J'ai simplement dit que il y avait peut-être des progrès technologiques (je ne sais pas lesquels), mais que c'est surtout les progrès d'industrialisation (massification, ce que l'on appelle l'effet d'échelle) qui avaient permis cela; ça n'a rien à voir avec le discours des commerciaux, mais ça a à voir avec le volume de production donc de ventes
Les deux compresseurs fonctionnent dans leur zone idéale de travai; ils consomment moins qu'un compresseur fonctionnant à ses limites; de toutes façons, c'est facile à vérifier sur Certita..Question : est-ce que les deux compresseurs montés en cascade ont une consommation équivalente à un seul (deux compresseurs de moindre puissance) et donc n'influencent pas négativement le COP ?
Le chauffe-eau thermodynamique est une PAC... C'est une erreur ou un oubli dans le document que tu cites; non seulement les pac sont des sources d'énergie renouvelable reconnues par la rt2012 et l'Ademe, mais elles font partie de la comptabilité du développement de ces sources vis à vis des exigences européennes... Et le bruit des pac de 3-4 kW est vraiment très faible (dans mon petit lotissement, avec terrain de 400 m2, nul ne s'est jamais plaint du bruit de ma pac R-R, il est vrai très discrète); ceci dit, pour des hlm collectif, il faut évidemment étudier la solution... je n'ai jamais dit que ça ne posait aucun problème (il y a aussi la capacité du pays à fabriquer autant que cela), je dis simplement que c'est une piste évidente, et très "rentable"...Effectivement, la démonstration qui suit interpelle. Si la solution aux pics de consommation électrique est aussi simple et aussi peu coûteuse (2000 € par foyer), pourquoi diable nos technocrates avisés n'y ont-ils pas encore pas pensé ? Il faut sur le champ informer Ségolène. Voilà de quoi redorer le blason bien terne d'un pouvoir en peine de solutions miracle.
Deux petites choses. Imaginons ces 8 millions de logements équipés de PAC air/air. Est-ce que le bruit généré par les unités extérieures serait acceptable notamment dans des lotissements denses ou dans des immeubles collectifs ? Et que dire maintenant avec des parcelles que les PLU limitent (une moyenne de 400 m² est courante), économie de foncier oblige ? Parce que, qu'on le veuille ou non, ces PAC sont bruyantes. Je le vis au quotidien avec celle de mon voisin.
Enfin, voilà ce que je lis sur le site de l'ADEME, document qui date de juin 2014 :
La RT 2012 impose le recours à une source d’énergie renouvelable ou à une solution alternative.
Vous avez le choix entre ces 4 points, sources d’énergie renouvelable :
• les capteurs solaires thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire ;
• les panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité ;
• les chaudières à bois ou les poêles à bois ;
• le raccordement à un réseau de chaleur alimenté à plus de 50 % par des énergies renouvelables.
En solution alternative, vous pouvez avoir recours à :
• un chauffe-eau thermodynamique ;
• une chaudière à micro cogénération.
Je ne distingue pas, même en solution alternative, de PAC de quelque nature que ce soit. Est-ce que cela a un sens ou non ? Ou bien est-ce que nos technocrates avisés se sont une fois de plus fourvoyés ?
Les auteurs du scénario Négawatt ont quant à eux construit une stratégie qui privilégie avant tout la sobriété énergétique, l'efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables. Dans ce document datant de 2009 (c'est vieux !)
http://www.negawatt.org/telechargeme...e%20011209.pdf
seules les PAC performantes sont considérées comme solution acceptable à la problématique de la pointe d'électricité en France. Voir page 24. Et les PAC sur air n'en font pas partie. Pourtant l'association Négawatt est formée de nombreux experts en énergie.
Dans le scénario 2011
http://www.negawatt.org/telechargeme...e-synthese.pdf
le graphique de la page 23 montre une réduction drastique de l'utilisation de l'électricité pour la production de chaleur dont 17% par des PAC (voir page 9) dont on ne précise pas la nature. Dans le rapport technique complet page 126, il est fait état de géothermie basse ou moyenne température "verticale ou horizontale".
Ce que nous constatons dans notre petite association lannionaise qui vient en aide aux maîtres d'ouvrage, c'est que plus de 75 % des constructions neuves aujourd'hui sont équipées d'un mode de chauffage utilisant l'électricité. Majoritairement avec des convecteurs en raison du coût d'installation mais aussi notablement avec des PAC air/eau. Là encore, qu'on le veuille ou non, cette méthodologie ne fait qu'accroître la demande en électricité et donc les difficultés créées par la pointe hivernale.
Après, on rentre dans un débat autrement plus lourd, et sans grand rapport avec celui initié par ce fil... Mais
Pourquoi les technocrates avisés n'ont-ils pas pensé à cette solution? Probablement parce que la machine administrative raisonne toujours avec un long temps de retard, ici comme ailleurs; les réflexions sur ces questions datent de 2008 (le Grenelle), et l'innovation n'a jamais été le fort des administrations. Quant à prévenir Ségolène, oui, il faut le faire, mais je doute que ses préoccupations se trouvent là...
Le scenario Negawatt, pour lequel j'ai beaucoup de respect, mais aussi quelques divergences, évolue constamment (ce qui est d'ailleurs normal et salutaire); je leur fait confiance pour poursuivre leurs réflexions (déjà amorcées) sur les pac, et d'autres pac que les géothermiques, solution très coûteuse et pas obligatoirement très performante.
Enfin, pour ton association lannionaise, j'espère que vous vous interrogerez sur ce qui vient d'être débattu... A mon avis, l'électricité n'a pas à être systématiquement rejetée en tant que moyen de chauffage (ce serait le plus souvent au profit d'énergies fossiles), par contre, on peut aujourd'hui exiger que l'utilisation la plus efficace possible soit mise en œuvre... Nous avons là le moyen à la fois de résoudre les questions de pointes hivernales et de répondre aux besoins en chauffage des constructions neuves... Mais ça n'est pas une solution universelle, évidemment.
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