Bonjour à tous,
Nous avons racheté, mon épouse et moi, une vielle maison il y a un an et demi, et nous avons entrepris des travaux de rénovation totale en auto-construction. Je vous passe les détails des travaux accomplis jusqu’ici (nouveau toit, nouveaux parements en moëllons des façades et du pignon libre – anciennement moitié brique, moitié moëllons etc etc.) pour arriver à ce qui me préoccupe le plus : l’aspect énergétique de notre bâtiment.
Nous avons effectué plusieurs choix, cohérents avec nos valeurs éthiques.
1. Nous ne voulions pas du mazout, et le gaz de ville n’était pas disponible. Nous avons donc opté pour une chaudière à pellets (ou granulés de bois), de marque Perge MCA 20, avec silo réalisé par nos soins (encore à construire) de + ou – 7 m³.
2. Nous avons fait placer en toiture des panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire.
3. Quitte à tout arracher, nous avons pris le parti de soigner au maximum de nos possibilités l’isolation de la maison.
a. Nous avons donc préparé la charpente, en triplant l’épaisseur des chevrons par le dessous, dans l’épaisseur des fermes (des 10/30 et des 8/23), pour permettre le soufflage de 22 cm de cellulose de papier Thermofloc entre la sous-toiture (rigide) et un freine-vapeur armé.
b. Nous souhaitions conserver l’aspect rustique du bâtiment, et avons donc exclu la possibilité d’une isolation par l’extérieur avec crépi des façades. Restait donc la possibilité d’isoler par l’intérieur, en réalisant des contre-cloisons contre tous les murs donnant sur l’extérieur et en isolant dans l’épaisseur de celles-ci.
C’est sur cette technique que nous nous sommes arrêtés. Nous allons réaliser la structure des contre-cloisons en profilés métalliques Knauff de 5 cm d’épaisseur. Pour l’isolation, nous allons plus que probablement choisir des panneaux semi-rigides en laine de chanvre. Enfin, la finition sera composée de plaques de Fermacell (fibro-plâtre) de 12,5 mm d’épaisseur.
c. Nous isolons les chapes avec des panneaux de 5 cm de styrodur (je sais, ce n’est pas très « vert », mais nous étions contraints par la hauteur sous plafond et ne pouvions réaliser des chapes isolantes de 20 cm).
4. Puisque isolation ne va pas sans ventilation, nous installons une ventilation mécanique contrôlée double flux avec récupération de chaleur dont le groupe est de marque Soler & Palau. Cette VMC est couplée à un puit canadien Terra-Air-Home de chez Fränkische, enterré à 1.80m sur 30 m de long.
5. Pose d’une micro-station d’épuration avec décolloïdeur et drain de dispersion .
6. Pose d’une citerne de récupération des eaux de pluie de 9 m³ pour alimentation des bains, douches et machines à laver.
J’ai besoin d’un retour de vos expériences sur plusieurs points techniques, afin de m’aider à confirmer mes choix dans ce qui n’est pas encore mis en œuvre.
En rapport au point 1 :
Quelqu’un a-t-il déjà réalisé un silo pour une chaudière à pellets à chargement automatique par vis sans fin ? A quoi faut-il faire attention ?
En rapport au point 3b :
La structure métallique sera montée à 1 cm des murs intérieurs en pierre. Nous tenons à laisser un vide d’air pour que l’isolant reste sec en cas de passage de vapeur d’eau de l’intérieur vers l’extérieur, avec risque de condensation lorsque l’air chaud rentrera en contact avec le mur froid. Pour pallier ce risque, nous envisageons de mettre un pare-vapeur ininterrompu sur la structure métallique côté intérieur. Enfin, nous comptons visser une épaisseur de 4,5 cm de lattes de bois sur les montants métalliques verticaux, afin de pouvoir faire passer les câbles électriques, les tuyaux sanitaires et les gaines de ventilation (gaines plates de 10cm sur 4) dans l’épaisseur de ces lattes sans interruption du pare-vapeur. Placer ces lattes sur les montants verticaux nous permet de les interrompre par endroit pour permettre le passage des câbles horizontalement. La finition fermacell serait placée sur ces lattes. En résumé, voici, de l’extérieur vers l’intérieur, la composition des parois : mur/lame d’air/structure metal stud et panneau de chanvre/pare-vapeur/lattes/Fermacell.
Que pensez-vous du fait de ne pas placer l’isolant contre le mur et de laisser une lame d’air ?
Que pensez-vous du fait de latter sur la structure metal stud pour permettre le passage de gaines sans interrompre le pare-vapeur ?
Que pensez-vous du chanvre en panneaux semi-rigides comme isolant (risques d’affaissement, réaction par rapport à un passage d’humidité éventuel, durabilité… ???) ?
Pour la mise en œuvre du Fermacell, étant soigneux mais pas professionnel, pensez-vous qu’il vaut mieux opter pour les plaques à bords droits à coller, ou plutôt pour les plaques à bords amincis à jointoyer avec bande de liaison et plâtre ?
En rapport au point 3c :
Les dalles sont coulées, mais pas encore les chapes. Or, pour éviter les ponts thermiques, nous souhaitons que l’isolant des contre-cloisons (le chanvre) rejoigne l’isolant des chapes (le styrodur). Nous envisageons donc deux possibilités :
Soit
• Cheviller au sol le profilé horizontal metal stud sur la dalle non encore isolée
• Réaliser nos contre cloisons sans le fermacell
• Visser une bande d’OSB de hauteur « Styrodur + chape de pose » et de 12,5 mm d’épaisseur (comme le Fermacell) dans le bas des contre-cloisons
• Poser le styrodur sur la dalle
• Passer tous nos cables et gaines, en découpant de petits passages dans la bande d’OSB
• Couler la chape de pose
• Placer la finition Fermacell
Soit
• Visser un chevron de hauteur « Styrodur + chape de pose » sur la dalle à l’endroit des cloisons
• Visser les montants horizontaux metal stud sur ces chevrons
• Réaliser nos contre cloisons sans le fermacell
• Poser le styrodur sur la dalle
• Passer tous nos cables et gaines, en découpant de petits passages dans les chevrons
• Couler la chape de pose
• Placer la finition Fermacell
Selon les points de vue, l’une ou l’autre de ces solutions est préférable. D’autres disent que c’est irréaliste, et qu’il vaudrait beaucoup mieux procéder classiquement, en posant l’isolant au sol, en passant les câbles et gaines et en les laissant en attente aux bons endroits accrochés aux murs, couler les chapes de pose avant de seulement monter les contre-cloisons en les vissant directement dans la chape de pose.
Qu’en pensez-vous ?
Par rapport au point 4 :
Quelqu’un a-t-il déjà installé un système VMC tel que le notre, avec gaines plates, et l’a-t-il déjà vu fonctionner (avec test éventuellement) ? Tous les avis sont présents sur les Forums, mais avec peu de retours d’expérience. Je sais que, théoriquement, le flux est limité, voire peu efficace avec des gaines plates.
Merci pour vos réactions.
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