Bonjour.
Après une absence relativement longue sur le forum (que je continuais à lire, mais auquel je ne participais plus ; besoin de m'éloigner un peu suite à quelques échanges houleux ^^), on a bien avancé sur notre projet de rénovation de chauffage.
J'avais d'abord pris la piste de l'isolation : j'ai pris le temps de me renseigner, on a fait venir du monde (3 artisans différents au total), et on a regardé les prix qu'on nous faisait. Et pour compléter le tout, j'ai pris le taureau par les cornes : j'ai fait moi-même mon étude thermique, caméra thermique à la main il y a un mois. Je sais donc maintenant exactement où sont mes pertes thermiques.
Mais plantons le décor : 1800 L de fioul consommés l'an dernier (jauge imprécise, je prends une valeur pessimiste pour être sûr), une chaudière de 95 bien entretenue avec une rendement de 92%. Les radiateurs sont en fonte, et de bonne qualité selon les artisans qui sont venus... Pas de basse température (l'eau de chaudière est à 55° au départ les jours les plus froids). La maison a une surface habitable de 159 m², mesuré mètre à la main, dont 50 m² semi-enterrés et (mal) chauffés uniquement quelques heures le soir (c'est aussi la partie de la maison la plus mal isolée : sous-sol aménagé avec une isolation très sommaire ; les murs sont franchements froids au toucher). Le sous-sol n'est pas isolé par rapport au reste la maison : la présence de la chaudière rendrait cette séparation contre-productive.
Avec un PCI du fioul de 9.96 kWh / l, et compte tenu du rendement de ma chaudière (soyons pessimiste : 90%), j'ai donc une consommation de 9.96 * 90% * 1800 = 16135,2 kWh à l'année. Ramenée à la surface de la maison : 101,32 kWh/m²/an. C'est moins pire que tout ce que j'avais compté "au jugé" de prime abord : on peut sans aucun doute gagner en isolation (c'est très net sur les murs des pièces aménagées en sous-sol), mais le gain ne sera pas énorme, probablement au mieux de 30% (ce qui serait déjà très bien, j'en conviens).
Pour l'isolation : 2 pistes : la toiture (actuellement du rouleau de laine de verre non tassé, 20 cm que j'ai redisposé au mieux pour limiter les ponts thermiques), et l'isolation extérieure des murs. Dans le premier cas, je n'ai guère de solutions : rajouter sur l'existant ou tout changer. Tout changer, je trouve ça stupide (la laine est là, autant la conserver, elle ne sera pas plus utile dans une décharger), et rajouter sur l'existant c'est compliqué : je ne trouve que des artisans pour faire de la laine par-dessus la laine existante, ce qui ne me satisfait pas d'un point de vue écolo, ou alors il faut tout changer pour faire du tout-écolo : cher et contre-productif comme je le disais à l'instant). Donc dans l'immédiat je n'y touche pas et je me contente de ce que j'ai (le gain prévisible ne serait pas assez important pour justifier le surcoût actuel d'une telle opération). L'isolation extérieure, j'ai deux devis d'entreprises qui me paraissent sérieuses. C'est très cher, et encore les devis ne concernent que les 2 côtés de la maison les plus concernés : le côté nord et le côté est, qui concernant tous deux les pièces les plus froides de la maison, et celles du sous-sol aménagé. Cette option est donc retenue pour être étudiée dans la globalité du projet.
Et ensuite... Reste la solution qui, à première vue est stupide : changer le système de chauffage sans toucher à l'isolation (pour le moment). Je suis chauffé au fioul, dont les prix actuellement s'envolent. On envisage donc de changer de chaudière. La première des priorités : il faut que l'opération soit possible financièrement. Et là, l'option "isolation en premier" en prend un coût : si on fait l'isolation extérieure, on n'aura pas les moyens de changer de chaudière avant au moins 5 ou 6 ans. Et au rythme où le fioul augmente... Globalement, au mieux, on restera avec une facture chauffage identique (mais un besoin inférieur), ou, plus probablement : la facture continuera d'augmenter malgré l'isolation.
De plus, ce mode de chauffage ne nous plaît guère pour les raisons que tout un chacun partage ici. Il nous restait alors plusieurs options pour le chauffage :
- option solaire (thermique ou photovoltaïque) : non pertinente car maison mal orientée (un pignon au sud, obligé de doubler la surface de capteur pour avoir des perfs correctes : surcoût pas forcément pertinent).
- option PAC : une clim réversible, c'est non (pour des raisons absolument pas techniques, mais peu importe au fond). Une pac en relève de chaudière, c'est non aussi : je refuse de conserver la charge de l'entretien de la chaudière si on investit autant dans une PAC. La topographie de notre terrain ne permet de plus ni captage horizontal ni forage : obligation de passer par une PAC air / eau sur radiateurs : les plus mauvaises en termes de perfs, les plus consommatrices, bref : mal adapté. Sans compter que ce cas de figure nous oblige à isoler le garage correctement, puis devenant non chauffé. Et si en plus on considère les explications de r17777 forcément ça donne pas envie.
- option nouvelle chaudière, donc nouvelle énergie. On a beaucoup lu, on a rencontré des artisans, écumé les salons semi-écolo : c'est vers cette solution que nous sommes tournés.
Mais (car il y a un mais...). Un chauffage bûche n'est pas envisageable : notre mode de vie ne nous permettrait pas d'assumer ce type de chauffage, même avec un ballon tampon de capacité respectable. Il nous faut une solution automatique. Vous avez deviné : on pense aux granulés ou au bois déchiqueté. Pour le premier on a déjà pas mal de contacts, entre autres avec 2 installateurs Okofen (bonne réputation d'après ce que je lis à droite et à gauche ?). Pour le stockage des granulés, j'ai déjà du bâti dans le garage : notre actuelle cuve de fioul de 3000 L est installée dans une sorte de "cuvette" en parpaing / ciment : une fois évacuée, je peux tout à fait y construire le stockage des granulés, pour un total de 7m3 environ.
Passer sur cette solution nous permettrait, dès la première année de faire une économie de 50% sur notre facture chauffage / ECS : mise de côté sur 3 ans, ça nous permet de refaire intégralement l'isolation du toit "en écolo" : liège en vrac, ou autre : meilleure inertie et meilleur R à la clef. Et au bout de quelques années, d'envisager plus sereinement la réfection de l'isolation, sans craindre que le prix du granulé ne s'envole comme le fait le fioul actuellement ?
Voilà l'état du projet : qu'en pensez-vous ?
Merci d'avance pour ceux qui sont arrivés jusque-là ; désolé d'avoir été aussi long, mais je voulais éviter les imprécisions qui faussent le débat .
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