greffe d'organe pour tous ?

[ansset]

bonjour,
j'ai vu/lu il y a qcq temps qu'en Angleterre, il y avait une forme de sélection ( implicite ou explicite ) des receveurs de greffes, et en particulier concernant les personnes âgées devenant moins prioritaires.
j'ignore jusqu'où cette info est juste, mais elle entraîne la réflexion qui suit.
En France, les règles actuelles semblent être ( en réponse à une question) :
Bonjour,
Pour bénéficier d'une greffe d'organes ou de tissus, les malades sont inscrits par leur médecin et leur établissement de santé sur la liste nationale d’attente gérée par l’Agence de la biomédecine.

L'attribution des organes dépend des priorités médicales et d'un certain nombre d'autres critères (distance entre le centre de prélèvement et le centre de greffe,...). Certains patients de la liste d’attente sont prioritaires : les enfants, les receveurs dont la vie est menacée à très court terme, les receveurs pour lesquels la probabilité d’obtenir un greffon est très faible du fait de caractéristiques morphologiques ou immunogénétiques particulières.
En espérant avoir répondu à votre question,

l'Agence de la biomédecine.

Donc rien sur l'âge ( à part pour les enfants ).
Me vient donc cette interrogation sur les cas des personnes avec espérance de vie déjà très écourtée structurellement.

Je n'ai pas de réponse claire à cette interrogation; mais perso, si jamais je réussi à atteindre un âge suffisamment canonique avec peut être son lot de pathologie associées et une espérance de vie assez réduite, je laisserai volontiers qcq de 30 ans de moins passer devant dans la liste d'attente.

il s'agit d'une réflexion ouverte, pas d'une question polémique.
( certains pourraient penser à "soleil vert" )

je vous remercie de vos avis, en espérant que le sujet ( qui me semble être bien un sujet d'éthique ) ne dérive pas.
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[mh34]

Ce choix est déjà fait avant de mettre un patient en liste d'attente pour un greffon. Par exemple, un patient souffrant d'une pathologie neurologique dégénérative à un stade avancé ne sera pas considéré comme candidat.
Ceci dit, l'affaire n'est pas vraiment "cadrée", pour ce qui concerne les greffes de reins, par exemple. La preuve, la HAS s'est fendue d'une notice de cadrage en 2014 sur le sujet : https://www.has-sante.fr/upload/docs...renale_mel.pdf
Je ne sais pas où ça en est en 2019.

[Tortueux]

Bonjour

Vous citez vous même que l'ordre d'attribution dépend des "priorités médicales".

Bien entendu la priorité est l'urgence vitale absolue.

Mais la priorité implique également l'espérance de vie, déterminée notamment par les pathologies et l'âge.

Là où la France est fort généreuse, c'est dans le fait qu'elle ne regarde pas à la dépense pour greffer une personne à faible espérance de vie si il n'y a pas de "candidat receveur" plus urgent médicalement.

[ansset]

Là où la France est fort généreuse, c'est dans le fait qu'elle ne regarde pas à la dépense pour greffer une personne à faible espérance de vie si il n'y a pas de "candidat receveur" plus urgent médicalement.

pour ma part, je ne faisais que poser une question.
il me semble que "priorité médicale" peut renvoyer à un certain nombre de facteurs, sans rentrer dans une "législation" théorique de priorité.
même je doute qu'en France une personne de 95 ans soit prioritaire médicalement.

[A voir en vidéo sur Futura]

[ecolami]

Bonjour,
Bien que la loi considère qu'en absence d'indication (ou directives de fin de vie)on puisse prélever les organes le système actuel ne semble pas exploiter pleinement cette possibilité. Je n'ai pas cherché mais je pense qu'avec le nombre morts accidentelles en France il devrait être possible de couvrir les besoins en greffes. Donc la greffe d'organes pour tous est plus une question d'organisation: aprés chaque décès accidentel il faudrait faire des tests immunologiques (compliquées et longs??) pour entrer ces information dans le registre national et chercher, si par hasard (1 sur 14 millions de cas) il ya une personne compatible , sinon avec moins de concordances on peut trouver des receveurs qui devront prendre un traitement anti-rejet.

Il ne faut pas oublier qu'aprés une greffe la personne doit prendre A VIE un traitement anti-rejet qui la rend VULNERABLE aux maladies. Donc ce traitement s'accompagne de la prise de NOMBREUX autres médicaments destiné a compenser cet effet. N'abordons surtout pas le PRIX des médicaments anti-rejet qui coûtent cher, vraiment cher. En cas de maladie infectieuse il faut hospitaliser la personne parce que la moindre infection prend chez elle des proportions critiques.

De plus la moindre blessure ou éraflure nécessite PLUSIEURS MOIS DE SOINS parce que la cicatrisation est contrariée par les anti-rejet. Il y a chaque fois une vilaine grosse cicatrice.

Les personnes qui n'ont pas de chance développent un diabète insulinodépendant dans les semaines qui suivent le début de la prise d'anti-rejet. Le diabète provoque des dégâts malgré la prise d'insuline.
Pour finir le vieillissement est accéléré.
Dans le cas des greffes de Reins les anti-rejet sont dangereux pour les reins!!!!!!
Ce que j'ai écrit est un témoignage, j'ai ma soeur qui est concernée.