Bonjour et grand merci pour votre intérêt sur ce sujet,
En 2019, notre maison des années 70 a reçu une ITE en polystyrène sous enduit.
En même temps, le toit en bac acier a été refait avec isolation des combles (35 cm de laine de verre en flocons). Ce sont des combles perdus, ventilés, et inaccessibles.
La pose calée-chevillée de l'ITE a créé une lame d'air d'environ 20 mm entre les murs et l'isolant.
Cette lame d'air est bien fermée en partie basse avec un joint de mastic au niveau du rail de départ.
Mais le gros problème c'est que cette lame d'air est ouverte sur sa partie supérieure et communique librement avec le volume ventilé sous toiture.
Je l'ai constaté en voyant les artisans poser le dernier rang de panneaux isolants avec uniquement 5 ou 6 plots de mortier-colle par panneau.
Avec le recul, je pense qu'ils auraient dû fermer cette lame d'air avec un cordon horizontal de mortier-colle ou un collage en plein.
Cette lame d'air "parasite" s'est confirmée ce début d'hiver en mettant la maison en dépression (obstruction des grilles d'entrée d'air + mise en marche VMC grande vitesse et hotte de cuisine). De l'air très froid pénètrait généreusement par les défauts d'étanchéité situés sur des zones recouvertes extérieurement par l'ITE.
Bien sûr, j'ai calfeutré par l'intérieur les défauts d'étanchéité accessibles au fil de leur découverte.
Aujourd'hui, 2 questions :
- quel est l'impact de ce défaut sur la performance thermique ? Fabien, un ami bien calé en thermique, a évalué d'après nos factures EDF (logement tout électrique) notre consommation énergétique (chauffage + eau chaude sanitaire + ventilation + éclairage) à 60 kWh/m²/an, soit un score situé entre RT2005 et RT2012.
La maison a pour atouts une forme très compacte (cube de 40 m² de surface au sol ; deux niveaux chauffés et isolés élevés sur un sous-sol non chauffé non isolé) et 70 % des surfaces vitrées sont exposées Sud-Sud-Ouest sans masque (apports solaires gratuits ).
Les murs sont en parpaings pleins composés de graviers de pouzzolane liés au mortier de ciment : est-ce bien en terme d'inertie ou d'isolation ?
- comment y remédier ? Fabien conseille d'injecter de la mousse de polyuréthane en suivant une ligne horizontale en partie haute de l'ITE via des trous de 10 mm tous les 20 cm dans l'isolant. Puis rebouchage au mastic.
Bonne idée ou pas ?
La difficulté : c'est à 10 m de hauteur donc échafaudage oblige (€€€€€ !!!) ou à l'échelle (dangereux ???).
La mousse PU n'est pas étanche à l'air, parait-il ?
Doit-on craindre une expansion excessive qui déformerait ou fragiliserait l'ITE ?
Pour dédramatiser, Fabien ironise :
"C'est pas une ITE, c'est un bardage décoratif super-épais !"...
"Pour le même résultat, ça t'aurait coûté moins cher s'ils avaient posé l'isolant sur tes murets de clôture !!!"...
Enfin pour illustrer, en pièce-jointe un schéma en coupe (façades et pignons).
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