Bonjour à tous!
Je suis en train de commenter un passage de la Volonté de puissance de Nietzche, où l'auteur transforme le "cogito ergo sum" de Descartes en "cogito ergo est". J'ai compris que Nietzche est en désaccord avec Descartes car selon lui, le cogito est une sorte de tautologie, on invente le "je" qui n'est en réalité qu'une espèce d'outil grammatical. Nietzche écrit que le cogito permet seulement d'affirmer l'existence de "l'être dans son activité représentative". Or les représentations étant changeantes, instables, la certitude fondamentale de l'être est donc fausse puisque ce par quoi il est défini, c'est-à-dire son activité représentative, nécessite un objet de la représentation et est ainsi relatif.
Est-ce que ce que j'ai compris vous semble juste? Y a t-il une contradiction quelque part?
J'ai surtout un problème pour comprendre la dernière partie
Qu'est-ce "la chose conditionnée"? La pensée mais pourquoi "conditionnée"? Est-ce que la certitude fondamentale fait référence à l'existence de soi-même selon descartes, qui serait à l'origine de tout sauf de sa propre origine, c'est-à-dire qui serait absolu tout en fondant tout le reste? Dans ce cas-là, dans la dernière phrase, que désigne le elle? La représentation ou la certitude?Ce qui est clair en soi c'est que la représentation n'est pas un état stable, identique à soi-même, est relatif (il faut que la chose conditionnée, la pensée, ait un contenu pour être la pensée). Telle est pourtant la certitude fondamentale de l'être! Or la représentation affirme justement le contraire de l'être. Mais cela ne prouve pas qu'elle ne soit pas vraie.
Merci d'avance pour vos réponse.
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