Chèr(e)s lectrices, lecteurs,
Voilà la toute première fois que j'utilise ce forum.
J'ai fait mes études supérieures en France (traduction technique et économique) dans les années 90, avant de retourner en Afrique du Sud, pays de ma naissance.
Quelques années après mon retour en Afrique du Sud, j'ai acheté une propriété agricole en 2003 dans la province du KwaZulu-Natal. Une importante ligne ferroviaire d'exportation de charbon passe sur la propriété. Voilà une quinzaine d'années que des sociétés belges faisant de l'extraction minière d'anthracite dans la région transportaient l'anthracite à un site de lavage et de chargement se trouvant sur ma propriété, juste à côté du chemin de fer. Sur ce site, les sociétés minières belges lavaient l'anthracite avant de l'exporter à travers du port de charbon de Richards Bay. Enfin, les eaux usées par ce processus de lavage étaient pompées dans plusieurs gros bassins se trouvant sur ma propriété.
Aujourd'hui les bassins sont asséchés mais il y reste des centaines de milliers de tonnes d'une poudre très fine d'anthracite, répandus sur un total d'environ 20 hectares.
Pendant de longues années ce site présentait, pour des propriétaires successifs, un véritable casse-tête, car il est laid et source de pollution. Néanmoins, bientôt une nouvelle mine d'anthracite ouvrirait à quelques kilomètres seulement de ma ferme, ce qui ouvre de nouvelles possibilités de réhabilitation du site sur ma ferme.
Par example, pendent le processus obligatoire de consultation du public, j'ai déposé une objection conditionelle à l'octroi d'un permis minier par l'Etat sud-africain à la nouvelle mine, exigeant que cette dernière, qui se servirait elle aussi du site de chargement sur ma propriété, s'engage à réhabiliter le site en entier, pas seulement une petite partie, comme la mine proposait.
Or, voilà quelques semaines que j'ai découvert dans un article de presse que peut-être ces énormes tas et bassins de poussière d'anthracite valent bien quelque chose maintenant, grâce à la remontée en flèche du prix de charbon et de la récente crise énergétique en Afrique du Sud. En effet, après des recherches et des contacts préliminaires, il semble bien que ce casse-tête écologique pourrait se transformer en bien plus positif.
Ainsi, un test effectué sur 4kg de morceaux d'anthracite trouvés sur les vieux tas de déchets et sur les bassins, démontre qu'il s'agit bel et bien de l'anthracite (valeur calorifique de plus de 27kJ), non pas de charbon bitumineux, et que la poudre contiendrait elle aussi vraisemblablement une valeur énergétique relativement élevé. Il y a quelques semaines que j'ai mis quelques douzaines d'annonces sur l'Internet : j'ai été inondé de prises de contacts par des acheteurs potentiels d'un peu partout dans le monde.
Par exemple, un group de l'Inde - pays qui se trouve en face d'une grande pénurie de charbon - propose de faire évaluer le site en entier - ce qui va couter assez cher - puis de tout m'acheter à un prix conclu d'avance, à savoir 100ZAR la tonne (soit environ 9 Euros la tonne) si les résultats pour le site entiers sont aussi bons que le premier test.
Mais je me demande s'il ne vaudrait pas mieux que j'essaie, moi-même, d'ajouter de la valeur à cette poudre d'anthracite en la transformant en briquettes d'anthracite et de les exporter à des pays comme la France ou l'Angleterre, où il existe une culture d'utilisation des combustibles solide pour le chauffage.
Hier, suite à des recherches sur l'Internet, j'ai trouvé un produit de ce type qui se vend en Angleterre, dénommé Phurnacite (voir http://www.coalproducts.co.uk/content/phurnacite). Cependant, pour l'instant, je ne trouve pas de produit équivalent en France. J'apprends qu'en France on utilise plutôt des briquettes de lignite, qui constitue la plus basse qualité de charbon.
Je suis sûr que des briquettes d'anthracite seront moins pollueurs que des briquettes de lignite tout en étant plus propre à l'utilisation, dégageant plus de chaleur et laissant moins de cendres, ce qui devrait constituer autant d'arguments pour la commercialisation.
Que pensez-vous de cette idée?
Etes-vous d'accord que ce produit serait mieux d'un point de vu écologique?
Egalement très important : trouverais-je un marché réceptif à ce produit en France?
Y a-t-il déjà un produit comparable en France? Si oui, à quels prix se vend-il dans le commerce?
Quels seraient les importateurs français potentiels?
Puis, une presse de briquettes : où en trouverais-je une à même de transformer quelques dizaines de tonnes de poudres en briquettes par jour?
Un très grand merci par avance pour vos réponses !
Très cordialement,
André Lötter
+27 76 134 1620
-----
