Le temps de résidence de l'eau atmosphérique (c'est d'elle qu'on parle) est de l'ordre de 8-9 jours seulement. Pour le C02 atmosphérique j'avais le chiffre de 100 ans en moyenne.
Bonjour, Dragounet,
Etrange, Copenhegan s'étant terminé , les sujets 'réchauffement climatique' semblent mis en sourdine sur plusieurs forums.
Ton interrogation sur la 'certitude' est cependant une question fort intéressante.
Je crois me souvenir que le GIEC attribue une probabilité de plus de 90 % d'évolution du climat global terrestre conforme aux prédictions de ses scénarios.
Mais que signifie cette affirmation? Faut-il la rattacher à la notion d'intrevalle de confiance connu en statistiques pour l'évaluation d'un paramètre comme une moyenne (par exemple), paramètre attaché à une distribution aléatoire.
Sur ce dernier point, la réponse est aisée: NON, ce n'est pas du tout la même notion car les scénarios du GIEC ne répondent en aucune manière aux conditions statistiques attachées à cet intervalle de confiance.
Et il est fort difficile, à travers les rapports du GIEC, de retrouver ce que cache cette notion de 'plus de 90 %'. Il est fort probable qu'il s'agit d'une estimation qui ne se fonde pas sur des critères liés à une théorie statistique établie (laquelle serait alors citée par l'auteur de l'estimation).
Cela étant, la limitation de consommation des 'sources d'énergie fossiles' (y compris le charbon, donc) est d'intérêt primordial compte tenu de la limitation à 2 à 3 siécles des réserves connues, compte tenu de la consommation actuelle.
Il est à ce titre interpelant de voir les deux pays qui ont les plus grandes ressources en charbon être fortement rétifs à une limitation contrôlée de leurs rejets de CO². Mais il faut sur ce dernier aspect tenir compte du fait que le 'leaderchip' mondial est en train de se jouer entre les deux mêmes nations, lesquelles sont aussi les deux premiers émetteurs de CO². Mais sous des aspects fort distincts.
Ainsi, si la Chine est le premier émetteur de CO², elle le doit à sa position de pays regroupant près du tiers de la population mondiale. Et par tête d'habitant, ses émissions reculent à un rang bien plus modeste.
Tel n'est pas le cas des USA, deuxième émetteur mondial mais aussi premier au rang par habitant.
Concrètement pour les chinois, limiter les émissions de CO² revient à ralentir fortement le progrès social.
Et pour les USA revient à renoncer à un mode de vie dispendieux.
Mais là on rentre dans le domaine politique...
Je me demande si c'était une bonne idée cette conférence sur le réchauffement en hivers dans un pays froid ?
la réponse impulsionnelle du CO2 adoptée par le GIEC est la suivante
Les t_i sont les temps d'absorption, il n'y en a aucun de l'ordre de 300 ans, en moyenne c'est plutot 100 ans.The CO2 response function used in this report is based on the revised version of the Bern Carbon cycle model used in Chapter 10 of this report (Bern2.5CC; Joos et
al. 2001) using a background CO2 concentration value of 378 ppm. The decay of a pulse of CO2 with time t is given by
Where a0 = 0.217, a1 = 0.259, a2 = 0.338, a3 = 0.186, τ1 = 172.9 years, τ2 = 18.51 years, and τ3 = 1.186 years.
Cette formule est donnée très clairement en bas de la page 213 du chapitre 2 du Working group 1 de l'AR4, je m'étonne que tu ne l'ai pas lu avant de poster, JPL.
l'effet de serre d'un gaz est la multiplication entre son pouvoir optique a faire de l'effet de serre et ca duré de vie dans l'atmosphere
la proprieté optique de faire de l'effet de serre est presque la meme pour tous les gaz a effet de serre : c'est surtout la duré de vie qui change dans d'enorme proportion : les mechant gaz durent des dizaines d'anné : la vapeur d'eau se condense tres rapidement
d'aileur quand tu vois un nuage blanc au dessus d'une centrale ce n'est deja plus plus de la vapeur d'eau mais de l'eau ! la duré de vie de la vapeur n'a pas depassé 10minutes !
c'est carement une grosse erreur diplomatique
comment faire passer ces histoire de rechauffement dans les media , pendant que les route sont coupé par la neige ou le verglas !
comment encourager l'utilisation de transport en commun quand les trains tombent tous en pannes a cause du froid !
faire cette conference en pleine canicule n'aurait pas changé grand chose pour ceux qui reflechissent vraiment , mais comme la majorité ne vois pas plus loin que le bout de son nez ca aurait peut etre mieux marché
Bonjour Gilhesh38,
Pour être sûr de saisir ta réponse, tu traduis 'response function' par 'réponse impultionnelle'.
Et cette 'réponse impultionnelle' représente ce que j'appellerai la 'réaction temporelle de dégradation du CO²'?
Et n'a rien à voir alors avec une fonction de Dirac liée à une impulsion unique, infiniment grande mais instantanée??
Comment interprète-t-on chaque phénomène lié aux quatre termes de cette 'réponse impultionnelle', à savoir la constante, d'une part, et les trois fonctions exponentielles négatives qui semblent effectivement modéliser 3 phénomènes soit d'absorption, soit de dégradation?
si "ça a à voir" avec un Dirac comme tu dis, dans le sens où c'est la réponse du système (la concentration en CO2 au cours du temps) à une "impulsion" initiale qui est l'injection de ce CO2 en un temps infiniment bref dans l'atmosphère, c'est à dire selon un pic de Dirac : tu relargues instantanément 1 t de CO2, la fonction te donne l'évolution de la différence qui reste dans l'atmosphère au cours du temps.Bonjour Gilhesh38,
Pour être sûr de saisir ta réponse, tu traduis 'response function' par 'réponse impultionnelle'.
Et cette 'réponse impultionnelle' représente ce que j'appellerai la 'réaction temporelle de dégradation du CO²'?
Et n'a rien à voir alors avec une fonction de Dirac liée à une impulsion unique, infiniment grande mais instantanée??
Comment interprète-t-on chaque phénomène lié aux quatre termes de cette 'réponse impultionnelle', à savoir la constante, d'une part, et les trois fonctions exponentielles négatives qui semblent effectivement modéliser 3 phénomènes soit d'absorption, soit de dégradation?
Toute fonction d'injection réelle étant la convolution d'un pic de Dirac par elle même, il en résulte que la concentration au cours du temps se trouve en convoluant la réponse impulsionnelle par la fonction d'injection (c'est à dire la consommation réelle de fossiles) : autrement dit la courbe CO2 = f(t) est la convolution de la production de fossiles par la fonction de Bern ci-dessus.
La fonction de Bern en elle meme est une somme d'exponentielles décroissantes et pas une simple exponentielle, on peut plus ou moins définir un "temps de résidence" par le temps au bout duquel une injection a décru d'un facteur 1/e par exemple. Mais il faut voir qu'a cause de la présence du terme constant, une partie , environ 21 % , ne sera jamais absorbé et restera à jamais dans l'atmosphère avec cette approximation.
l'origine de la somme d'exponentielles est dans le modèle initial qui décrit les transferts de CO2 entre "compartiments" (atmosphère , végétation, océan superficiel, profond) par des équations linéaires à coefficients constants (ça se fait pas mal en biologie pour les transferts de différentes substances entre organes). La matrice du système peut etre diagonalisée en modes propres, qui correspondent chacun à une absorption purement exponentielle avec une constante de temps correspondant à une des valeurs propres de la matrice. Quand on revient à un compartiment particulier, qui n'est pas un mode propre (l'atmosphère en l'espèce), ça redonne une combinaison linéaire d'exponentielles.
Bonjour, Gillesh38,
Nous étions 'in fine' sur le même raisonnement. Et ce qui m'étonne, c'est l'usage du 'modèle impulsionnel' et surtout les constantes.
Je comprends que pour un t3 d'un peu plus d'une année, a3 soit considéré comme constant.
Je le conçois déjà moins pour a2 et plus du tout pour a1 (très longue période de 'rémanence' et donc variation de températures importantes soupçonnées, tout comme d'autres paramètres éventuels).
Intervention de la variation de température, car la dégradation/absorption de CO2 a une vitesse qui dépend de celle-ci.
Particulièrement pour la phytoabsorption par la synthèse chlorophylienne où de faibles variations induisent des augmentations de synthèse très importantes. Le modèle privilégie la quantité de CO2 disponible sur une vitesse de 'réaction' liée à la température.
Enfin, il y a cette constante a0... L'interprétation résiderait-elle en un taux minimum de CO2 en deça duquel il n'y a plus quelque cycle du carbone? C'est à dire qu'il n'y a plus quelque vie fondée sur la phytosynthèse??
J'ai le sentiment d'un modèle qui correspond à une simplification assez poussée du phénomène, et ce pour retrouver une formulation mathématique qui trouve un cadre de propriétés connues .
Après relecture, je rectifie:
Je comprends que pour un t3 d'un peu plus d'une année, t3 puisse être considéré comme constant (faible variations de température sur un court délai).
Je le conçois déjà moins pour t2 et plus du tout pour t1 (très longue période de 'rémanence' et donc variation de températures importantes soupçonnées, tout comme d'autres paramètres éventuels).