[Résistance naturelle au VIH] Oui, mais auxquels?

[invite8c027e8c]

Bonjour,
Je m'intéresse depuis quelque temps déjà au fonctionnement des parasites de l'homme et aux phénomènes épidémiologiques associé et plus précisément sur les capacités héréditaires (et donc génétique) de résistance à ceux-ci.
Hors en me renseignant sur le VIH, j'ai découvert qu'il existait une sorte d'immunité naturelle contre celui-ci qui consiste en une délétion du gène CCR5 delta 32 qui en supprimant une protéine membranaire des lymphocytes T, empêche l'entré du virus de SIDA dans la cellule, puisque celui-ci n'est plus en mesure d'identifier les LT de son hôte.
Mais le problème, c'est qu'il existe plusieurs version de ce virus (HIV-1 et HIV-2): je me demandais donc si cette immunité s'appliquait à toutes les versions du VIH ou seulement une version précise (et si c'est le cas, laquelle).

En vous remerciant par avance pour votre patience.
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[invite179e6258]

une délétion du gène CCR5 delta 32

ou plutôt la délétion de la 32ème paire de bases (d'où le delta 32) du gène CCR5

[invitee4e79868]

Comme dit toothpick-charlie, déletion qui rends ce récepteur non reconnaissable par le virus.
Pour faire simple, le virus à besoin de reconnaître la cellule dans laquelle il veut entrer (lympho T pour le VIH). Pour cela, il va reconnaître un (ou une série) de protéines membranaires spécifiques à la cellule. La récepteur membranaire CCR5 fait partit de ceux là, pour le VIH1 ET 2 (avec le récepteur CD4+ et CXCR4).
Comme tu le dis, des personnes ont une mutation naturelle de CCR5, ce qui empêche l'entré du virus dans la cellule, et avec le temps, le virus meurt (si on peut dire). Cependant, cette mutation est très inégalement répartit dans la population mondiale (5 à 14% des personnes en Europe du Nord, moins de 1% pour l'europe du Sud - attention, ici je parle de chiffre de descendance). Il y a actuellement de nombreuses recherches en cours qui cherchent à reproduire cette mutation artificiellement, afin de ne pas passer par une étape de greffe, comme pour le patient de Berlin (seul patient à avoir guérit du VIH).
Après, il est probable que le virus développe une résistance à cette mutation (en mutant lui-même pour reconnaître un autre co-récepteur, voir une autre partie de CCR5)

[invite8c027e8c]

Merci biseibutsu (et toothpick-charlie), je crois que je comprend mieux le principe de cette délétion en plus d'avoir la réponse à ma question.

Après, il est probable que le virus développe une résistance à cette mutation (en mutant lui-même pour reconnaître un autre co-récepteur, voir une autre partie de CCR5)

Si l'on considère que le VIH mute très rapidement, on peut supposer cette résistance apparaitra en peu de temps, malheureusement.

[A voir en vidéo sur Futura]

[invitee4e79868]

Oui, ou non.
Non, car il faudrait que le virus DEJA muté infecte une personne résistante. Qui sera donc malade. Cependant, vu que très peu de personne présente cette mutation, si elle transmet le virus (à une personne sans cette mutation -probabilité élevé), celui sera "noyer" avec les virus "normaux". et il risque donc de muter de nouveau, et perdre cette mutation. C'est le principe de pression de sélection. La probabilité est donc très faible qu'un tel virus se développe actuellement parmis la popullation de gens résistants.
Et oui, car SI un jour, un vaccin "génétique" existe, beaucoup de personne présenteront cette résistance, donc pression de sélection plus forte. La probabilité d'un virus résistant se répandant augmente alors.
C'est le même problème avec la tri (ou multi)-thérapie. De multiple résistance apparaissent en présence de pression de sélection.
On peut retrouver ce problème avec tout les micro-organisme pathogène (et même insecte).