Je reprends mes arguments qui défendent la nécessité de faire intervenir un support biochimique, au moins en partie pour espérer obtenir une Intelligence artificielle réellement opérationnelle :
L'usage de procédés exclusivement algorithmiques pour obtenir une intelligence amène à tenter de synchroniser deux niveaux de traitements :
- Les traitements d'analyse de l'environnement d'une part ( reconnaitre le tracé des rues; reconnaitre les panneaux routiers )
- Les traitement de réflexion d'autre part ( trouver les rues à prendre pour aller de A à B )
- Et enfin les traitements de meta cognition ( Pour tondre la pelouse il faut prendre la tondeuse. Il n'y a plus d'essence dans la tondeuse donc je dois me déplacer jusqu'au magasin )
Bref les 3 étapes classiques des analyses : la tactique, l'opérationnel et la stratégie.
Deux problèmes surgissent :
- La coopération de tous ces traitements avec les senseurs et les moteurs d'un automate ( crissement de pneux=> saut immédiat sur le coté par exemple )
- La synchronisation des différents niveaux de traitements ( priorité entre plusieurs traitements de même niveau et/ou entre des traitements de niveau différents ). C'est un peu le même problème que la coordination du transfert des trames TCP/IP via les algorithmes de routage au sein d'internet. Peut être en plus compliqué!
Une grande partie de ces problèmes vient du fait que les supports utilisés actuellement et envisagés pour le futur, sont inertes vis à vis de leur environnement immédiat en l'abscence de tout traitement.
Un pentium ou un pic n'ont pas de réaction propre.
Les cellules de ma rétine, de ma peau, de mon oreille elles si. Gros avantage mon système nerveux n'a pas à s'en préoccuper directement.
Mon taux de calcium, de potassium, etc peuvent varier sans intervention directe de mon système nerveux.
Résultat : Dans les organismes, meme les plus primaires, la synchronisation repose directement sur les propriétés physico chimiques de la matière ce qui permet une sorte de parallèlisme massif dans les chaines de causalité entre les stimulations de l'environnement et les réactions de l'organisme.
A mon avis c'est ce qui manque à l'approche actuelle de l'IA. Je ne dis pas que le support de l'IA doit être à base de cellules vivantes. Je dis que ce support ne doit pas être inerte comme l'est le support électronique actuel.
Ou pour être plus concret de la même façon qu'au 20eme siècle on a voulu fabriquer des machines à raisonner artificiellement il est possible qu'au 21 eme siecle on cherche à fabriquer des cellules artificielles.
Je suis incapable de savoir si un tel support ne sera que secondaire vis à vis de l'électronique actuelle à la façon d'une architecture client serveur ou bien y sera totalement imbriqué.
Mais visiblement d'autres que moi y pense :
http://www.sciam.com/article.cfm?cha...F983414B7F0000
et ce n'est pas le premier article du genre.
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