L'un n'empêche pas l'autre.
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L'un n'empêche pas l'autre.
Bonjour Humanino,On pourrait tres bien creer un label, de notre propre initiative de scientifiques professionels, delivre par un panel de 3 ou 4 relecteurs ayant une position de scientifique professionel. (...) Entre professeurs d'universite et charges de recherche dans divers labo nationaux (ou niveaux superieurs) on devrait etre suffisament nombreux pour le nombre de livres qui meritent un label "science".
(...) Il ne s'agirait pas evidemment pas de definir comme non-scientifique tout ouvrage qui n'a pas ete revu, mais bien d'apposer un label de garanti de qualite par la communaute.
(...) Je repete donc a nouveau que tres nombreux sont les ouvrages qui possedent deja une telle revue implicite sur leur jaquette. Je ne peux pas dire avec certitude pour les autres domaines, mais je sais qu'en physique nous avons deja plusieurs revues destinees aux professionels qui presentent les bons ouvrages de popularisation/communication, et ceux-la consitueraient deja au total une bibliotheque considerable.
Est-ce que cela n'existe pas déjà au niveau des éditeurs ? Les manuscrits qu'ils reçoivent sont lus par des comités de lecture. Qui compose ces comités ? Ou qui décide des traductions des ouvrages étrangers ?
Il suffirait d'établir la liste des éditeurs à "comité de lecture compétent" pour obtenir votre "label".
Il me semble par exemple que les livres publiés par Odile Jacob sont de haute qualité, donc on pourrait déjà inclure "Odile Jacob" dans votre "label science".
J'ajouterai les PUF.
Je ne sais pas ce qu'il en est pour Robert Laffont. Ils ont publié Brian Greene et Leonard Susskind. Est-ce suffisant pour attribuer le "label" à cet éditeur ?
Idem pour Flammarion qui publie Stephen Hawkins.
Paminode
Bonjour Dudulle,
Si vous êtes quotidiennement satisfait dans votre vie en ne lisant que Lucky Luke, vous avez bien raison de ne pas vous compliquer davantage la vie. Essayez quand même Franquin, à tout hasard...
Paminode
@Paminode : les livres et éditions que tu cites sont de haute volée. Cela s'adresse à un public bien averti, qui ne se laisse pas prendre par les pseudo-sciences. En gros, ça apporterait une information à ceux qui l'ont déjà.
La question concerne davantage le très grand public. Or, celui-là ne lit pas Odile Jacob ou les PUF, mais plutôt "pourquoi les manchots n'ont pas froid aux pieds ?" ou les bouquins de Claude Allègre. Tiens, si tu veux avoir une idée des meilleures ventes "sciences" à la Fnac, regarde ceci : http://livre.fnac.com/l3772/Meilleur...L=050720101339
Crois-tu vraiment que des chercheurs se pencheraient sur tous ces livres ? Crois-tu qu'ils accorderaient une attention aux livres de vulgarisation pour enfants ? J'en doute.
Quant à accorder un label à un éditeur, je doute que ce soit une bonne idée. Tu cites Flammarion, qui édite Einstein, Hawkins, Etienne Klein... et les frères Bogdanov !
J'ai quand même l'impression que certains ici font un amalgame entre le terme de science et celui de "discipline scientifique"... Science n'est pas une marque déposée à un secteur d'activité...
Le rayon "Science" de la Fnac (et plus précisément "Sciences et culture scientifique") est une catégorie de classement, pas une reconnaissance et encore moins une validation... A partir du moment où le sujet principal d'un livre porte sur la science (bioéthique par exemple), il est tout à fait justifié de le mettre là dedans...
Pour prendre un exemple concret, un livre sur l'intelligent design est un livre dont le sujet principal concerne la théorie de l'évolution donc d'un sujet qui se rapporte à la science et à donc tout à fait sa place dans un rayon "science et culture scientifique" par contre il n'aurait effectivement pas sa place dans une maison d'édition scientifique qui souhaite garder un certain crédit...
Je ne vois d'ailleurs pas trop le problème que ça peut poser...
(et à ma connaissance numérologie et astrologie sont plutot classés au rayon ésotérisme...)
Keep it in the Ground !
Le problème est que si un livre est au rayon Sciences il sera considéré comme scientifique, donc crédible, par la plupart des clients.
Je reconnais que l'exercice est difficile comme le montre un exemple datant de quelques mois. Il y a non loin de l'université une librairie qui a une longue tradition scientifique et technique, même si elle s'est largement diversifiée avec le temps. C'est là que se tient tous les mois le "café scientifique" sous l'égide du service culturel de l'université et avec la participation d'universitaires divers. Il y a eu, il y a quelque temps, un débat sur l'actualité de Darwin. Bien entendu la librairie avait mis sur la table des conférenciers une pile de livres qu'elle avait en rayon. Or à côté de livres incontestables il y en avait d'autres nettement plus discutables, comme par exemple un de Jean Staune.
L'exemple est intéressant parce qu'il ne s'agit pas là d'un "marchand de livres" mais d'une librairie de qualité. Elle montre qu'il n'est pas facile pour les libraires d'éviter certains écueils.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
C'est un peu prendre les gens pour des cons, oui.
Je le hurle.
Rika Zarai, on la met dans science, médecine ou esotérisme ?
Voilà une vraie question.
Faut quand même être bien arrangé pour lire des bouquins de Rika Zarai sans y être forcé; pour ma part je préfère lire des livres de science.
Marrant...Le problème est que si un livre est au rayon Sciences il sera considéré comme scientifique, donc crédible, par la plupart des clients.
Moi (qui ne voit pas en quoi il diffère de "la plupart des clients") je juge la "crédibilité" d'un livre à son contenu et pas à l'endroit où je le trouve...
Et j'ai envie de dire que si quelqu'un prend un livre pour argent comptant juste parce qu'il y a une grosse étiquette "science" ou même une validation par un cénacle "scientifique" c'est qu'il a une lecture qui s'apparente au fait religieux (ou à la croyance) et pas à la raison et l'esprit critique...
Keep it in the Ground !
Pas évident. Un de mes amis, cultivé et de bonne formation scientifique, m'a un jour envoyé un mail pour me demander ce que je pensais d'un livre de Jean Staune. Il a fallu que je lui explique qui il était et son rôle dans l'UIP pour qu'il réalise que quelques très vagues interrogations qu'il avait eu à sa lecture recouvraient en effet quelque chose d'important.
De même si je n'avais pas d'autres informations je pense que je me laisserais impressionner facilement par ce qu'écrivent les B. Pour toute une série de domaine, si je veux me cultiver, je suis bien obligé de faire confiance à l'auteur. Bien sûr dans certains cas (Rika Zaraï ) ça crève les yeux mais il y en a d'autres plus insidieux.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Que pensez-vous du "Dictionnaire amoureux du ciel et des étoiles" ?
L'auteur à été invité sur le plateau du JT de france2 il y a quelques instants et franchement, c'est pas encourageant. Entre un retour au pari de Pascal et le destin de l'univers...
Bonjour Cécile,Tiens, si tu veux avoir une idée des meilleures ventes "sciences" à la Fnac, regarde ceci : http://livre.fnac.com/l3772/Meilleur...L=050720101339
J'ai suivi le lien, et je m'attendais à pire. Parmi les premiers, il y a Darwin et Pascal Picq.
Il y a certes Xuan Thuan Trinh, sur lequel Ellis s'interroge :
Il y a aussi Ecologie, la grande arnaque de Christian Gerondeau dont je ne sais rien.
Je ne connais pas Pourquoi les manchots n'ont pas froid aux pieds, mais je lis régulièrement de la pub dans des revues plutôt fiables (PLS, La Rech...)
Les jumeaux se font régulièrement allumer dans les discussions de FS. Mais là encore, je ne suis pas apte à juger leurs livres, leur fameuse équation, et leurs fameux doctorats. Idem pour Claude Allègre.
C'est vrai que, pour le profane, il n'est pas toujours facile de faire le tri. Un bon moyen de s'y retrouver, heureusement, est la rubrique "livres" en fin de revues (PLS, La Rech, S & V, S & A, C & Esp...).
Paminode
Oui, moi aussi, ça m'a surprise, je m'attendais au pire. Preuve, peut-être, que le rayon de la Fnac n'est pas si "pollué" ou que les gens sont moins naïfs que l'on croit.
Je l'ai juste feuilleté, ça a l'air pas mal, assez rigolo, c'est un recueil de questions de lecteurs et réponses publiées dans je ne sais plus quel périodique scientifique anglophone.Je ne connais pas Pourquoi les manchots n'ont pas froid aux pieds, mais je lis régulièrement de la pub dans des revues plutôt fiables (PLS, La Rech...)
Attention : un journal, en général, ne sélectionne pas la pub qu'il reçoit sur sa qualité, il est déjà trop content d'avoir de la pub pour équilibrer ses comptes. Autrement dit, une pub dans un journal, même "fiable" ne signifie rien du tout.
Pour les jumeaux, je me fie en effet aux avis recueillis ici. Pour Allègre, il est carrément malhonnête sur le climat, et en général assez mauvais sur ses livres de vulgarisation (beaucoup d'erreurs).Les jumeaux se font régulièrement allumer dans les discussions de FS. Mais là encore, je ne suis pas apte à juger leurs livres, leur fameuse équation, et leurs fameux doctorats. Idem pour Claude Allègre.
Oui, c'est une bonne idée.C'est vrai que, pour le profane, il n'est pas toujours facile de faire le tri. Un bon moyen de s'y retrouver, heureusement, est la rubrique "livres" en fin de revues (PLS, La Rech, S & V, S & A, C & Esp...).
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Bonjour,
Ce livre n'est peut-être pas si mal, alors.
Quant aux jumeaux, s'ils arrivent avec leurs émissions et leurs livres de vulgarisation, à intéresser des gamins et les attirer vers la science, c'est à leur actif, même s'ils se révèlent plus fantaisistes à des niveaux plus exigeants.
Au moins essaient-ils de donner une image positive de la science, ce qui va à l'encontre des habituels présupposés culturels en France.
Paminode
Plus le temps passe, et plus la situation s'aggrave.
A présent, je suis obligé de me mettre à genou pour atteindre les livres de la section "Science". Et lorsque j'arrive à en attraper un, c'est pour pendre "L'Erreur de Darwin, les découvertes archéologiques en contradiction avec la théorie de l'évolution" du docteur Zillmer.
Jusqu'où tous ces pseudo-scientifiques vont-ils aller ?
Jusque là où les scientifiques les laisseront aller...
Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».
Il n'y a pas de limites à la bêtise. Et plus c'est gros plus ça passe. La seule chose à faire, c'est de continuer à la dénoncer. L'interdire serait une grave entorse à la démocratie.
Tiens, justement, j'étais à Decitre Lyon Bellecour il y a deux jours. Librairie possédant un remarquable rayon sciences. Et paf, qu'est-ce que je vois en expo ? Le nombre d'or. Jusque là, rien d'anormal, mais en quatrième de couverture : le nombre d'or dans la pyramide de Khéops et dans les tableaux de la renaissance.
Dommage.
Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.
Je reviens de chez le marchand de journaux. Je n'ai pas fait le compte exact, mais je crois que ça y est : le rayon sciences a dépassé les 50% de revues consacrées au paranormal.
Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.
Mais au fait, et plus précisément, qui fait vendre qui ?
Paminode
Bonjour,
Dans ce cas, faut-il s'inquiéter du fait que la science serve d'alibi au paranormal, ou au contraire se réjouir du fait que, précisément, la science constitue encore une référence ?
Notons en tout cas que, d'après la réponse de votre marchande de journaux, le paranormal ne se vende pas très bien de lui-même. Je suis d'ailleurs surpris. J'aurais eu tendance à penser le contraire : que c'était le paranormal qui servait de "produit d'appel" pour faire vendre des revues scientifiques qui, livrées à elles-mêmes, se vendraient moins !
Paminode
Ton exemple de confiture n'est valable que parce que le terme "confiture extra" est défini par le législateur (enfin, j'imagine, je ne suis pas spécialiste des confitures industrielles, les miennes sont faites maison). De même, de nombreux termes sont contrôlés en alimentation, mais dès qu'un terme n'est pas défini, on peut pratiquement l'utiliser comme on veut. Les termes "terroir", "tradition" ou "à l'ancienne", par exemple, sont largement utilisés même quand un produit est industriel.
De même, rien ne définit légalement le concept de "science", ou de "livre de science". Donc on peut vendre ce qu'on veut sous ce terme. Et je souhaite bien du courage à celui qui intenterait un procès en tromperie à la Fnac, ou à l'auteur ou l'éditeur d'un bouquin de pseudo-sciences (ou de mauvaise science, par exemple un bouquin niant le réchauffement). Il faut qu'il ait du temps et de l'argent à gaspiller, car il a 99 % de chances de perdre (voire 100 %).
######## Lien non conforme à la charte du forum supprimé.
JPL, modérateur
Dernière modification par JPL ; 09/05/2010 à 00h54. Motif: Pas de lien de ce genre.
Les gens veulent que leurs rêves soient réalité. La science est considérée comme "la réalité", la ou une autre approche les ferraient se méfier. Rien d'étonnant alors que les gens adorent quand des choses de l'ordre du fantasme sont présentés comme de la science, surtout quand celle ci, a , par le passé, réalisé certains des fantasmes et des peurs de l'homme (les avions, la radio, les machines, mais aussi la bombe atomique, la pollution).Notons en tout cas que, d'après la réponse de votre marchande de journaux, le paranormal ne se vende pas très bien de lui-même. Je suis d'ailleurs surpris. J'aurais eu tendance à penser le contraire : que c'était le paranormal qui servait de "produit d'appel" pour faire vendre des revues scientifiques qui, livrées à elles-mêmes, se vendraient moins !
D'où cette relation amour/haine complètement irrationnelle qu'ont les gens envers la science. Car la vraie science intéresse peu les gens, c'est souvent trop plat, trop aride, ça n'avance pas très vite, c'est rarement spectaculaire... les extra terrestres, les fantomes, les théories ultra révolutionnaires, voila ce qui intéresse l'humain moyen: le fantasme qui devient réalité
C'est justement là où s'arrête la contrainte du législateur que commence celle du libraire...Ton exemple de confiture n'est valable que parce que le terme "confiture extra" est défini par le législateur (enfin, j'imagine, je ne suis pas spécialiste des confitures industrielles, les miennes sont faites maison). De même, de nombreux termes sont contrôlés en alimentation, mais dès qu'un terme n'est pas défini, on peut pratiquement l'utiliser comme on veut. Les termes "terroir", "tradition" ou "à l'ancienne", par exemple, sont largement utilisés même quand un produit est industriel.
De même, rien ne définit légalement le concept de "science", ou de "livre de science". Donc on peut vendre ce qu'on veut sous ce terme. Et je souhaite bien du courage à celui qui intenterait un procès en tromperie à la Fnac, ou à l'auteur ou l'éditeur d'un bouquin de pseudo-sciences (ou de mauvaise science, par exemple un bouquin niant le réchauffement). Il faut qu'il ait du temps et de l'argent à gaspiller, car il a 99 % de chances de perdre (voire 100 %).
a+
Parcours Etranges
Je suis pas sur que les gens qui croient aux aliens, à la cartomancie, aux fantomes et tout ça se sentent l'envie de lire des livres pour leur expliquer que ce qu'ils croient c'est bien.
Bonjour,
Il suffit de voir les rayons "ésotérisme" des grandes librairies et les "librairies du lotus" pour remarquer qu'ils sont très fréquentés.
Naturellement, ce ne sont pas les livres scientifiques qui vont attirer ces personnes.
Et idem pour la presse.