Les dictionnaires disent qu'une personne est un humain, c'est-à-dire un hominidé de l'unique espèce encore vivante : Homo sapiens.
Mais l'homme préhistorique, sapiens ou non, a droit lui aussi au statut de "personne", dès lors que l'analyse des résultats de fouilles permet de déduire qu'il bénéficiait lui aussi de pensée symbolique ou de croyance en l'au-delà (par ex. offrandes déposées dans des fosses sépulcrales).
Mais jusqu'où ne pas aller trop loin ? La conscience est le discriminant !
Il s'agit bien entendu de "conscience étendue" dont la riche mémoire plonge dans le passé vécu, et qui se projette dans un futur anticipé. Seule cette conscience-là permet l'émergence d'une identité individuelle, qui peut être surmontée d'une conscience de soi.
Certains scientifiques réputés (par ex. A. Damasio) considèrent que ces deux caractéristiques, trop longtemps considérées comme "exclusivement humaines", peuvent se rencontrer chez des non-humains, à des degrés moindres: même nature mais moindre degré.
Accepter la perspective de la personne animale nous rendrait plus humains.
Nous pourrions aussi faire évoluer le Droit : une personne non humaine ne devrait pas être privée arbitrairement de liberté (zoo, élevage,...), et son intégrité devrait être protégée (respect de son habitat, chasse, ...).
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