Complémentarité des datations
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Complémentarité des datations



  1. #1
    invitee4fb44aa

    Complémentarité des datations


    ------

    Bonjour à tous!

    Je recherche les champs d'applications de la datation absolue et de la datation relative, et je trouve les mêmes champs d'applications, archéo, paléo, géol... donc je ne peux pas vraiment comparer leurs applications et dire qu'une est utilisée pour qqchose et l'autre pour qqchose de différent et prouver ainsi qu'elles se complètent. Or on me dit que datation relative et datation absolue sont complémentaires, pourquoi, puisqu'on les utilise dans les mêmes spécialités?

    Si ça inspire quelqu'un! lol

    -----

  2. #2
    invitecc7891ee

    Re : Complémentarité des datations

    Bonjour,

    c'est un peu réducteur mais mon avis est que la datation absolue c'est plus précis mais c'est aussi plus cher que la datation relative, maintenant si tu combine les 2 tu as un outil très puissant.
    En effet, tu peux par exemple voir si les résultats obtenus sont consistants. En planétologie on date les surfaces en comptant les cratères (diagramme taille-fréquence), et on s'aperçoit que pour certaines coulées de laves la datation relative donne une chronologie différente de celle obtenue par comptage des cratères. Cela signifie donc que le comptage de cratère ne permettait pas d'obtenir un résultat significatif dans ce cas.
    Autre exemple, tu trouve une vieille souche assez bien conservée d'une espèce d'arbre pour laquelle tu sais qu'un cerne correspond à 1 année. Tu décide donc de dater le 1ièr cerne au C14 et tu n'as, a priori, pas besoin de faire de datation absolue pour les autres cernes (je dis a priori car je ne suis pas vraiment une experte et je ne suis pas sûre que l'on ne date pas plus d'un cerne). Et vice versa, si tu veux calibrer ta datation au C14 et que tu as des arbres sous la main dont tu connais l'âge...
    Personnellement, mon job est de dater des météorites au C14 (cela permet de savoir depuis combien de temps elles sont sur Terre). Ceci permet aux gens qui étudient l'altération des météorites (sur Terre, pas l'altération spatiale) de pouvoir comparer l'avancement de l'altération observé minéralogiquement au temps qu'à passé la météorite sur Terre. Intuitivement, on peut penser que plus l'altération est poussée et plus cela fait longtemps que la météorite est sur Terre mais ce n'est pas si évident car cela dépend aussi de la composition initiale de la météorite mais aussi de l'environnement (désert froid ou chaud) dans lequel elle se trouve.

  3. #3
    invitee4fb44aa

    Re : Complémentarité des datations

    Ok, je prends note.
    Ca à l'air assez cool de dater les météorites, j'avais vu que l'on pouvait dater les météorites avec le couple Rb/Sr mais ce n'est peut être pas pour obtenir le même genre de datation.

    En tout cas merci d'avoir pris le temps de me répondre!

  4. #4
    invite3050abf2

    Re : Complémentarité des datations

    bonjour,
    j"aurais voulu que vous m"éclairiez sur les limites des datations relative et absolue.
    merci d'avance!

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invited706c2ee

    Re : Complémentarité des datations

    Citation Envoyé par marieuskadi Voir le message
    Ok, je prends note.
    Ca à l'air assez cool de dater les météorites, j'avais vu que l'on pouvait dater les météorites avec le couple Rb/Sr mais ce n'est peut être pas pour obtenir le même genre de datation.
    Effectivement, le coupe Rb/Sr sert plutot à dater l'âge de formation des météorites parce que c'est un couple qui à une demi vie très, très longue (la constante de désintégration est de 1,42.10-11 ans ce qui équivaut à une demi-vie qui est je crois de l'ordre de 50 milliards d'années !).

    Pour ajouter un mot sur le sujet, les méthodes de datation relative et absolue se complètent parce la datation relative te dira qu'une roche est plus récente qu'une autre car elle y est intrusive, ou qu'une roche est plus ancienne qu'une autre parce qu'elle est recouverte par elle.... ce que ne te dira jamais la chronologie absolue, qui elle, se borne à te donner un âge numérique de ta roche. Ce que ne fait pas la chronologie relative ! D'où l'intérêt et la complémentarité.
    Par exemple si tu as un massif granitique intrusif dans une série métasédimentaire, tu peux réaliser une chronologie très relative : sédimentation -> métamorphisme -> intrusion granitique. Mais rien ne te donnera d'indication précise sur l'âge réel de ces évènements... sauf la chronologie absolue. Par exemple tu pourras donner un âge absolu au métamorphisme et au granite par étude sur certains de leurs minéraux.

    Ca résume aussi un peu les limites des deux datations. Pour la relative, c'est évident, il faut des relations entre différents types de roches pour pouvoir faire une chronologie relative (intrusion, recoupement, stratigraphie...). Si on te parachute sur un massif granitique "homogène" sur lequel tu n'as aucun a priori, tu auras du mal à le dater relativement (et encore moins de manière absolue) !!!
    Pour la chronologie absolue c'est beaucoup plus compliqué. Chaque méthode a ses limites : comme c'est basé sur la désintégration radioactive, il y a un âge maximum (qui dépend de la demi-vie du système père/fils, et au-delà duquel il n'y a plus assez d'élément père et donc où la désintégration est considérée comme "éteinte") et un âge minimum (par exemple, pour les systèmes à longue demi-vie, l'élément fils sera en trop faible quantité dans une roche très jeune pour être mesuré).
    De plus plein d'autres paramètres rentrent en ligne de compte, notamment la capacité des minéraux à retenir les éléments pères ou fils des systèmes radioactifs (la notion épineuse de température de fermeture...). Un paramètre qui dépend lui-même des conditions de formation de la roche, de la composition du minéral....
    N'oublions pas les méthodes d'analyse, certaines étant plus ou moins puissantes pour détecter les éléments étudiés en radiochronologie, qui sont en grande majorité en traces dans les roches...
    Bref, c'est assez inextricable les limites de la chronologie absolue doivent presque être étudiées au cas par cas !

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