Voici un article intéressant sur le temps que durera le réchauffement climatique:
http://www.realclimate.org/index.php?p=134#more-134
En résumé, on y explique comment les modifications climatiques actuelles pourraient durer de 10 000 à 100 000 ans ! Ordre de grandeur à mettre en rapport avec les durées des déchets nucléaires, ce qui est fait dans cet article "du monde":
http://www.lemonde.fr/web/article/0,...-629108,0.html
oups .... l'article est disponible en français, c'est quand même plus agréable !
http://www.realclimate.org/index.php...p_lang_view=fr
10000 à 100 000 ans soit une période glaciaire ou chaude classique comme notre planète en a vu des centaines depuis sa naissance.Envoyé par gargulp
Rien ne nous prouve que nous n'allons pas vers un refroidissement généralisé de la planète dans les 50 ans à venir, l'inverse est tout aussi vrai.
Si j'ai bien compris David Archer a réalisé une simulation de la cinétique de neutralisation du CO2 par l'océan et par les roches terrestres.
Pour simplifier il considère que lorsque nous émettons 100 m3 de CO2 ,75 m3 se neutralisent en quelques centaines d'années et que 25 m3 subsistent quasi-indéfiniment.
Ceci est une vulgarisation destinée au grand public.
En fait la courbe de décroissance doit être logarithmique.
Ce qui est nouveau c'est que la pente semblerait beaucoup plus faible.
Il est à noter un point important à peine évoqué qui est celui des clathrates de CH4.
Les réserves dans les océans sont de l'ordre de 10000 Gt exprimées en CH4 et on craint qu'en cas de réchauffement des océans ces derniers relarguent du CH4.
C'est cela qui peut provoquer un véritable cataclysme climatique bp plus que le CO2.
Certains y voient le début d'un effet Vénus.
à plus
Vas-y, rassures-nous. On en a besoin.
T'inquiètes pas ,c'est pas pour demain!
Mais peut-être pour après-demain si on continue de cette façon.
meteor31,
Il me semble aussi que les eaux froide contiennent bcp plus de CO2 que les eaux chaudes. En cas de réchauffement, elles émettraient ainsi le CO2 qu'elles contiennent.
Concernant les ordres de grandeur pour une comparaison CO2 / CH4, je n'ai en revanche pas réfléchi à la question.
oui tu as raison concernant les eaux froides.
Cependant le vrai danger n'est pas le CO2 en tant que tel mais le CH4.
Depuis un certain post que j'avais envoyé il y a quelque temps j'ai compris (je pense) que l'effet du CO2 parvenait à saturation.
Le doublement de la teneur en CO2, s'il n'y avait que le CO2, ne serait responsable que d'une augmentation de 0.8°C.
C'est pas mal mais ce n'est pas un cataclysme.
Cependant les modèles prévoient des rétroactions positives comme l'ES provoqué par l'augmentation de la vapeur d'eau et la diminution de l'albédo suite à la disparition d'une partie des calottes glaciaires.
Ces rétroactions entraînant elles mêmes d'autres rétroactions.
C'est comme cela qu'on arrive à 1.7 à 5 °C d'augmentation.(suivant les scenarii d'émissions de GES)
Le cas du CH4 est bp plus embêtant.
Je ne pense pas qu'il soit pris en compte par les modèles courants.(à vérifier)
Le problème est que le CH4 absorbe dans des fenêtres IR pour l'instant non saturées.
C'est pourquoi son influence est énorme.
Comme je le disais les réserves de chlatrates de CH4 sont de l'ordre de 10000 Gt .
C'est gigantesque.Le chlatrate de CH4 est une "molécule" ou plutot un composé peu stable.Il se décompose lorsqu'on élève la température .
Pour résumer le CO2 est un peu la gachette de l'ES.
à plus
Je suis d'accord avec l'explication qualitative. D'ailleurs, on peut faire la même remarque concernant les gaz tq SF6 et autres CFC: ils ont un pouvoir de réchauffement global très élevé par rapport au CO2. Cela est dû entre autres à leur opacité aux IR sur des longueurs d'ondes qui sont pour l'instant quasi-transparentes.
Concernant l'explication quantitative, je te renvoie à http://www.climateprediction.net/sci...ondresults.php
qui semblerait indiquer que le 0,8 degré de réchauffement sous une hypothèse de doublement du CO2 est un peu sous-estimé.
J'ai bien dit influence du CO2 seul en l'absence de tout autre gaz y compris la vapeur d'eau et en l'absence de toute rétroaction.
Ce qui est une hypothèse d'école puisque les rétroactions sont forcément présentes et que l'ensemble de tous ces forçages plus ou moins quantifiés et suivant les hypothèses aboutissent bien à la fourchette de climateprediction.
Ceci dit je n'ai pas fait les calculs moi-même.
à plus
A gargulp
Petit essai de quantification de l'effet du doublement du CO2 seul
Le delta de forçage radiatif pour les teneurs en CO2 allant de 200 à 1000 ppm peut se quantifier par la relation:
Delta F = 6.3 ln (C/Ci) en W/m2 (certains prennent 5.3 au lieu de 6.3)
Pour C/Ci = 2
On a delta F = 4.36 W/m2
La relation qui lie flux thermique et température est donnée par la loi de Wien,pour un corps noir.
Flux = sigma * T^4
Si on dérive on obtient en assimilant delta avec différentielle:
Delta flux = 4 sigma * T^3 *delta T
Soit delta T = delta flux /4 *sigma* T^3
En AN cela donne delta T = 4.36 / 4 *5.67 10-8*286^3 = 0.82 °C
Attention ce n'est qu'un calcul simplifié destiné à donner des ordres de grandeur.
Au risque d'insister ,je répète que ce calcul n'est valable que pour une planète sans eau ,ni calottes glaciaires,ni CH4.
Ce qui n'est pas le cas de notre Terre.
Enfin je pense que tu sais tout cela ,mais si j'expose ce petit calcul c'est pour qu'on soit bien d'accord sur la manière dont les 0.8°C ont été obtenus.
à plus
