L'être humain et la monotonie...

[invite1ab59cc3]

Bonjour,

L'être humain peut-il se satisfaire d'une certaine monotonie ? En d'autres termes d'une vie de "spartiate"...
En supposons que nous parvenions à un société fonctionnelle, sur le plan des besoins fondamentaux de chacun...

Toute notre société moderne semble reposer sur des distractions de toutes sortes les jeux, les voyages, les spectacles...
L'empereur Jules Cézar lui même aurait dit : "Du pain et des jeux ", sembalit avoir une conscience aigue de ce besoin de stimulation...

Alors la question se pose, l'être humain, en supposant qu'il lui faille réduire son niveau d'activité, de consommation dans tous les domaines , par souçi d'écologie, par exemple...ou par manque de ressources...peut-il se satisfaire d'une vie simple ?

Le besoin de stimulation est-il un trait fondamental de l'esprit humain ? Qu'en pensez-vous ?

Cordialement,
Mumyo
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[shokin]

Une vie monotone me semble différente d'une vie "à la spartiate".

Stimuler est une chose dont nous avons besoin, mais l'excès de stimulation existe aussi, ne serait-ce que pour le développement de l'enfant.

Au lieu de nous focaliser sur "la réduction" (certes, c'est une réduction) de consommation, nous pouvons prendre et conscience des motivations qui nous motivent à "réduire" notre consommation (de quelque produit).

Arriver à tel ou tel autre niveau de consommation n'est pas le but, mais juste un moyen possible d'épanouir nos motivations (nos buts, par exemple).

Nous pouvons également différencier les sources de motivations : différencier idéologies, buts, passions, envies, goûts, etc. Nous demander pourquoi l'on fait telle action.

Exemple : Pourquoi est-ce que je mange une pomme ?

- parce que j'aime les pommes (goûts)
- pour entretenir ma santé (but)
- pour l'écologie (idéologie)

Autre exemple : Pourquoi j'apprends tel morceau de violon ?

- parce que j'aime écouter ce morceau (goûts)
- parce que j'aime jouer du violon, c'est un morceau de plus à mon répertoire (passion)
- pour le jouer en classe avec mes élèves qui alors chanteront (but)
- parce que ça me prend... juste maintenant (envie)
- parce que mon père veut que... (pression)
- pour valoriser le violon (idéologie), que je ne trouve pas assez joué et valorisé

...

Encore faudrait-il définir ce qu'est une "vie simple".

As-tu déjà lu sur la simplicité volontaire ?



Shokin

[invite2d614445]

Salut,
Au sens physiologique le besoin de stimulation serait un trait fondamental si l'on se réfère a certains modèles de personnalité biopsychologiques(cf Zuckerman "recherche de sensations" par exemple), ça correspondrait à un seuil d'activation nécessaire des catécholamines, le seuil étant différent pour chaque individu. Cette notion renvoie au terme d'arousal en psycho de la personnalité.

Après, stimulation et monotonie sont perçues différemment par chacun, et je pense que si on était obligés vraiment de vivre plus simplement d'un point de vue économique par exemple on y arriverait, mais cela demanderait que chaque individu doive devenir "plus simple".

Enfin si l'on s'en tient à une définition de la monotonie classique on peut penser que beaucoup d' humains la fuit, ne serait-ce que lorsqu' on se plaint de la routine ça renvoie à ça je pense. Et tu l'as bien imagée avec la citation de César, qui je pense en son sens était plutôt : "donnons leur du pain et des jeux comme çà ils ne feront pas la révolution" ce qui nous renvoie au besoin de stimulation en fait, donnons de la stimulation au peuple afin que le seuil d'activation soit atteint, et qu'il n'aille pas le chercher lui même par ailleurs. (mais là je rentre dans quelque chose de très subjectif).

Sur le jeu et l'attrait millénaire de l'homme pour celui ci je te renvoie à un livre qui fait référence : "des jeux et des hommes" de Roger Caillois (1949 réed 1991 je crois).

A+

[invitea036b090]

Pour ma part, j'ai pas de bouquins en reference

Mais j'aurais tendance a pensé que lié la monotonie a une baisse de la consomation est deja en sois reducteur. Ce n'est pas parceque qu'on consomme que notre vie n'est pas monotone pour autant et inversement. (demande a un moine boudhiste si sa vie est monotone il te dira pas forcement que oui si ca vie lui plait... et pourtant niveau consomation... )

Au final ce qui sort quelqu'un de la monotonie est le changement ou la nouveauté, que ce soit de nouvelles connaissances ou un nouveau t shirt(ca depend de la personne). De plus pour avoir le sentiments de monotonie c'est qu'on regarde deja derriere nous. On ne peut se dire qu'on fait toujours la ou les memes choses quand on ne compare pas nos journées ou nos activités passés mais qu'on cherche simplement a savoir de quoi demain sera fait.

La monotonie arrive pour moi quand justement on passe plus de temps a regarder derriere que devant. Et je pense egalement que les gens qui trouve leur vie monotone ou chiante se laisserais facilement a rever une vie plus active. Et au final si on veux bouger et evoluer il n'en tien qu'a sois meme d'en faire l'effort la plus part du temps.

La monotonie est rassurante pour certaines personnes alors que c'est un enfer pour d'autre. Je pense que chacun est different face a ca, et ca peut varier d'opinion ou de sensation au court de sa vie.

On peut par exemple ne pas supporter la monotonie de son travail mais aimé celle de sa petite famille... et inversement.

[A voir en vidéo sur Futura]

[invitef34185c4]

L’oisiveté est la mère de tous les vices.

Cela dit l'oisiveté n'est pas nécessairement ennuyeuse et monotone. Dieu merci.

As-tu déjà lu sur la simplicité volontaire ?

A quoi penses-tu ?

[invitee417a6df]

Kierkegaard & Lacan parlent de Reprise.

Au sens théâtral du terme, une reprise comprend des variations. L'auteur a assimilé, transformé, re-présenté. Re-présenter, c'est présenter à nouveau, mais il ne s'agit pas de jeter au-devant ce qui est passé, tel quel.