Génétique et diminution des engrais (donc des gaz à effet de serre) - Page 2
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Génétique et diminution des engrais (donc des gaz à effet de serre)



  1. #31
    inviteab763770

    Re : Génétique et diminution des engrais (donc des gaz à effet de serre)


    ------

    Citation Envoyé par paulb
    Bonjour, d'abord je voudrais remercier Sterfil pour ses explications claires et bien documentées concernant la rotation du "compte bancaire" de l'azote et du phosphore!
    Somme toute, les composés de ces deux éléments ne font que passer par la terre et, sauf lessivage, se retrouvent dans les végétaux produits. Leur lessivage n'a pas l'air de présenter d'inconvénients. (Vrai?).
    . . . . . .
    Si, leur lessivage présente 2 inconvénients au moins : celui d'un gaspillage et celui de la pollution de rivières et nappes phréatiques.

    Sur les engrais non issus de synthèse :

    Compost : la maturation d’un nouveau procédé

    -----

  2. #32
    moijdikssékool

    Re : Génétique et diminution des engrais (donc des gaz à effet de serre)

    Citation Envoyé par jcm
    Sur les engrais non issus de synthèse : ...
    le compost nécessite plus d'engrais (via la nourriture des animaux) que ce qu'elle peut produire...
    Personnellement, je ne défends pas l'alimentation carnée qui, pour en revenir au sujet de la discussion, est responsable à une grosse partie du CH4 atmosphérique à effet de serre

  3. #33
    inviteab763770

    Re : Génétique et diminution des engrais (donc des gaz à effet de serre)

    Citation Envoyé par moijdikssékool
    le compost nécessite plus d'engrais (via la nourriture des animaux) que ce qu'elle peut produire...
    . . . . . .
    Quand même, moijdikssékool, il conviendrait de ne pas retourner la suite logique des choses car la logique s'y perdrait !

    Le lien que j'ai fourni sur les engrais non synthétiques illustre de quelle façon on peut transformer un effluent très polluant venant de l'élevage en un engrais : il ne s'agit pas du tout d'élever des animaux afin de produire des engrais !!!

    Je rappelle à tout hasard que poules et cochons etc ... sont en général élevés pour leur viande ...

    Et quand tous les promoteurs de l'incinération seront réduits au silence nous en viendrons peut-être à généraliser le compostage à grande échelle de certaines classes d'ordures (ménagères en perticulier) : qu'importera, alors, si ce qui a permis aux végétaux d'où proviendront ces ordures de pousser a nécessité peu ou beaucoup d'engrais, quelle que soit sa nature.

    Voir à ce sujet :

    Montech

    Atee (rubrique Biogaz)

  4. #34
    invite9e05fb01

    Re : Génétique et diminution des engrais (donc des gaz à effet de serre)

    Il en va autrement des pesticides qui, comme leur nom l'indique, sont des poisons. Après la récolte, ils se retrouvent une partie dans les végétaux, une autre dans la terre et une troisième dans les eaux de lessivage. J'aimerais savoir, quelle nocivité véhiculent-ils dans le premier et le troisième cas, le deuxième étant une réserve pour l'année d'après. Je sais qu'on les prétend biodégradables, mais est-ce vrai à 100%?
    .............................
    Je répond sur le terme de "pesticides" appliqué aux auxiliaires de l'agriculture.

    Pour une personne ayant quelque culture générale, la peste est une terrible maladie due au bacille de Yersin et transmise par les puces, en particulier des rats, mais aussi des êtres humains. C’est une maladie étroitement liée au manque d’hygiène. Elle sévit encore malheureusement dans quelques régions appelées pudiquement : « en voie de développement »

    La qualification de pesticide donnée à des produits auxiliaires de l’agriculture est une pure invention de politiciens semeurs de panique.
    La peur, en effet, est un réflexe, par essence même irraisonné et c’est donc un puissant moteur de manipulation des masses, pas toujours très instruites.
    Ces semeurs de panique cherchent à se faire remarquer, ce qui leur permet de se faire envoyer à des congrès dans divers pays exotiques, au frais des gogos qui les écoutent.
    Je ne cite personne, mais suivez mon regard.
    Leurs connaissances en ce qui concerne la culture sont le plus souvent des plus modestes et je ne suis pas sur que la majorité d’entre eux saurait semer une planche de radis.

    Les hommes cultivent des végétaux pour leur propre consommation, ou pour la consommation de leurs élevages. Ces récoltes sont attaquées par divers prédateurs qui entendent se servir en premier.
    Il y a les insectes, aimeriez vous aller acheter des fruits que vous sauriez véreux ?
    Et pourtant, sans insecticide plus de 70% des pommes, poires, prunes, pêches, cerises et autres contiendraient un magnifique ver. Je sais bien que des peuples des forêts de l'Asie du sud est se régalent en savourant des vers.
    Ici, la mode risque de ne pas prendre
    Mais il n’y a pas que les insectes qui profitent du travail des hommes, il y a les champignons, sous forme de moisissures, oïdium, Mildiou et autres maladies qu’il faut bien combattre si on veut obtenir une récolte.
    Il y a également toutes les carences : .A coté des éléments majeurs que sont l’azote, le phosphore, le potassium il y a plus d’une vingtaine d’éléments qui sont indispensables à la vie : pour n’en citer que quelques uns : calcium, magnésium, cuivre, fer, soufre, sodium, chlore, zinc, silicium, etc,..

    Les végétaux ne trouvent pas toujours dans le sol les éléments chimiques dont ils ont besoin pour assurer leur développement. D’abord parce que les sols de notre planète sont en culture depuis des millénaires et que les récoltes successives ont enlevé du sol les éléments nutritifs, mais aussi parce que ces éléments peuvent être présents, mais insolubles et donc indisponibles pour les racines des végétaux.
    Certains signes de ces carences sont bien connus : l’absence d’ions cuivre entraîne le pourrissement du cœur des betteraves, l’absence de zinc, de magnésium, de bore se traduit par diverses maladies et retards de végétation.

    Les cultivateurs utilisent diverses méthodes dont certaines ont été établies empiriquement et qui ont été depuis évaluées et codifiées par les spécialistes de l’agronomie. Ces méthodes doivent souvent faire appel à des produits chimiques, dont certains sont utilisés d’ailleurs depuis des temps immémoriaux, par exemple, les sels de cuivre et le soufre pour combattre les maladies de la vigne et des arbres fruitiers.
    Pour les insectes, de très nombreuses méthodes ont été mises au point avec des efficacités variables. Cela va de l’eau savonneuse au décoctions de tabac, mais aussi à l’utilisation d’insecticides chimiques.
    Ces méthodes utilisent souvent l’eau d’aspersion ou l’irrigation comme véhicule du produit de traitement.
    Ce sont ces produits indispensables que nos politiciens qualifient de pesticides. Seraient-ils eux même capables de cultiver un simple potager ?

    En ce qui concerne les désherbants, il s’agit là d’une pratique culturale qui a pour but d’éviter la concurrence souvent gênante de plantes non désirables. Il n’est pas toujours possible de désherber mécaniquement et ce travail est un consommateur de temps, mais surtout de carburant. On comprend alors la justification de certains désherbages. On a, par exemple, mis au point des désherbants spécifiques, qui ne s’attaquent qu’aux plantes polycotylédones. Ces végétaux sont faciles à reconnaître : leurs feuilles comportent des nervures divergentes.
    Une aubaine pour les céréaliers :le blé, l’orge, l’avoine, le maïs, le riz, le seigle, sont des plantes monocotylédones, on peut constater que les nervures de leurs feuilles sont bien parallèles.
    Ces herbicides permettent d’éliminer des champs de céréales les coquelicots et bleuets scabieuses qui sont peut être décoratifs, mais peu souhaitables.
    Ces désherbants sont appliqués bien avant la montaison, ce qui leur laisse le temps de se dégrader de façon irréversible. Il n’y en a aucune trace dans les grains si l'application respecte les méthodes mises au point par les spécialistes.

    Insecticides, herbicides, fongicides sont des remèdes destinés à sauver les récoltes, pas des porteurs de mort. Sans eux, notre planète ne pourrait nourrir les 6 milliards d’habitants actuels.

    Qui s’inscrit pour aller au four crématoire ?

    pour répondre à une autre question:

    La mise au point de plantes génétiquement modifiées pour résister à certaines maladies ou prédateurs est un moyen d'économiser des insecticides ou des fongicides ainsi que les opérations d'application qui ne sont pas gratuites.

    Laissez donc faire les essais. Les laboratoires de recherches sont des organisations compétentes et sérieuses. Ne vous laissez pas affoler par des rigolos dont la raison sociale est d'être des semeurs de panique à compétence limité.
    Ce serait un progrès et une économie de disposer de végétaux plus résistants. Bloquer toute recherche c'est revenir aux temps des interdits et de l'inquisition.

  5. #35
    inviteab763770

    Désavantages des nitrates pour la biodiversité ?


  6. #36
    invited494020f

    Re : Génétique et diminution des engrais (donc des gaz à effet de serre)

    Bonjour Sterfil,
    En effet, mes connaissances en techniques agricoles ne vont pas loin, mais il m'est arrivé de semer des planches de radis dont je raffole.
    Tu dis:
    La qualification de pesticide donnée à des produits auxiliaires de l’agriculture est une pure invention de politiciens semeurs de panique.
    Peux-tu, pour rassurer tous les participants à ce débat (et moi-même) affirmer qu'aucun "pesticide" ne représente un danger ni pour l'homme, ni pour les êtres vivants (p. ex. abeilles) non visés par ces pesticides mal nommés? Et nous indiquer tes références et titres qui te permettent de l'affirmer. Je ne te soupçonne pas d'être ingénieur chez Monsanto, mais de nos jours on ne saurait être trop prudent. Ne m'en veuille pas, je ne suis ni altermondialiste, ni anti-OGM, plutôt le contraire.
    Amicalement paulb.

  7. #37
    inviteab763770

    Re : Génétique et diminution des engrais (donc des gaz à effet de serre)

    Citation Envoyé par sterfil
    . . . . . . .
    Ces désherbants sont appliqués bien avant la montaison, ce qui leur laisse le temps de se dégrader de façon irréversible. . . . . . .
    Insecticides, herbicides, fongicides sont des remèdes destinés à sauver les récoltes, pas des porteurs de mort. . . . . . . .
    Doit-on déduire de ton texte, Sterfil, que TOUS ces produits se dégradent intégralement sans laisser aucun sous produit toxique, et ce vis à vis de toutes les espèces ?

    On a oui dire le contraire parfois...

  8. #38
    invite9e05fb01

    Re : Génétique et diminution des engrais (donc des gaz à effet de serre)

    Citation Envoyé par jc_m
    Doit-on déduire de ton texte, Sterfil, que TOUS ces produits se dégradent intégralement sans laisser aucun sous produit toxique, et ce vis à vis de toutes les espèces ?

    On a oui dire le contraire parfois...

    Surement pas, la dégradation des molécules demande un certain temps, mais aujourd'hui, les produits commercialisés ont été testés. Cela n'a pas toujours été le cas part le passé.
    L'essentiel est de ne les utiliser qu'en respectant les consignes généralement indiquées sur l'emballage.

    Non, je ne travaille pas chez Monsanto, ni chez un de ses concurents, j'ai largement passé l'âge, mais le sujet sur lequel j'ai eu à travailler, m'a toujours interessé..

    Ce dont je me méfie aujourd'hui, c'est plutôt des traitements de conservation qui consistent à plonger fruits dans des solutions plus ou moins désinfectantes. celà se fait le plus souvent au niveau des grossistes, marché gare, etc.
    En principe je pèle ou je lave les fruits et les légumes que je mange.
    Il y a un exemple peu connu, celui des bananes dont les régimes sont traités en les baignant dans des bains contenant des produits retardant les moisissures. Il est arrivé il y a quelques années que l'eau de traitement, puisée dans la rivière contiennent des petites bètes genre bactéries, salmonelles , etc, qui abondent dans ces contrées et qu'elles s'installent dans les fruits du coté opposé à la queue où la peau comporte des pores. On ne comprenait pas pourquoi les consommateurs attrapaient des diarhées. Je pense qu'aujourd'hui le traitement est mieux surveillé.

    Le traitement par irradiation a apporté une sécurité de ce coté là.

    Toute activité humaine présente des risques, ce n'est pas en ne faisant rien qu'on les éliminera.

    Un des intervenant souligne qu'il est possible de transformer en fertilisant les effluents des élevages. Ce n'est pas un scoop, cela se pratique . le problème est que la collecte de ces effluents coute bien plus cher que le prix de l'engrais fabriqué du fait de la dispersion des élevages.
    Certaines régions (Pays bas , Canada, USA) ont construit des réseaux de collecte, mais en France à ma connaissance il n'y a rien de ce genre. imaginez qu'il existe un pipe de 800 km destiné au transport de fertilisants liquides dans un seul état des USA.
    Pourtant il y aurait à faire. Je connais un département français où la production de "fientes de volaille" s'élève à 650 tonnes par jour.

    Il existe des installations de sèchage, car les fientes de volailles ne contiennent que 30% d'humidité et qu'un simple sèchage suivit d'une granulation en font un fertilisant acceptable.
    Ces installations de sèchage présentent un risque pour l'environnement si les effluents gazeux ne sont pas très soigneusement lavés, car les excréments sont des bouillons de culture qui peuvent contenir des germes très dangereux. par exemple générateurs de mycoses pulmonaires. Il vaut mieux ne pas habiter sous le vent de telles installations.

    J'ajouterai qu'un simple séchage, n'est pas une garantie d'inocuité du "fumier de ferme" commercialisé. Les spores de parasites dangereux survivent et sont ainsi recyclés..

  9. #39
    inviteab763770

    Re : Génétique et diminution des engrais (donc des gaz à effet de serre)

    Citation Envoyé par sterfil
    . . . . . . .

    Un des intervenant souligne qu'il est possible de transformer en fertilisant les effluents des élevages. Ce n'est pas un scoop, cela se pratique . le problème est que la collecte de ces effluents coute bien plus cher que le prix de l'engrais fabriqué du fait de la dispersion des élevages.
    . . . .
    Dommage que tu n'aies pas suivi le le lien car il s'agit d'un traitement sur le lieu de production, et qui semble fait dans les règles.

  10. #40
    invite9e05fb01

    Re : Génétique et diminution des engrais (donc des gaz à effet de serre)

    Citation Envoyé par jc_m
    Dommage que tu n'aies pas suivi le le lien car il s'agit d'un traitement sur le lieu de production, et qui semble fait dans les règles.
    Le problème est que les élevages en batteries ne sont le plus souvent pas dans les régions productrices de céréales qui pourraient consommer les effluents. quelques départements de l'ouest produisent porcs, volailles et bovins, alors qu'ils importent les granulés, ou des céréales déclassées (riz) et ne disposent pas de surfaces d'épandage.

    Une installation de fabrication de fertilisant ne peut se justifier que si le tonnage à traiter est suffisant pour payer les amortissements. Elle doit donc traiter les effluents de tout un département.

    Les domaines agricoles français sont trop morcelés si on les compare avec les exploitations US, Australiennes ou canadienne et c'est un handicap.

  11. #41
    inviteab763770

    Re : Génétique et diminution des engrais (donc des gaz à effet de serre)

    Petit retour sur la culture sans labour et semis direct (abordé dans un message précédent) :

    Des photos

  12. #42
    moijdikssékool

    Re : Génétique et diminution des engrais (donc des gaz à effet de serre)

    incorporer 5% de biocarburant à l'essence... n'importe quoi

    dites, les automobilistes, ca vous dirait pas d'acheter une voiture 5% moins puissante et d'envoyer les 100.000 hectares de nourritures à ceux qui en ont besoin?

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