Bonjour,
Voici le fond de ma pensée au sujet du rapport confort/économies d'énergie dans une maison d'habitation bien isolée et bien orientée. Le but est de faire participer les forumeurs pour me corriger ou pas, compléter, débattre sur ce qui suit.
Au sujet d'un chauffage rayonnant réactif (mur ou plafond chauffant réactif), après pas mal (énormément) de réflexion à ce sujet, j'arrive à me dire que ce n'est pas un avantage. Je m'explique :
Concernant les absences, dans une maison avec assez d'inertie et un chauffage réactif, il n'y a selon moi aucune économie : le chauffage aura donné pas mal de calories à la structure inertielle. Il va se couper lors des absences, mais les calories stockées dans la structure par ce chauffage sont déjà dépensées, et ça revient donc à avoir un chauffage inertiel qui stocke des calories dans la masse de l'émetteur.
Concernant la réactivité de ce chauffage rayonnant en cas d'ensoleillement, il y aura sans doute économie car on va stocker les calories du soleil dans la structure, et confort car on évite les surchauffes. Par contre, il y aurait peut-être un autre risque d'inconfort dû aux coupures et relances d'un chauffage très rayonnant, comme expliqué ici :
En effet, même si le soleil prend le relais, le rayonnement n'atteint pas forcément la peau comme un émetteur très rayonnant réactif (plafond ou mur chauffant réactif Innovert, ou des nappes, etc...), donc on n'a plus de rayonnement qui nous arrive sur la peau. Puis ça se re-déclenche, etc...- La première chose qu'on se dit, c'est qu'un émetteur réactif est plus adapté dans une maison très bien isolée (genre BBC ou plus) si elle a de grandes ouvertures au sud. Il faudrait donc de bonnes masses lourdes capables d'absorber les calories provenant du soleil quand il se pointe, et un chauffage qui se coupe à ce moment-là : surchauffe évitée à coup sûr.
Par contre un mur chauffant ou un plafond chauffant réactif au-dessus de sa tête, il paraît que ça se ressent (les émissions d'infra-rouges se ressentent), et je suppose que si le chauffage rayonnant réactif se coupe, bein... on ne le ressent plus (c'est du rayonnement) ! donc on pourrait ressentir ce chauffage se couper, se relancer, puis se recouper, etc... Avec peut-être un risque d'inconfort au final ressenti non pas par une surchauffe, mais par une alternance des arrêts/déclenchements du chauffage.
Enfin, un émetteur rayonnant non réactif (plancher chauffant, murs chauffant épais) ne permet pas de faire des économies en cas d’absences quotidiennes pour le boulot, car il est difficile d'abaisser la température de consigne pendant ces heures-là.
Ce qui serait alors valable dans une maison bien orientée au sud avec de l'inertie, serait peut-être d'avoir un chauffage réactif non rayonnant du coup (= convectif) car les coupures et relances du chauffage se sentiraient moins car c'est l'air qui est chauffé. Lorsque le chauffage convectif se coupe, l'air restant à la température de confort souhaitée, on aurait peut-être moins la sensation d'avoir un nuage qui passe devant le soleil qui nous chauffait doucement avant qu'il se cache pendant notre petite sieste en extérieur; du coup, la sieste en devient moins agréable. De plus, au moment de la coupure en cas d'ensoleillement, le soleil prend la relève du chauffage, et de surcroît ses calories peuvent même être stockée dans les matériaux inertiels, évitant à l'air de trop s'échauffer.
Ce mode de chauffage convectif ne convient pas partout, notamment en cas de grande hauteur sous plafond (mezzanine, etc...), sauf à mettre des radiateurs basse température limitant la montée de l'air chaud dans la mezzanine ?
Ce qu'on reproche au chauffage convectif, c'est encore l'alternance chaud/froid due aux coupures et relances des radiateurs, mais c'est uniquement en haute température car ça envoie de l'air très chaud. Ce n'est peut-être pas le cas avec des radiateurs basse température, la sensation n'est sans doute pas la même.
Vous remarquerez que tout est au conditionnel, avec des "je pense que", "peut-être", et "sans doute", ce qui fait tâche dans un forum scientifique, mais le confort est difficilement mesurable et différemment ressenti, interprêté.
Je lance mes idées, dîtes-moi si je m'égarre.
CONCLUSIONS : Dans une maison bien isolée, bien orientée, pour obtenir confort (pas de surchauffe, pas de sensation de chaud/froid due aux coupures du chauffage), et économie d'énergie (en cas d'absences fréquentes, ou en cas d'ensoleillement pour profiter des calories gratuites du soleil), il faut des matériaux inertiels dans la maison, et des radiateurs en basse température, même en cas de grande hauteur sous plafond.
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