merci d'avoir répondu, car je ne cherche qu'à communiquer ce que j'ai appris et testé.
D'abord, en ce qui concerne la fixation d'azote atmosphérique, seuls les végétaux que j'ai cité sont capables de le faire en travaillant en symbiose avec les rhizobiums . Il existe également quelques variétés exotiques qui en sont capables mais ne poussent pas chez nous.
Tous les autres végétaux, sans exception, ne peuvent fixer que de l'azote déjà combiné à l'état de nitrate.
Il faut savoir que la quantité d'azote fixée dans les végétaux est plus importante dans les grains ou les fruits que dans les tiges. Une tonne de paille sèche ou de bois contient aux alentours de 1 kg d'azote qui, malheureusement sont le plus souvent détruits à l'état d'azote atmosphérique N2 si on brûle le végétal. Dans la graine, la concentration d'azote est nettement plus élevée,,car il constitue la réserve qui permettra la germination et la croissance au début de la vie du végétal.
Si on regarde, par exemple, la croissance des graminées, comme le blé, on constate que son appétit en azote nitrate commence juste avant l'épieison vers le mois de Mars et s'arrête pile dès que les grains sont formés.
Les combinaisons de l'azote étant tpiutes très solubles, si on apporte l'azote à la plante en dehors de la période où celle ci en consomme, il y a de très fortes chance que cet élément précieux soit lessivé et passe dans la nappe phréatique et dans l'eau de surface.
les algues se développent, mais comme on ne les recycle pas, cet azote est perdu pour les cultures.
C'est la raison pour laquelle l'épandage des lisiers en dehors des périodes où la plante en a besoin est un vrai gâchis, polluant de surcroit.
L'assolement triennal inventé à l'époque de la Renaissance est basé sur une succession de trois cultures, la première fixatrice d'azote atmosphérique, luzerne ou féveroles, est enfouie et de cette façon incorpore au sol suffisamment d'azote pour que les deux années suivantes on puisse le récupérer en semant d'abord une céréale puis la troisième année des racines.
Mais cet assolement a des limites La quantité d'azote fixé limite le rendement en céréale à une tonne de grains à l'hectare, encore faut il que la plante dispose également des autres éléments nutritifs que sont le phosphore et le potassium.
En ce qui concerne le phosphore, le problème est différent de celui de l'azote et nécessite une autre approche.
En effet, on a évalué le poids de phosphore contenu dans la croute terrestre. Il s'élève à 0,12% alors que dans le corps humain par exemple il s'élève à 1%.
et il en est de même pour tous les animaux qui concentrent le phosphore dans leur organismes en particulier dans leur squelette.
Un homme de 70 kg contient 700 gramme de phosphore élémentaire.
Chaque récolte enlève de l'azote mais aussi du phosphore et celui-ci est consommé en ville et ne sera jamais recyclé dans le sol et le sol exploité est privé de tout le phosphate disponible en quelques années
Dans les stations d'épuration urbaines le phosphore provenant des urines, est insolubilisé à l'état de phosphate de fer ou d'alumine et les boues ne sont que rarement recyclées car elles contiennent parfois des éléments non souhaitables. Ce phosphore est, hélas, perdu si on ne le recycle pas.
Il y a maintenant un peu plus de 200 ans on a eu l'idée de recycler les os d'abattoir après les avoir broyés et solubilisés partiellement avec de l'acide sulfurique. Les "superphosphates" étaient inventés et d'un seul coup la production agricole à l'hectare a doublé.
Hélas, à la suite de la vache folle, nos politiciens qui ne sont pas très fortiches en sciences, ont décidé d'envoyer ces os dans les cimenteries où le phosphate, non seulement n'est pas fameux pour le tenue des ciments, mais où il va échapper pour des siècle au cycle de la vie.
Comme quoi les hommes passent souvent leur temps à se tirer des balles dans le pied.
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