Salut,
Je crois avoir très bien compris comment tu penses mesurer l'effet du déphasage.
Tu modélises ta maison, tu mets par exemple de la LDV légère, ça fait 6h de déphasage et 26°C dans ta chambre à 22h d'après la simulation.
Tu recommences, tu remplaces la LDV par un R équivalent de fibre de bois, t'as 16h de déphasage et 25°C dans ta chambre à 22h d'après la simulation dans les mêmes conditions.
Effet du déphasage ->1°C. Conclusion, le déphasage, c'est des clopinettes.
La première objection évidente c'est qu'il faudrait tester des tas de maisons et avoir toujours le même résultat pour généraliser. Mais laissons ça de côté.
Le but du déphasage c'est de décaler le gros des apports de chaleur quand on peut les évacuer. Il opère toute la journée, mais on n'en a rien à faire par exemple de décaler le pic de 16h à 20h, ce qui nous intéresse c'est de décaler au-delà. Et globalement pour des chambres sous pentes, ce qui nous intéresse c'est pas la température moyenne de la journée, c'est la température ressentie dans le lit en début de nuit, c'est là que le bât blesse. Au final ce qui nous intéresse avec le déphasage c'est son impact entre 20h et minuit en gros.
Mais revenons au résultats des simulations.
On n'a pas les outils, mais on va faire des simulation caricaturales donc prévisibles:
1>On met un isolant R=8 en sarking sur une église, la simulation va nous donner la même température le soir que le déphasage soit de 1h ou de 30h. Effet nul.
2>On met un R=8 sur et sous une tente igloo et 2 gars à faire des pompes dedans. On va vite monter à 37°C quelque soit le déphasage.
3>Même chose avec une pièce avec un renouvellement d'air de 10m3 seconde. La température sera celle de l'air entrant, peu importe le déphasage.
Pour autant, ça ne veut pas dire que le déphasage n'aura rien fait. ça veut juste dire que dans ces systèmes l'effet du déphasage est totalement masqué par les autres paramètres.
4>On reprend le cas 2> et on enlève les gars qui font des pompes, là, d'après moi, on devrait observer un effet assez spectaculaire du déphasage.
Et donc, le fait que dans les données soient imprécises quand on fait une simulation fait que on met possiblement un peu de cas 1,2 et 3 ou éventuellement du cas 4. Et c'est là que ton raisonnement devient inexploitable.
Tu compares 2 simulations et tu ne change pas le déphasage. Donc tu crois mesurer l'impact du déphasage. Sauf que dans les deux simulations, t'as des paramètres susceptibles de masquer ou d'amplifier l'impact du déphasage sur la simulation.
Exemple : ta simulation calcule que tu vas avoir un apport de 60m3/h d'air à 20°C dans ta pièce à partir de 21h. L'impact des apports par les parois sera bien moindre que si t'as seulement 15m3, que si c'est seulement à partir de 22h et que c'est à 23°C.
Dans le premier cas, ta comparaison de simulation déphasage fort et faible ne va pas donner grand chose, dans le second ça va sans doute se voir plus.
Et vu qu'on à 3 paramètres susceptibles d'être calibrés pour trop ou pas assez masquer l'effet du déphasage, pour moi le résultat est inexploitable. ça te donne juste des ordres de grandeurs à quelques degrés près.
A+
Vincent
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