Transfert interspécifique de gènes
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Transfert interspécifique de gènes



  1. #1
    inviteab763770

    Transfert interspécifique de gènes


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    Le transfert de gènes de résistance aux herbicides entre des OGM et des plantes "nuisibles aux cultures" appartenant à une espèce différente a été mis en évidence, ainsi que la capacité pour certaines plantes d'acquérir des capacités de résistance à plusieurs herbicides à partir de la présence d'un gène de résistance à un seul herbicide.

    GM crops created superweed

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  2. #2
    invite2a6b8224

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    Citation Envoyé par jc_m
    Le transfert de gènes de résistance aux herbicides entre des OGM et des plantes "nuisibles aux cultures" appartenant à une espèce différente a été mis en évidence, ...
    Quelle mauvaise nouvelle, pour les marchands de ces herbicides !
    Ceci dit c'est curieux, les gènes se trimballent comme ça d'une espèce à une autre ... Mais qu'est-ce qui leur prend ?

  3. #3
    inviteacc85fce

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    On nous avez pas dit qu'il n'y a aucun danger??
    parceque moi je les croyer nos chers "sorciers" qui étaient surs que ca n'arriverait pas... mdr!!!!!!!
    heuresement qu'ils ont pas encore inventer le maïs avec des dents, ça ferait peur...lol

  4. #4
    inviteacc85fce

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    Au fait, meme si j le prend comme ça, ca veut pas dire que je suis pas inquiet parceque je pense franchement qu'on risque de découvrir pa mal d'autres cas. Donc les OGM dont l'un des buts était aussi d'utilisé moins de produit phytos... ont rater...
    Le seul probleme est que si les produits actuelles ne sont plus efficaces, il en faudra de nouveaux... et comme avec toutes les nouveautées il y a des risques...

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    inviteab763770

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    Ou des anciens :
    The Gardian
    To stop their farm crops being overwhelmed with superweeds, farmers had to resort to using older, much stronger varieties of "dirty" herbicide long since outlawed as seriously damaging to biodiversity.
    Traduction :

    "Pour empêcher que leurs cultures soient dominées par de "super mauvaises herbes" les agriculteurs ont eu comme recours d'utiliser d'anciennes et plus fortes formulations d'herbicides depuis longtemps proscrit car portant de graves atteintes à la biodiversité."

    On sait donc détruire ces "super mauvaises herbes" et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes...!

    A propos des herbicides, voir aussi :

    Le Roundup à nouveau accusé

    Tout baigne !

    (edit Kinette: quote corrigé)
    Dernière modification par kinette ; 16/08/2005 à 12h00.

  7. #6
    kinette

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    Bonjour,
    On a déjà pas mal abordé ce sujet sur le forum.
    L'exemple donné était totalement prévisible, car on sait que dans le genre Brassica il y a des hybridations possibles entre espèces proches. Et d'ailleurs les scientifiques travaillant sur les OGM et leurs risques ont depuis longtemps pointé ce risque précis, sans réussir à le mettre en évidence (ce qui a été réussi dans l'expérience relatée).
    On n'a donc pas ici des gènes "sauteurs" qui passeraient de façon mystérieuse d'une espèce à l'autre, mais simplement un tranfert de gènes entres espèces proches (qui échangent déjà des gènes naturellement).

    Il me semble qu'actuellement en Europe (à vérifier) le colza transgénique n'a pas été autorisée (justement pour cette raison), et c'est à mon avis une bonne chose.

    Par contre dans le cas de plantes n'ayant pas d'équivalent ou d'espèce proche sauvage dans la nature, le risque de transfert de gènes de résistance n'est pas le même.

    L'article sur la toxicité du roundup pour les batraciens me semble très intéressant (notamment l'explication du problème des additifs, qui eux-même sont toxiques). L'équipe ayant réalisé cette étude est de plus une équipe sérieuse et de renommée internationale...

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  8. #7
    invite533a42a8

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    Pour revenir sur le problème des choux et colza et du transfert de gènes, il faut savoir qu'en plus la systématique des crucifères est assez mauvaises, c'est-à-dire que les genres qui ont été définis morphologiquement ne le sont pas du tout ou très peu phylogénétiquement. Donc on peut des fois avoir l'impression que c'est un transfert vis-à-vis d'une espèce lointaine, alors que celle-ci peut-être très proche en fait. Bon ça ne change rien au fait que le transfert existe.

  9. #8
    invite919d2356

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    Oui, rien de bien extraordinaire avec cet article qui cherche plutôt à faire du sensationnalisme. C’est un peu prématuré que de voir la fin du colza transgénique résistant à un herbicide avec ce type de résultat, bien que cela confirme que certaines bonnes pratiques agricoles (rotations de cultures notamment) sont indispensables si on ne veut pas voir disparaître le bénéfice de cette technologie (qui est bien le seul grand risque dans ce cas présent). D’autant que le principal avantage de ce type de colza transgénique est justement la lutte contre les crucifères adventices (source de taux de glucosinolates et acide érucique problématiques dans les récoltes) qui est pratiquement impossible avec les désherbants traditionnels.
    Il faut quand même prendre cet article avec un certain œil critique. On a déjà obtenu depuis plusieurs années des hybrides interspécifiques de colza et de moutarde des champs (=Sinapis arvensis, une Brassiceae, car ce doit être à cette espèce que correspond le terme « Charlock » si je ne me trompe pas). Je ne parle pas de la navette (=Brassica rapa=« turnip »), bien connu aussi et qui représente certainement le plus gros risque d’introgression de transgènes dans cette espèce. La seule originalité réside dans l’observation d’un hybride obtenu avec la moutarde comme parent femelle (le colza étant le pollinisateur) en conditions de champ alors que jusqu’à maintenant c’était observé uniquement en serre et/ou avec des croisements manuels ou bien au champ mais avec le colza comme parent femelle (et la moutarde comme pollinisateur). Enfin, l’article a l’honnêteté de souligner l’incertitude quant à la fertilité de cet hybride interspécifique car jusqu’à maintenant, ce type de croisement n’a jamais donné de générations suivantes viables.
    Citation Envoyé par jc_m
    ainsi que la capacité pour certaines plantes d'acquérir des capacités de résistance à plusieurs herbicides à partir de la présence d'un gène de résistance à un seul herbicide.
    Concernant cette mésaventure canadienne avec les repousses, j’ai du mal à comprendre le truc, ça manque de détails pour être clair. En tout cas, ce n’est pas le statut de plantes GM résistante à UN herbicide total qui va favoriser l’apparition de résistances à d’autres types d’herbicides. Il y a un autre problème là-dessous (utilisation intensive d'autres types d'herbicides ?). Si quelqu’un a des sources plus fiables sur ces observations, ça m’intéresserait.

  10. #9
    inviteab763770

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    Citation Envoyé par Np81
    . . . . . . . Si quelqu’un a des sources plus fiables sur ces observations, ça m’intéresserait.
    J'ai trouvé cette info par hasard, je ne sais plus bien par quel canal, mais il y en a une reprise sur sciencepresse.qc.ca
    ainsi que pas mal d'autres infos (c'est là que j'ai lu "Le Roundup à nouveau accusé ").

    Peut-être aurons-nous des précisions par cette voie dans un proche avenir ?

    Et s'il me parvient des compléments d'ailleurs j'en ferai part.

  11. #10
    invite0365aaec

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    La première super mauvaise herbe mutante a été découverte au Royaume-Uni

    Source frederic.prat@geyser.asso.fr le 12 août 2005.
    ________________________

    CERTAINS DOUTAIENT QU’ELLE SURVIENNE, MAIS, EN FIN DE COMPTE, LA CONTAMINATION GENETIQUE A EU LIEU.

    Sky News l’annonce dans un article du 25/07/05 (en anglais)*: "*La première super mauvaise herbe mutante a été découverte au Royaume-Uni - résultat d’un croisement entre du colza génétiquement modifié et une mauvaise herbe ordinaire*".

    Dans le cadre d’une étude officielle, des chercheurs ont trouvé, sur l’un des sites test, une version génétiquement modifiée de "moutarde" (une mauvaise herbe courante) un an après des expérimentations de colza rendu résistant à un herbicide par manipulation génétique.

    La plante étudiée s’est révélée résister à l’herbicide en question et contenir le gène qui avait été inséré dans le colza transgénique.
    Selon Sky News, c’est le premier cas connu d’un tel événement et cela contredit les affirmations scientifiques précédentes selon lesquelles la "moutarde" était peu susceptible de croisement avec le colza [1].

    Certains concluent que, si le colza OGM faisait l’objet d’exploitation commerciale [2], la mauvaise herbe résistante à l’herbicide se répandrait.
    Emily Diamand, responsable OGM des Amis de la Terre, a déclaré à ce sujet*: "*Nous voyons là la possibilité effective que des super mauvaises herbes transgéniques soient créées, avec des conséquences graves pour les agriculteurs et l’environnement*".

    [1] Dans un article paru le 25/07/05 BBC News a, pour sa part, relativisé l’information, expliquant qu’une seule plante mutante avait été découverte.
    [2] La firme Bayer a soumis à la Commission Européenne 2 demandes de culture de colza OGM.

    REMARQUES UTILES*:

    1) A PROPOS DE LA MOUTARDE

    - C’est un problème qui peut concerner la plupart des régions signataires de la charte de Florence.

    Par exemple, certaines années et en certains lieux dans le nord de la France et en Picardie et en région parisienne ou dans l’est, on trouve beaucoup de moutarde sauvage, dont des variétés très vigoureuses.
    La moutarde sauvage est une plante solide et rustique des régions "*tempérées*" (on la trouve jusqu’en Afrique du Nord quand même).

    Ses tiges portent de belles fleurs jaunes. Elles sont assez dures et atteignent souvent 1 m et plus dans les champs et jusqu'à un bon 2 m de hauteur sur les friches, talus, berges ensoleillées. Les tiges des variétés les plus hautes sont de l’épaisseur d’un pouce à la base et sont même difficile à couper à l'automne (presque dures comme du bois, ce qui n'est pas courant chez les dites "mauvaises herbes").

    Il en existe différentes variétés sur tous les continents (dont certaines réputées assez récemment introduites, comme en Amérique du nord – où justement l’on cultive le plus de colza transgénique). Les graines se dispersent facilement et ont une assez longue durée de vie (10 ans au moins) lorsqu’elles sont enfouies dans le sol où elles attendent d’être remises à jour pour germer. Sa croissance rapide lui donne un avantage sélectif sur les terrains nus ou fraîchement travaillés.

    On la trouve notamment dans certaines friches, terrains de dépôt, sites de stockage de matériaux, le long de voies ferrées et de canaux (canal du bassin minier par ex) où elles semblent être certaines années favorisées.. par des travaux de terrassement, de mise à nu de la terre et/ou l'application de désherbants totaux justement.. (dont le roundup souvent !)
    Bref..

    2) QUEL EST LE PROBLEME*?

    Les conditions sont réunies pour qu'en cas d'apparition en Grande Bretagne, en Belgique, Allemagne et Nord de la France il y ait dissémination rapide du transgène (cf du type de résistance décrite ci dessus et contexte de réseaux denses de routes, voies ferrées et canaux),
    par les pollinisations croisées et/ou ventes de semences contaminées si la plante est déjà propagée
    le long des axes de transport (dont axes routiers qui sont parfois fleuris de moutarde sauvage et/ou colza agricole échappé des champs sur des centaines de mètres, voir parfois sur des kilomètres.. et qui sont également en France souvent désherbés).

    Pour les non-botanistes, rappelons que cette "super-mauvaise herbe" n'est pas une herbe au sens ou en l’entend classiquement, mais une plante crucifère de la famille du colza et du choux qui peut en climat tempéré atteindre 2 m de haut en quelques mois, et être très vigoureuse.

    Toutes les zones désherbées au Roundup en contact ou proche d'une zone où pousserait une moutarde devenue résistante au Roundup peuvent devenir des couloirs préférentiels de propagation si la plante montre des qualités d’invasive, ce qui semble probable. Rappelons que le PNUE et tous les experts considèrent que le problème croissant des espèces invasives est l’une des 3 ou 4 premières causes de régression de la biodiversité.

    Il y a 5 ans déjà, dans un reportage de 2001, intitulé "transgenic canola causing big trouble" (22/06/01). La chaîne canadienne CBC, alertait sur le fait que de plus en plus d'agriculteurs canadiens font face à une nouvelle sorte de mauvaise herbe (adventice) quasiment indestructible : le colza modifié génétiquement, qui leur a été vendu massivement depuis 1996, pour les aider à se débarasser... des mauvaises herbes. La multinationale productrice étant réduite à proposer aux fermiers en colère d'envoyer du personnel arracher son colza manuellement expliquait-on aux canadiens.

    Cette fois, la différence est que la graine de la mauvaise herbe peut être confondue avec celle du colza dont on extrait notre huile alimentaire (même forme, même taille, même poids, même couleur, seul le goût ou des analyses chimiques la différentie facilement) (voir annexe 1), mais qu’elle n’est pas comestible.

    Par ailleurs à cause de ses "*qualités compétitives", la moutarde (non-ogm) peut fortement réduire le rendement des autres cultures ou de celle du colza (voir fin de l’annexe 2)

    + PROBLEMES JURIDIQUES*?-------------------------------------------------------------------------------------------------

    1) Il y a 10 ans déjà, Jeremy Rifkin (Pdt of the Foundation on Economic Trend / lire "*Le siècle Biotech*") nous alertait sur le problème de la responsabilité morale et juridique posé par les OGM en cas de pollution génétique*:

    Une contamination globale du colza cultivé générerait et peut-être pour longtemps des coûts économiques directs et indirects, sociétaux et environnementaux qui pourraient être gigantesque.

    2) Le gène breveté qui permet à une plante d’absorber le désherbant glyphosage dans en mourir est propriété de son fabricant qui a longtemps nié qu’il puisse échapper à son contrôle.. Or ce fabricant ni le secteur semencier/Agrochimie/science de la Vie/Biotechnologie ne sont pas couvert par les assureurs ou réassureurs qui refusent d’assumer ce type de risque.

    Rappel*: La moutarde des champs ("*normale*", c’est à dire sauvage et non-OGM) est déjà une "*mauvaise herbe*" qui pose problème (chutes de rendement et de qualité => pesticides et techniques culturale très coûteuse. Le colza de printemps, par exemple, peut subir une baisse de rendement de 20 % à cause de la contamination des champs par cette plante, dès 10 plants par m2.

    La présence de graines de moutarde des champs dans une récolte de colza impliquent une perte de qualité de l'huile et du tourteau de colza, et cette graine a exactement la forme et la taille de celle du colza cultivé (elle peut donc involontairement être diffusée via les semences). On ne peut les séparer par des méthodes mécaniques traditionnelles. (voir annexe 3)

    Les fabricants vont-ils continuer à attaquer en justice les agriculteurs (ou bientôt toute personne qui possèderait sur sa propriété foncière ce transgène sans l’avoir acheté, voire sans le savoir)*?.. comme cela se fait de plus en plus en cas de découverte (ou dénonciations) de présence d’ogm chez des agriculteurs qui n’on pas payé le droit de les cultiver.

    3) D’AUTRES QUESTIONS PROSPECTIVES SE POSENT*:

    - Si ce type de contamination croisée est découvert au Royaume-Uni, même si pour l’instant rare et à des très faibles taux de contamination, on peut supposer qu’il s’est également produit et peut-être beaucoup plus souvent en Amérique du Nord où une variété de moutarde sauvage dite "*mauvaise herbe*" est commune, et où les cultures d’OGM sont les plus importantes au monde.

    - De plus, plus le nombre de pieds est grand, plus il y a de risque que la plante développe des variantes adaptatives qui pourraient renforcer son caractère invasif.

    Quel degré d’urgence ou priorité les gouvernements et l’UE doivent ils accorder à ce type de problème*?.

    Et quels moyens (observatoire crédible*?) de suivi*?

    - De nombreux écologues ont depuis longtemps alerté sur ce risque qui semblent évident à tout ceux qui ont des bribes de connaissance sur les processus de sélection naturelle. Quelqu’un avait écrit il y a 4 ou 5 ans un petit fabliau humoristico-pédagogique qui commençait comme ça et se terminait bien mal (http://sapiensweb.free.fr/iciela/8-orvert.htm). Espérons qu’il ne soit pas prémonitoire.

    Une question encore sans réponse est :

    Est-ce qu'un avantage adaptato-sélectif de ce type est conservé longtemps dans le génome de la plante si dans la zone où l'on trouve les premières super-mauvaises herbes de ce type, on arrête totalement l'utilisation du pesticide auquel elle résiste ?. Si oui, c'est un vrai problème.
    La seule solution*?

    Celle qui limite à la fois le risque lié à la pollution transgénique et le risque d’adaptation sélective aux pesticides "*traditionnels*" est l’agriculture bio et intégrée, qui présente bien d’autres avantages aussi, mais qui demande beaucoup de savoirs et savoir-faire, le respect de la biodiversité sauvage et cultivée, la possibilité pour les agriculteurs de sélectionner et produire leurs propres semences et plus de main d’œuvre (ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose) et reste peu encouragée par les systèmes dominants qui subventionne les intrants et l’homogénéisation plutôt que le travail et la variété des produits naturellement adaptés aux conditions locales.
    *
    *
    --------Annexe 1

    LE COLZA

    C‘est une plante à fécondation autogame prépondérante (70% de reproduction par autofécondation) mais 30% de la fécondation est assurée par reproduction par fécondation croisée assurée par les insectes, abeilles notamment).

    LE COLZA ALIMENTAIRE..

    Il a été amélioré par de longues sélections pour diminuer son taux d’acide érucique qui, à hautes doses, peut se révéler toxique et est pour cette raison limité à un certain seuil par les législations des différents pays ou de l’UE (Une directive pour l’UE fixe une limite maximale pour pour les huiles et les graisses destinées à l'alimentation humaine ainsi que dans les denrées alimentaires additionnées d'huiles ou de graisses : la teneur en acide érucique ne peut dépasser 5 % du total des acides gras dans la phase grasse mais un état membre peut durcir cette norme s’il l’estime nécessaire.

    Pour la santé*: le colza est réputé intéressant pour ses apports en acides : linoléique et alpha linolénique dits " essentiels " qui doivent être fournis par l’alimentation à notre orgnanisme qui ne peut les synthétiser. C’est aussi une source intéressante de vitamine E et gama-tocophérol (anti-oxydants cellulaires).
    *
    IL EXISTE UN COLZA INDUSTRIEL ET PEUT-ETRE BIENTOT UNE CHIMERE MOUTARDE-CAPUCINE

    L'acide érucique s’il est toxique pour la plupart des animaux (et humains) à forte dose, est cependant recherché par certains industriels (pelliculage de plastique, nylons, lubrifiants et produits pour la photographie). Plus de 1 000 brevets déposés pour l'acide érucique et ses dérivés.

    Sa synthèse étant coûteuse, des semenciers espère sélectionner des colzas-usines pour leur faire produire des huiles contenant plus de 85 voire 90% d’acide érucique, ce qui permettrait aux chimiste d’éviter de recourir au fractionnement.

    Mais les très hautes teneurs en érucique (plus 80-85 % qui risqueraient d’intoxiquer la plante elle-même) semblent chez le colza difficiles à atteindre pour le moment par procédé classique. Des biotechnologues travaillent donc à le faire produire par des OGM.

    Comme la moutarde en produit naturellement, ils ont pensé à insérer un gène (AGÉ) pour augmenter les proportions d'acide érucique de certains colzas dont les promoteurs prétendent qu’ils ne seront pas interféconds avec le colza produisant l’huile de table. (Un AGÉ codeur de gènes de la capucine a déjà été inséré chez l'arabette des dames (Arabidopsis thaliana). Les chimères ainsi crées ont en effet produit 15 fois le taux normal d'acide érucique dans leurs graines. Et un travail est en cours pour exprimer le gène d'AGÉ de la grande capucine, peut-être avec le LPAT du chou-fleur, chez Brassica carinata, moutarde à forte teneur en acide érucique, "*qui peut également être modifié génétiquement assez facilement.

    Les laboratoires préparent et parfois testent déjà des colza génétiquement modifié intégrant des résistances aux herbicides, aux insectes, à différentes maladies, la stérilité mâle, l’enrichissement des protéines en lysine ou méthionine, ou encore la modification de la composition en acides gras de l’huile, pour en faire des biocarburants voire des huiles moteur. On a aussi parlé de produire des microparticules de plastique.

    Les études d’impacts si elles existent semblent très confidentielles.
    *

  12. #11
    invite0365aaec

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    *

    ------Annexe 2


    ENJEUX ECONOMIQUES

    La production oléagineuse (huiles végétales) est dominée par le soja et le palmier à huile qui représentent plus de 50 % de la production mondiale d’huile et de graisses végétales. En zone tempérée les colza et localement le Tournesol dominent. Les principaux producteurs de l’UE sont l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et la Pologne.

    Les tourteaux sont utilisés en alimentation animale. Et l’huile de colza peut aussi être utilisé pour produire des biocarburants dont le bilan écologique est encore discuté (à cause des intrants pesticides et engrais et des impacts globaux de la filière)

    Le tourteau de colza en France sert à :
    40 % à alimenter des vaches laitières,
    40 % à alimenter des porcs,
    pour près de 10 % à à alimenter des bovins " viande ",
    pour près de 10 % à alimenter des volailles.
    *
    En France (en tonnes en 1999)
    Production 632 000
    Importation 392 000
    Exportation 53 000
    Consommation 971 000

    Si le colza venait à manquer et qu’on ne revienne pas plus au foin et aux herbages naturels, il faudrait importer encore plus de soja pour lequel l’UE est déficitaire et qui est OGM de plus en plus.

    Pertes financières importantes et durables ..

    Par ailleurs à cause de ses "*qualités compétitives", la moutarde (non-ogm) poussant dans les céréales de printemps peut déjà officiellement réduire le rendement du blé de 53 %, celui de l'avoine de 63 % et celui de l'orge de 69 %. Qu’en serait-il avec une moutarde super-mauvaise herbe qui non seulement résisterait au Roundup, mais qui pourrait aussi produire son propre pesticides (y compris dans le pollen*? comme dans le cas du pollen de maïs OGM).

    Dans le cas d’une culture de colza contaminée, par exemple au canada*:
    Un agriculteur vendant du colza (nommé Canola en Amérique du Nord) pour l’alimentation humaine ou animale contaminées par de la moutarde, risque alors de voir chuter le prix d’achat de sa récolte.

    La graine de colza est par exemple au canada classée No 1, 2, 3 ou Déclassé (Sample Reject), selon sa qualité d'ensemble et son degré de contamination par la moutarde sauvage.

    La classe 1 est vendue par l’agriculteur au prix "*fixé par le marché*"
    La classe 2 est vendue 12 % moins cher
    La classe 3 est vendue 22 % moins cher (une contamination de 5 % suffit)
    Pour la catégorie Déclassé, ajouter dévalorisation supplémentaire de -19 % .
    *
    Rappels*: Dominique Voynet, ministre de l’Environnement avait ordonné une enquête après une dissémination non autorisée de colza transgénique en France. Une erreur révélée par Advanta Seeds, filiale du néerlandais Advanta contrôlé par le géant pharmaceutique AstraZeneca et la coopérative néerlandaise Cosun, ayant été à l'origine de la diffusion de graines de colza OGM mélangées (environ 1%) à des graines classiques (provenant probablement d'une récolte canadienne de 1998 - Le problème concernait au moins la Grande-Bretagne, France, Suède et Allemagne..

    La ministre exigeait la localisation et destruction de ces parcelles, et que les agriculteurs soient indemnisés. 600 hectares (sur 1,2 million) auraient cette année là été cultivés en France avec ce mélange de graines contenant 1% de graines génétiquement modifiées. (et 9.000 ha en 1999, et 4.700 cette année en Grande-Bretagne, 400 en Allemagne et 500 en Suède).

    Plusieurs récoltes ont eu lieu et ce colza OGM avait été intégré notamment dans de l'huile de colza.

    Des colza OGM poussaient donc déjà ici et là par erreur il y a plus de 5 ans, avec le risque de transmettre leurs transgènes à des cousins sauvages ou à des plantes cultivés par des agriculteurs qui s'engagent à ne pas fournir de colza transgéniques. (interdit par les cahiers des charges de l'agricultures biologiques)

    Le MATE (Ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement) souhaitait un renforcement des contrôles sur les importations de semences, et maintenir le veto de la France contre " toute nouvelle autorisation d'OGM ". La Suède, comme la France, a décidé de prendre cette affaire " avec le plus grand sérieux " pour pouvoir garantir au consommateur des filières réellement sans OGM.

    La loi autorise une faible portion de semences non conformes au cahier des charges dans les semences livrées, mais il existait un vide juridique concernant les OGM.

    asso terre sacrée

  13. #12
    invitece4c4d59

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    ça n'a rien d'une surprise et le message precedant de kinette exlique parfaitement pourquoi ...

  14. #13
    invite5d4a1850

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    ... je sais toujours pas supprimer un message sans le modifier.

  15. #14
    invite5d4a1850

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    Citation Envoyé par httchristian.grasland.fre
    Cette fois, la différence est que la graine de la mauvaise herbe peut être confondue avec celle du colza dont on extrait notre huile alimentaire (même forme, même taille, même poids, même couleur, seul le goût ou des analyses chimiques la différentie facilement), mais qu’elle n’est pas comestible.

    Encore des scénarios catastrophes..... à partir d'éléments d'informations qui ouvrent une vraie réflexion mais ne surprennent pas vraiment puisque le résultat est prévu depuis longtemps comme une possibilité. Mais de là à raconter n'importe quoi sur les risques de croisement toxique pour l'homme c'est le cas pour beaucoup de plante cultivée et leur cousines sauvages.

    Sans compter les parasites des végétaux cultivés qui générent des toxines. Ce ne sont pas des nouvelles données et les risques de toxicité des plantes cultivées diminue plutôt grace aux techniques de sélection et de conservation.

    Les vrais enjeux sont plutôt de produire des aliments pour toute l'humanité que de se focaliser sur un risque potentiel hypothètique et théorique découlant d'un enchainement de situations possibles mais peu probables. Enfin à chacun ses phobies.

  16. #15
    inviteab763770

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    Citation Envoyé par httchristian.grasland.fre
    *

    . . . . . . . . .
    Si le colza venait à manquer et qu’on ne revienne pas plus au foin et aux herbages naturels, il faudrait importer encore plus de soja pour lequel l’UE est déficitaire et qui est OGM de plus en plus.

    . . . . . .
    Ou bien se mettre à cultiver largement des protéagineux (lupin etc...) ce que nous ne faisons pas afin (à ce que j'avais pu en lire) de respecter certains accords commerciaux avec les USA qui impliquent l'achat de soja.

  17. #16
    invite5d4a1850

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    Citation Envoyé par jc_m
    Ou bien se mettre à cultiver largement des protéagineux (lupin etc...) ce que nous ne faisons pas afin (à ce que j'avais pu en lire) de respecter certains accords commerciaux avec les USA qui impliquent l'achat de soja.

    Lorsque les Etats unis ont fait un embargo en 1973 sur le Soja nous nous sommes trouvés trés démunis. Nous les Européens avont eu une politique de développement des protéagineux : Lupin; pois ;feverole et soja.

    Seulement le soja ne se développe pas bien sous nos climats. En revanche si le lupin est resté anecdoctique le pois protéagineux s'est considérablement développé (environ 800 000 ha cultivé)(http://www.prolea.com/unip/) et la féverole a eu quelques espoirs mais le pois est en général mieux placé.

    Je me demande quel accord commerciaux avec les USA pourrait nous interdire de développer la culture des protéagineux ?

  18. #17
    inviteab763770

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    Citation Envoyé par camaron
    . . . . . . .
    Je me demande quel accord commerciaux avec les USA pourrait nous interdire de développer la culture des protéagineux ?
    Oui... il m'avait semblé que...

    Mais je ne me souviens pas et je n'ai pas le temps de rechercher.

    Cela dit nous pourrions nous passer du soja si nous le voulions vraiment.

  19. #18
    invite5d4a1850

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    Citation Envoyé par jc_m
    Mais je ne me souviens pas et je n'ai pas le temps de rechercher.
    Ne cherche pas si il y a 800 000 ha de pois c'est que les américains ne limitent pas la culture du pois. Elle a d'ailleurs atteint 1 000 000 ha pendant les plus fortes années. Ce sont des superficies de culture assez conséquentes.!

  20. #19
    invite919d2356

    Re : Transfert interspécifique de gènes

    Pour revenir sur la petite mésaventure canadienne concernant des repousses de colza résistantes à 3 herbicides différents, j'ai trouvé quelques infos relatant le problème très mal retranscrit dans l'article en lien dans le 1er message.
    On comprend mieux qu'il s'agit d'erreurs agronomiques d'une bêtise énorme !
    http://www.cropchoice.com/leadstry18fb.html?recid=125
    Pour éviter ce type de problèmes des conseils de bonnes pratiques sont donnés dans l'article suivant :
    http://www.mindfully.org/GE/Outcross...la-Alberta.htm

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