Non pas vraiment, quand on ecrit des point de suspension en maths, cela signifie (quasiment) tout le temps une limite.
Quand on ecrit 1+1/4+1/9+1/16+...=pi^2/6, ce que cela veut dire c'est la limite de la suite définie par u_0=1, et u_{n+1}=u_n+1/n^2 est pi^2/6. L'ecriture avec les points de suspension ne désigne pas la suite en elle meme, mais bien sa limite (si elle existe).
Notez que dans le cas 1-1+1-...=1/2 cela veut dire encore autre chose, le terme de gauche ne désigne pas la limite de la suite définie par u_0=1 et u_{n+1)=u_n-(-1)^n (qui n'existe pas), le terme de gauche désigne qqch d'autre. C'est juste une histoire de notations et de conventions.
Mais la difficulté (ou l'ambiguité) n'est pas dans le signe =, elle est dans ce que celui qui ecrit cette egalité entend par le membre de gauche (ou plus generalement le contexte, et les conventions du contexte dans lequel s'ecrit cette égalité).
A noter que quand meme, ce petit jeu de notation qui peut paraitre a premiere vue inocent, peut donner de (tres) puissants "insights" sur des questions profondes et delicates (comme le calcul de "determinants" ou de traces d'opérateurs sur des Hilberts, etc...), et que cela a meme des applications tres concretes en physique.
La definition de limite arrive avant celle de dérivée. Et en fait est beaucoup plus generale.Je fais un petit parallèle avec la définition de la dérivée (en tout cas celle que j'ai apprise) : la dérivée est la limite de &c.
Mais il est vrai aussi que j'ai lu dernièrement cette autre définition : "un limite est la valeur de la dérivée de &c."
Qui a existé d'abord, l’œuf ou la poule ?
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