Que cherche la science aujourd'hui ?

[invite957ed815]

Bonjour à tous,

Il est admis que le but de la science est la Vérité, la grande réponse aux questions fondamentales. Attendent-ils vraiment la vérité pour la Vérité ?

Pourtant nous confondons de plus en plus sciences et techniques : le monde actuel pourrait nous laisser penser que des scientifiques ne se raccrochent en fin de compte qu'à des valeurs moins absolues (s'occuper, trouver la gloire...).

D'un autre côté quand on voit des topics ou même des principes et des théories qui s'intéressent à la "beauté des formules" ou des structures ont peut se dire que les sciences d'aujourd'hui cherchent un nouvel ordre, un nouvel idéal de Beauté ,

Qu'en pensez vous ?
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[Médiat]

Il est admis que le but de la science est la Vérité

Admis par qui ? La Vérité, c'est quoi ?

la grande réponse aux questions fondamentales.

Quelles questions fondamentales (à part "Quel jour mange-t-on ?" qui est vraiment fondamentale pour certains) ?

[invite957ed815]

C'est ce que l'on apprend en philo me semble-t'il, les sciences ont pour finalité la Vérité.

Quant aux grandes questions : D'où venons nous ? Ou allons nous ? Comment fonctionne l'univers ?...

[invite217f3aaa]

Salut, j'ai un peu de mal à saisir ton message aussi. Je ne sais pas ce que cherche la science aujourd'hui, je manque de recul hein. Mais je ne saurais pas non plus répondre à ce que cherchait la science hier... et toi ?

[A voir en vidéo sur Futura]

[invite957ed815]

On peut peut être considérer le problème sous deux aspects. Dans la théorie, l'aspect des personnes qui étudies la recherche scientifique, les spécialistes de l'épistémologie ou même de la philosophie et leur demander : Quel est le rôle ou quelle est la particularité de la voie "recherche scientifique".

On peut aussi voir se son point de vue particulier ou de celui de quelqu'un : tel ou tel scientifique a-t-il vraiment pour objectif de percer ou de participer à percer les secrets de l'univers ?

j'ai personnellement un peu l'impression qu'à part peut être dans l'exemple de la physique fondamentales (théorie du tout...et encore) peu ont encore ce rêve.
Et vous quel est votre sentiment, ressentiment ?

[Superbenji]

Bonjour,

La science n'a pas pour finalité la Vérité. Elle se contente d'analyser les informations qu'elle acquiert sur le monde a partir des expériences et observations, dans le but de construire des modélisations (les théories) de ces informations et de leurs relations perçues, modélisations dont la validité est jugé sur la comparaison entre les résultats qu'elles fournissent avec ceux que nous donne l'expérience.

C'est une nuance importante, des notions tel que "Vérité", "Réalité" etc... ainsi que les questions fondamentales qui s'y rapportent ne sont pas du domaine de la science, mais celui de la philosophie ou de la métaphysique.

Cordialement

[invite957ed815]

Je suis totalement d'accord sur la nuance et le processus, je reformule alors ma question : dans quelle perspective philosophique et théorique se situent (consciemment ou non) les acteurs de la science d'aujourd'hui.

[Médiat]

dans quelle perspective philosophique et théorique se situent (consciemment ou non) les acteurs de la science d'aujourd'hui.

Voila une question, qui en ce qui me concerne, me paraît plus pertinente.
Je n'aurais pas l'outrecuidance de me considérer comme un acteur de la science d'aujourd'hui, mais au pire je l'ai été hier, je me permets donc de répondre, en mon seul nom, néanmoins.
Je suis mathématicien et la perpective qui se déployait sous mes yeux était la recherche de cette joie extraordinaire (jouissance même) de trouver quelque chose, de s'être colleté avec un problème d'une absolue objectivité et d'en être sorti vainqueur (il n'est pas nécessaire d'être le premier au monde à résoudre un problème pour éprouver cette joie, tout élève de lycée peut la ressentir). Je sais que cette perspective est infiniment prosaïque et égoïste, mais c'est bien ainsi que je l'ai vécu (et que je le vis encore, heureusement).

Comme il faut une cerise sur le gateau, je me suis aussi persuadé, petit à petit, que les mathématiques, et en particulier la logique (ma spécialité) décrivait, sans le savoir, le mode de fonctionnement de la raison humaine (on dirait le logiciel aujourd'hui).

[invite957ed815]

Je ressens moi aussi ce plaisir (alors que je ne suis qu'au lycée) lorsque je résous un exercice de maths. J'ai cependant l'impression que ce n'est pas le fait d'avoir trouvé qui me rend "heureux" mais plutôt la sensation que j'ai d'entrevoir pendant les quelques nano-secondes de l'étincelle qui fait jaillir la solution, comme la logique en tant telle (en tant que concept pur, je sais c'est dur à comprendre et à expliquer). Pour dire plus simplement je trouve belle la structure d'un raisonnement pendant le cours instant ou toute la complexité d'une démonstration se meut en en un solution simple. C'est ça que je cherche quand je fais des maths (à avoir le bac aussi mais ça c'est moins profond).

Ce n'est aussi que la tentative d'exprimer ma sensation mais se sont ces témoignages totalement personnels qui m'intéressent aussi.

[Superbenji]

Bonsoir,

Comme il faut une cerise sur le gateau, je me suis aussi persuadé, petit à petit, que les mathématiques, et en particulier la logique (ma spécialité) décrivait, sans le savoir, le mode de fonctionnement de la raison humaine (on dirait le logiciel aujourd'hui).

Ce point est très intéressant, les mathématiques ne serait pas absolue mais simplement le résultat d'un traitement de l'information de notre cerveau. Cela me pose deux interrogations.

Avec la simulation informatique on peut théoriquement simuler notre univers ou même d'autres avec des lois physiques complètement différentes, est-ce que de façon équivalente il peut exister des programmes qui donnerais d'autres "univers mathématique" différents du nôtre ?

En décrivant les mathématiques comme résultat d'un programme, n'y a t-il pas un genre de paradoxe, puisque un programme et son fonctionnement se décrivent justement avec les mathématique et la logique que l'on cherchent a décrire a partir du programme ?

En vous souhaitant bonne nuit avec mes questions hors sujets et peut être dénudées de sens

[Médiat]

En décrivant les mathématiques comme résultat d'un programme, n'y a t-il pas un genre de paradoxe, puisque un programme et son fonctionnement se décrivent justement avec les mathématique et la logique que l'on cherchent a décrire a partir du programme ?

Si ce sujet t'intéresse, et qui n'est pas tout à fait le point que je soulevais, tu peux faire une recherche sur la correspondance de Curry-Howard, et en particulier les textes d'un certain Jean Louis Krivine.

[Superbenji]

Arf, j'avais mal compris alors, merci bien