Bonjour,
Est ce que c'est vrai d'une manière générale ?
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Bonjour,
Est ce que c'est vrai d'une manière générale ?
a++
Dernière modification par mh34 ; 18/05/2017 à 12h45. Motif: correction titre
La réponse me semble évidente : non, on ne peut pas faire cette généralisation !
Dernière modification par chasseurcueilleur06 ; 14/05/2017 à 13h07.
... Pierre.
Si un singe le mange, vous pouvez le manger.
"Comment survivre sur terre et sur mer" destiné aux pilotes de la guerre du Pacifique.
Ça ne s'applique qu'aux singes, par contre tous les mammifères sont bon à manger.
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Non: l'écureuil mange l'amanite phalloïde sans problème. C'est une question d'enzymes digestives capables de dégrader la toxine présentes chez l'un et pas chez l'autre.
Nep.
Il n'est qu'une clef pour accéder au savoir, et c'est le désir (A. Nothomb)
Bonjour,
Essayez de manger comme un herbivore, vous allez faire une cure d’amaigrissement ! Bon, ce n’est pas terrible, alors mangez comme un chien, une déjection de veau qui tète sa mère, c’est drôlement bon et pour se parfumer, une bonne roulade sur les restes ! Avec le chien l’on peut vous donner d’autres exemples de son alimentation que vous ne soupçonnez pas. Prenons un cochon, il est comme nous omnivore, un poisson en décomposition avancée c’est un régal, une tuile sera broyée avec ses dents, fera ventre. Idem avec certaines pierres. Pour quelle raison ? Peut-être pour les minéraux ? Manger comme un primate, vous risquez de faire une autre cure d’amaigrissement.
La question couvre plusieurs aspects assez différents, les deux principaux étant:
1) La toxicité: ce qui est toxique pour un mammifère donné ne l'est pas nécessairement pour un autre mammifère ;
2) L'apport en macro-nutriments: ce qui nourrit un mammifère (lui apporte des calories et/ou des protéines) ne nourrit pas nécessairement un autre mammifère.
Un exemple du second étant la cellulose, qui ne nourrit pas les humains mais nourrit les herbivores.
Toxicité
La toxicité est un aspect essentiel de l'alimentation, elle correspond en général à une défense anti-prédateur (avec prédateur au sens large, i.e., une vache est un prédateur pour l'herbe). La capacité à circonvenir ces défenses varie pas mal dans le monde animal, y compris au sein des mammifères.
La présentation usuelle de ce qui est toxique (depuis les anti-nutriments subtils jusqu'aux poisons létaux) est anthropocentrique, et ne donne pas une idée générale des techniques de contournement.
Qui plus est, les humains ont développé des techniques artificielles de contournement, qui leur permettent de se nourrir de produits qui sont toxiques à l'état "naturel". Par exemple les graines de soja, la racine de betterave sucrière, ou la racine de manioc, pour citer des produits utilisés en grande quantité, sont tous très toxiques à l'état naturel pour les humains.
Et même les graines de blé sont toxiques à l'état naturel (anti-nutriments), la technique de contournement étant principalement la cuisson.
Bref, beaucoup de produits végétaux, comestibles pour des mammifères équipés pour échapper à leur toxicité, étaient dans le temps "non comestibles" par les humains, mais le sont devenus avec le développement de techniques de préparation adaptées (la cuisson, pour citer une simple et très répandue).
Nourrissant
Un produit est nourrissant ou non pour un mammifère donné selon les capacités du système digestif à exploiter les molécules correspondantes. Et les systèmes digestifs des mammifères présentent des variations importantes, manifestant une adaptation aux sources de nourriture, adaptation souvent à l'origine de la diversification en grands groupes. Les capacités du système digestif humain sont assez piètres, nous faisons partie des animaux recherchant de la nourriture "de qualité", c'est à dire concentrée et demandant peu de moyens pour la transformer en molécules élémentaires exploitables par l'organisme via la circulation sanguine. Que nos moyens soit limités se voit en remarquant que ce qui nourrit les humains nourrirait aussi pas mal d'autres mammifères, la principale exception me semblant être l'amidon, mal exploité par les carnivores stricts (trouvés principalement chez les carnivora, mais aussi de nombreux chiroptères et "insectivores" (e.g., hérisson, taupe, musaraigne)). Mais le plus gros de l'amidon consommé par l'homme nécessite une préparation artificielle, comme la cuisson (une exception est la banane).
Dernière modification par Amanuensis ; 18/05/2017 à 09h50.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Je me demande si ce n'est pas une "légende urbaine" (1), ou simplement à une situation très générale, par exemple applicable sous la forme "les humains sous les tropiques ont un système immunitaire qui les protège des infections bactériennes, virales ou parasitaires qui donnent la "tourista" aux Européens en vacances consommant la nourriture locale telle quelle".
(1) Déjà, les hyènes consomment surtout des carcasses fraîches, y compris pas mal qu'elles ont tuées elles-mêmes.
Dernière modification par Amanuensis ; 18/05/2017 à 12h48.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
PS: Pour la réhabilitation de la mauvaise réputation que les humains font aux hyènes, citation extraite du HMW, concernant la hyène tachetée:
etLong believed to feed mainly on carrion, these animals are in fact efficient predators that kill 60% to 95% of their preys themselves.
En clair, elles ont un régime très varié, comme les renards chez nous...Spotted hyenas (...) are extreme opportunists (...)
Remarquons aussi qu'en Afrique une carcasse d'ongulés ne va pas durer en général assez longtemps pour "pourrir", il y a beaucoup de clients ; et a contrario nous humains consommons couramment (et certains préfèrent!) de la viande "rassise", plusieurs jours après le décès, ou même faisandée... Sans compter tous les trucs "pourris" plutôt courants dans notre nourriture, vin, fromage, etc. y compris des "spécialités" extrêmes comme des poissons pourris chez les Scandinaves. Aurions nous un "système immunitaire" pour cela?
Dernière modification par Amanuensis ; 18/05/2017 à 13h02.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Bonjour,
La viande de bœuf a un minimum de 15 jours de chambre froide. Le but est de faire détendre la viande. Pour toutes les viandes le processus est identique plus ou moins long. Une viande fraîche n’est pas tendre et pas gouteuse. Pour le gibier faisandé, il faut avoir le cœur bien accroché pour le préparer et pour le manger, il y a du gout, de l’odeur et certainement une bonne dose de snobisme de chasseur. Le nombre de personnes qui ont été malades avec du gibier faisandé, ne se compte plus. Actuellement cette pratique se fait avec la bécasse, il faut être amateur pour déguster une bécasse faisandée. Pour la viande rassis, noirâtre superficiellement, le gout est plus fort, elle n’est pas toxique, elle est oxydée. Des produits comme le nuoc-mâm (non dilué à l’extrême comme celui que l’on trouve en France) l’on vous dira que c’est du poisson auto digéré et non du poisson pourri. Pas un boucher ne consomme de la viande de porc cru. Dans une grande surface, il y avait une employée, qui venait à la pose piocher dans la bassine de chair à saucisse pur porc, elle se régalait.
En France.. (En Allemagne c'est une pratique courante.)
Un effet de rumeur infondée. (Avec la rumeur opposée, qu'on peut manger sans risque de la viande de boeuf crue, alors que, chose cachée en France, qu'il y avait un ténia se propageant via le porc et un autre par le boeuf... Pire, celui du porc est maintenant absent en France, mais pas celui du boeuf !!!)
Dernière modification par Amanuensis ; 18/05/2017 à 16h23.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
j'avoue que j'ai en fait pensé aux vautours, qui ont effectivement des adaptations au régime de charognard. Mais le vautour n'est pas un mammifère...
Bonsoir,
Ce n’est pas une question de ténia, c’est le gout de la viande de porc crue. Les carcasses sont contrôlées à l’abattoir les risques actuels ? Les Allemands viennent en France pour se faire de bonnes bouffes, les Français ne font pas d’expéditions gastronomiques en Allemagne. Nous avons posé la question à un Marocain, s’il avait gouté de la viande de porc, réponse : oui, mais il n’aime pas. Là nous tombons dans l’éducation depuis l’enfance. Chien et chats aiment le chocolat alors que c’est, pour eux, un poison. Les poules bouffent le polystyrène en plaques, elles en raffolent, si c’est bon pour leur santé, on évite. Les chèvres qui bouffent l’écorce des piquets de leur enclos en laissant de côté la nourriture bien choisie, propre etc. essayez de déguster l’écorce d’un piquet !