Bonjour,
Je me lance ! je lis régulièrement ce forum, y suis peu actif, alors à mon tour de tenter d'y contribuer utilement.
Sur une maison de 1989 proche de Rennes, je vais passer du gaz de ville (chauffage sur double PC avec production de l'ECS) à une pac.
Face à la faiblesse des moyens engagés par les entreprises d’installation pour dimensionner les pac lors des rencontres à mon domicile, je me suis interrogé comment calculer moi-même la puissance de pac nécessaire et donc connaitre mes déperditions et isolations de la maison.
Pour ce faire, étant donné que ce n’est pas mon domaine, que mes connaissances techniques et scientifiques sont très limitées, j’ai opté pour une démarche simple, facile et empirique, je ne cherche pas à connaitre absolument les chiffres après la virgule, cependant les résultats obtenus me semblent pertinents, peut-être même refléter le « réel de mon habitation » plus qu’un calcul scientifiques et théorique.
En créant ce poste je cherche avant tout à partager ma méthode et avec votre vigilance savoir s’il existe des biais qui fausseraient mes résultats. Je répondrai à toutes vos interrogations
Ma méthode et les relevés qui vont avec ont débutés une saison de chauffe avant de passer sur pac, (l’installation se fera en septembre 2020)
Descriptif du chauffage existant, gaz de ville, chaudière non condensante de 20 ans d’âge en fin de vie, alimentant deux planchers chauffants (1 étage), ecs par la chaudiere gaz avec ballon de 150 litres , régulation 100% loi d’eau.
Pas de chance la saison fut relativement clémente et le froid rare alors que j’avais besoin d’une grande variété de températures extérieures, mais il existe des astuces.
1 ere étape, dissocier conso ecs et chauffage afin de mesurer uniquement les besoins en chauffage : pour cela j’ai simplement installé un interrupteur sur l’auquastat et ainsi empêcher que la production d’ecs puisse se faire pendant les plages de relevé.
Choix des plages de relevés : j’ai une maison bénéficiant de forts apports solaires, nombreuses ouverture sud, sud est, sud ouest et aucunes au nord donc le soleil pouvait perturber les relevés.
Solution, les relevés se feront uniquement de nuit, pas avant 23h et se finiront au plus tard à 7H, avantages : soleil off, ecs off, ne reste que les consommations d’énergie incompressibles en bruit de fond, les habitants sont couchés, précision aucun abaissement nocturne n’est programmé et cerise sur le gâteau, c’est là que j’ai le plus de chance d’avoir des températures négatives et constantes, enfin, le vent est globalement plus faible la nuit que le jour.
Pour sélectionner mes données, ne sont retenues que les nuits où les températures moyennes (station météo à 5 km de la maison) et la température mini de la nuit n’ont pas plus d’un degré de différence et ainsi supprimer les nuits avec de fortes amplitudes.
Résultat malgré un hiver malheureusement anémique, du 5 décembre au 20 février j’ai obtenu une quarantaine de relevés exploitables allant de 14°C à -3.6°C.
Les données que j’ai collecté :
- La température moyenne sur la période de nuit
- la température mini de la nuit
-température départ eau chaudière
- la conso de gaz de ville en M3 et ainsi j’ai calculé le nombre de kw/h consommés. Etant donné la vétusté de ma chaudière et sa technologie, j’ai retenu un rendement réel de 87%, 13% de l’énergie consommée est a priori perdue.
- la température dans la maison, globalement 20.5° sachant que j’ai un petit décalage dans ma pente de quelques dixièmes en moins suivant que les températures extérieures sont de de 14° ou -3.6°, (imperceptible par les habitants)
Me restait à compiler ces infos dans un tableur et l’illustrer par des graphiques facilement interprétables (j’espère que je pourrais les joindre au poste) et à y superposer les courbes de rendement de 3 pac Mitsubishi ecodan en 4, 6 et 8 kw où je souhaite faire ma selection, sachant que je ne veux pas de ballon tampon, mes planchers chauffants contiennent 354 Litres, je ne veux pas d’une pac surdimensionnée mais au contraire une taille optimale, ça ne me dérange pas que de façon exceptionnelle certaines années, pendant quelques jours si il le faut, la résistance électrique prenne le relais.
Comme vous pouvez le constater sur les deux graphiques le nuage de point des données est très linéaire et permet de dégager une courbe de tendance/extrapolation plutôt pertinente
Dans mon département, la température de base pour le chauffage est de -4°C.
Voilà, vous savez l’essentiel, merci après avoir pris connaissance des graphiques de me faire part de vos remarques ou commentaires si vous décelez des erreurs.
Pour conclure, je me dirige vers la pac Mitsubichi ecodan 6 inverter reversible.
Pièce jointe supprime
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