Toute mesure prise implique quand même une comparaison relative entre les inconvénients de faire et de ne pas faire. Par exemple, prendre un parapluie occasionne une légère gêne, celle de le porter, mais n'implique pas de gros danger. Se faire mouiller peut être très désagréable, mais bon ce n'est pas mortel. Donc on va comparer mentalement à peu près les risques et les avantages de prendre un parapluie, et on estimera qu'on le prendra mettons au-dessus de 20 ou 30 % de probabilité de pluie.
On peut imaginer d'autres situations bien moins certaines. Par exemple vous etes dans une forêt vierge avec une fièvre d'origine inconnue qui pourrait être mortelle , ou pas, et vous rencontrez un indien patibulaire qui cherche à vous convaincre de boire un liquide noirâtre pour vous guérir - mais il pourrait aussi bien vous tuer. Que faites vous ? il est loin d'être évident que vous préféreriez "l'action à l'inaction" !!!
Ce qui me gêne dans le débat climatique, c'est qu'on assène qu'on a des "preuves indiscutables de la dangerosité des émissions humaines de CO2 " (ça veut dire quoi ça sans précision de l'ampleur de la dangerosité ??), et qu'on ne se soucie pas trop de "preuves indiscutables de l'absence de dangerosité de la réduction des consommations de fossiles", ce qui me semble tout autant nécessaire pour décider d'agir ou ne pas agir. Si ces preuves ne sont pas apportées (le GIEC prétend le faire mais je reste sceptique devant l'ampleur de ces preuves), on est tout à fait en droit de mettre en doute la nécessité de ces mesures.
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