangs.
H u m a n i t y
Je suis prof en collège, les élèves n'ont pour les contrôles que leur trousse, une copie double et le sujet (il y a 2 sujets différents en fait le même avec juste des chiffres changés ou des questions échangées, comme ça ils ne voient pas que c'est un différent et donc si il a copiage c'est tout faux)
il n'ont pas le droit à un brouillon, je leur dis d'utiliser le dos du sujet
au début du contrôle je fais le tour voir si il n'y a rien sur la table si le cahier support (certain élève ne peuvent écrire sans rien dessous) ne contient pas de physique si je vois un papier dépassé de la trousse je lis
et sous la table quand les paillasse ont des casiers et par terre..
interdit de se passer un crayon, une règle.... je prête si besoin
