Les relations polarisées de type phusis/nomos, qui hantent la philosophie antique, classique et contemporaine signent elles un goût des hommes pour le discret et le tranché?

Le Parergon kantien, mixte de dedans et de dehors est-il de coupure pure ?

Alfred North Whithead annonce-t il dans "Procès et réalité", "Le concept de nature" et "Modes de pensée", un grand mouvement de convergence des polarités ?

Turing s'échine-t’il à relier Phusis / Tekhné / Mekhanè ?

René Thom, en toute son oeuvre, se frotte-t’il à l'épaisseur du continu et à ses bords physiques ?

Tous ses efforts portés en collectifs (corps collectifs invisibles ou processus d'intelligence diffuse multi-située) signent-ils une sorte d’universel dessein de dissolution des frontières ?

Cette dissolution partagerait t’elle avec le fantasme déterministe à l’age classique (Newton) une vision illusoire de la possible identité pure des systèmes au monde et des systèmes entre eux ?

L’histoire de la logique est parcourue par un mouvement transformation progressive (…binaire, ternaire, … floue) . La logique discipline-fondation requiert maintenant un souple-rigoureux pour adresser toutes les plasticités.

Puisque le monde est flou et continu, la logique pure devrait-elle le devenir ?



Au titre de résonance sachez que les objets esthétiques montrent ce même mouvement de dissolution. Vous pouvez lire sur ce sujet le petit livre joyeux de Yves Michaud – L’art à l’état gazeux.




Pour finir : Je vous encourage à lire deux publications vulgarisantes -donc certainement un peu vulgaires-.

Le numéro de décembre 2006 de "Pour la science " s'intitule "les frontières floues".

Il y est question du vivant et de l'inerte, du classique et du quantique, des genres, de l'animal et du végétal...

Je vous encourage également à lire le numéro spécial sur Alan Turing qui rentre en écho avec ces frontières.


b. toujours en prise avec l'insignifiance