La conscience et moi
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La conscience et moi



  1. #1
    jojo17

    La conscience et moi


    ------

    Bonjour,
    La conscience est-elle propre à l'individu? Est-ce qu'elle permet de distinguer ou différencier les individus? Ou bien peut-on parler d'une conscience commune?
    Ou encore, en prenant un parallèle avec la physique, la conscience peut-elle être décrite comme un champ (commune), et la conscience de chacun comme la particule associée au champ?
    Cette dernière question portant l'idée sous-jacente dans les questions précèdentes.
    Le point de départ de ces questionnements étant de savoir ce qui, à priori, consciemment, relève de mon unicité. Et de là me demander aussi pourquoi je parle d'unicité (chacun) s'il n'y a pas non plus d'unité (commune)?

    Si vous aviez des réponses à ces questions...

    Merci.

    -----
    les gens qui ont des montres n'ont pas le temps. Sagesse africaine

  2. #2
    invite1ab59cc3

    Re : La conscience et moi

    Bonjour Jojo,

    Si tu examines un peu la conscience, tu te rendras compte qu'elle est vide d'existence indépendante.
    Elle existe à la fois sur un plan collectif, puisque sans culture, l'individu ne pourrait survivre, ne connaitrait rien, et n'apprendrait rien.
    Mais aussi sur le plan individuel, car chaque continuum de conscience est particulier.

    Cordialement,
    Mumyo

  3. #3
    Cyrille999

    Lightbulb Re : La conscience et moi

    Citation Envoyé par jojo17 Voir le message
    Bonjour,
    La conscience est-elle propre à l'individu?
    Oui, elle est propre à l'individu; Même dans les cultures dites collectives !

    Citation Envoyé par jojo17 Voir le message
    Est-ce qu'elle permet de distinguer ou différencier les individus?
    Indirectement, oui. Mais n'oublies pas qu'il existe des individus à haute conscience (nous dirions....intelligents et/ou cultivés) et des individus moindre...
    Nous sommes très inégaux !
    La conscience d'un Siddharta Gautama ou d'un génie scientifique comme Feynman, d'un ingénieur/scientifique/artiste comme Leonard De Vinci n'a rien à voir avec un "individu commun" (qui n'est commun parce qu'il n'a pas été remarqué);

    Lis Jules Verne, tu verras qu'il connaissait le futur...

    Mais c'est aussi un groupe informel qui regroupent des individus moyens, mais aussi des individus remarquables en développement, des individus regressés psychiquement mais pouvant être épanouis, ect, etc, etc...)

    Il existe encore beaucoup de personnes qui ont des croyances, généralisent souvent, etc...et des individus qui n'ont plus ce mode de fonctionnement...

    Citation Envoyé par jojo17 Voir le message
    Ou bien peut-on parler d'une conscience commune?
    Il y a une conscience commune, plutôt lors de phénomènes de groupes, ou lorsque les individus appartiennent à tel groupe.

    Il est vrai que nous partageons "une certaine culture", mais ce n'est pas la culture qui fait la conscience... Il ne faut pas oublier que ce sont les individus qui construisent la culture, à partir du réel, de leur expériences, de leur imagination...

    Il n'y aurait pas de culture et seulement UN individu, et bien, cet individu serait doté de conscience.
    C'est dans la nature des êtres, d'être conscient !

    Citation Envoyé par jojo17 Voir le message
    Ou encore, en prenant un parallèle avec la physique, la conscience peut-elle être décrite comme un champ (commune), et la conscience de chacun comme la particule associée au champ?
    Cette dernière question portant l'idée sous-jacente dans les questions précèdentes.
    Le point de départ de ces questionnements étant de savoir ce qui, à priori, consciemment, relève de mon unicité. Et de là me demander aussi pourquoi je parle d'unicité (chacun) s'il n'y a pas non plus d'unité (commune)?
    Je pense qu'il est possible de faire des parallèles avec la physique (ou avec toute autre discipline) mais qu'il faudrait avoir une bonne connaissance des 2 sujets (physique et conscience) pour établir des parallèles innovantes; Ce qui est sûr, c'est que la masse des individus entrent ou n'entrent pas dans les champs de conscience commun et individuel

    Je vais m'y risquer, mais je ne sais pas, si...

    Imagine que les individus produisent un champ, un champ énergétique...celui là, il est plus ou - rapide, plus ou -clair, plus ou moins lumineux...

    Ce champ là peut rentrer en interaction avec un autre champ... Ca s'appelle "la sympathie" ou "la discussion" (comme nous faisons actuellement) ou "l'amour" (quand les 2 êtres ont des champs qui soit se complètent très bien, soit sont équivalents).

    Au plaisir de te lire pour développer nos consciences mutuelles Et oui, quand nous échangeons des points de vue, plus ou moins développés avec la conscience intelligence et la conscience savoir, nous nous enrichissons mutuellement

    Cyrille

  4. #4
    bardamu

    Re : La conscience et moi

    Citation Envoyé par Cyrille999 Voir le message
    (...)
    Il y a une conscience commune, plutôt lors de phénomènes de groupes, ou lorsque les individus appartiennent à tel groupe.

    Il est vrai que nous partageons "une certaine culture", mais ce n'est pas la culture qui fait la conscience... Il ne faut pas oublier que ce sont les individus qui construisent la culture, à partir du réel, de leur expériences, de leur imagination...

    Il n'y aurait pas de culture et seulement UN individu, et bien, cet individu serait doté de conscience.
    C'est dans la nature des êtres, d'être conscient !
    A contrario, la psycho-sociologie montre que la conscience se construit aussi à partir des échanges sociaux. Les relations sont dans les deux sens.
    Certaines choses échapperont à une personne parce qu'elle n'a pas appris à la reconnaître. L'homme moyen voit des cailloux, le géologue voit toute une histoire, nous ne voyons que "la neige", les inuits ont je ne sais combien de noms pour différents types de neige.
    Difficile de dire quelle conscience peut avoir un "enfant sauvage". Dans sa description de Victor de l'Aveyron, le médecin Itard dit :
    Citation Envoyé par Itard
    Quelques physiologistes modernes ont soupçonné que la sensibilité était en raison directe de la civilisation. Je ne crois pas que l'on en puisse donner une plus forte preuve que celle du peu de sensibilité des organes sensoriaux chez le Sauvage de l'Aveyron. On peut s'en convaincre en reportant les yeux sur la description que j'en ai déjà présentée, et dont j'ai puisé les faits à la source la moins suspecte.

    J'ajouterai ici, relativement au même sujet, quelques-unes de mes observations les plus marquantes.
    Plusieurs fois, dans le cours de l'hiver, je l'ai vu, en traversant le jardin des Sourds-Muets, accroupi à demi nu sur un sol humide, rester ainsi exposé, pendant des heures entières, à un vent frais et pluvieux. Ce n'est pas seulement pour le froid, mais encore pour une vive chaleur que l'organe de la peau et du toucher ne témoignait aucune sensibilité ; il lui arrivait journellement quand il était auprès du feu et que les charbons ardents venaient à rouler hors de l'âtre, de les saisir avec les doigts et de les replacer sans trop de précipitation sur des tisons enflammés. On l'a surpris plus d'une fois à la cuisine, enlevant de la même manière des pommes de terre qui cuisaient dans l'eau bouillante ; et je puis assurer qu'il avait même en ce temps-là, un épiderme fin et velouté.

    Je suis parvenu souvent à lui remplir de tabac les cavités extérieures du nez sans provoquer l'éternuement. Cela suppose qu'il n'existait entre l'organe et l'odorat, très exercé d'ailleurs, et ceux de la respiration et de la vue, aucun de ces rapports sympathiques qui font partie constituante de la sensibilité de nos sens, et qui dans ces cas-ci auraient déterminé l'éternuement ou la sécrétion des larmes. Ce dernier effet était encore moins subordonné aux affections tristes de l'âme, et malgré les contrariétés sans nombre, malgré les mauvais traitements auxquels l'avait exposé, dans les premiers mois, son nouveau genre de vie, jamais je ne l'avais surpris à verser des pleurs. -

    L'oreille était de tous les sens celui qui paraissait le plus insensible. On a su cependant que le bruit d'une noix ou de tout autre corps comestible de son goût ne manquait jamais de le faire retourner. Cette observation est des plus vraies, et cependant ce même organe se montrait insensible aux bruits les plus forts et aux explosions des armes à feu. Je tirai près de lui un jour, deux coups de pistolet ; le premier parut un peu l'émouvoir, le second ne lui fit pas seulement tourner la tête.
    Il y a peut-être de l'exagération dans ce compte-rendu mais la conscience se construit aussi, elle dépend d'un rapport au milieu.
    Ethica, IV, 43 : Titillatio excessum habere potest et mala esse.
    Spinoza

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    jojo17

    Re : La conscience et moi

    Bonjour cyrille,
    Merci pour ces quelques réponses.
    Je reprend différemment, et peut-être plus distinctement mon propos, parce qu'il s'est un peu éclairci.
    Il y a quelques temps, je discutais avec un psychiatre de C.G.Jung, et de son concept d'archétype.
    Lors de cette conversation, j'abordais la question suivante, que je traduis différemment :
    Quel est le "vecteur" de l'archétype? Comment un archétype forme (ou se forme-il dans) l'inconscient collectif? Comment cet archétype devient collectif, ou comment se transmet-il en quelque sorte?
    La réponse du praticien fût celle-ci, "l'environnement".
    Alors je retourne le problème, et il devient (pour moi), de me demander si la conscience fait parti de l'environnement. Et c'est aussi pour cela que j'établi un parrallèle avec la physique, comme pour rendre objective la conscience.
    Dans mon raisonnement, la conscience, comme l'un des constituant de l'environnement, se présente sous la forme d'un champ dont l'expression est ponctuelle, unique, caractérisistique de l'individu. L'individu est l'expression du champ de conscience, comme le photon est l'expression du champ éléctromagnétique. Etant bien entendu que ce dévellopement n'est qu'une allégorie.

    En espérant que cela ne mette pas fin à la discussion.

    Bonne journée.
    les gens qui ont des montres n'ont pas le temps. Sagesse africaine

  7. #6
    jojo17

    Re : La conscience et moi

    Citation Envoyé par bardamu Voir le message
    Il y a peut-être de l'exagération dans ce compte-rendu mais la conscience se construit aussi, elle dépend d'un rapport au milieu.
    Bonjour Bardamu,
    Par rapport au dévellopement précèdent,
    La conscience est-elle forçément en rapport, et donc distinct de l'environnement?
    N'es-ce pas l'individu qui diffère, dans les différences de niveaux de conscience, au lieu de la conscience elle-même?
    les gens qui ont des montres n'ont pas le temps. Sagesse africaine

  8. #7
    inviteb276d5b4

    Re : La conscience et moi

    Bonjour
    Citation Envoyé par Bardamu
    la conscience se construit aussi, elle dépend d'un rapport au milieu.
    Le sujet forme le milieu et le milieu forme le sujet. C'est la réciprocité de l'écoumène.
    Citation Envoyé par jojo17
    Dans mon raisonnement, la conscience, comme l'un des constituant de l'environnement, se présente sous la forme d'un champ dont l'expression est ponctuelle, unique, caractérisistique de l'individu. L'individu est l'expression du champ de conscience, comme le photon est l'expression du champ éléctromagnétique
    On peut dire que l'individu à la fois représente et exprime le monde (comme la monade). Il est (simultanément ou alternativement ?) l'individuel d'un universel et l'universel d'un individuel.

  9. #8
    Cyrille999

    Post Re : La conscience et moi

    Citation Envoyé par bardamu Voir le message
    A contrario, la psycho-sociologie montre que la conscience se construit aussi à partir des échanges sociaux. Les relations sont dans les deux sens.
    C'est sûr que tu gagnes du temps avec le groupe
    Mais je considère que la conscience fait partie de l'appareil psychique; Après que beaucoup de personnes contribuent, indirectement, à l'enrichissement de cet individu, c'est évident !

    Citation Envoyé par bardamu Voir le message
    Certaines choses échapperont à une personne parce qu'elle n'a pas appris à la reconnaître. L'homme moyen voit des cailloux, le géologue voit toute une histoire, nous ne voyons que "la neige", les inuits ont je ne sais combien de noms pour différents types de neige.
    Justement une personne a "haut niveau de conscience" verrait plus qu'un caillou....Même si elle n'a point appris...

    Citation Envoyé par bardamu Voir le message
    Difficile de dire quelle conscience peut avoir un "enfant sauvage".
    Oui, très difficile l'enfant sauvage d'Itard; Car nous ne savons pas ce qu'il était AVANT. Il a peut être été abandonné parce qu'il avait déjà un problème chez cet enfant. Il était peut être autiste. Ou un enfant très retardé. Ou un enfant traumatisé par l'abandon.

    De plus "après" son éducation, nous ne pouvons pas savoir si il ne progressait plus si il était limité ou si aussi, il n'était pas intéressé par notre "civilisation" et qu'il pouvait se sentir plus en harmonie avec la nature d'où il avait été enlevé.

    Je ne pense pas que nous puissions déduire quelque chose des quelques rares enfants sauvages connus; Juste que nous pouvons postuler beaucoup de choses mais sans les vérifier vraiment !

    Cyrille

  10. #9
    Cyrille999

    Smile Re : La conscience et moi

    Citation Envoyé par jojo17 Voir le message
    Quel est le "vecteur" de l'archétype? Comment un archétype forme (ou se forme-il dans) l'inconscient collectif? Comment cet archétype devient collectif, ou comment se transmet-il en quelque sorte?
    Bah, au départ, c'est un individu; Un individu qui a une certaine autorité, car d'autres membres du groupe vont le suivre; Après, je pense que ca crée effectivement un champ psychique (dont il faudrait définir la nature !) et qui est alimenté par tous ceux qui ont "cette croyance"


    Cyrille

  11. #10
    invite7863222222222
    Invité

    Re : La conscience et moi

    Je ne pense pas que nous puissions déduire quelque chose des quelques rares enfants sauvages connus
    Il me semble que si pourtant.

    Même si l'enfant était attardé ou présentait on ne sait quelle pathologie, il y a tjrs moyens de faire des recoupements avec des cas semblables et ayant évolué dans un environnement humain.

  12. #11
    jojo17

    Re : La conscience et moi

    Citation Envoyé par Cyrille999 Voir le message
    Bah, au départ, c'est un individu; Un individu qui a une certaine autorité, car d'autres membres du groupe vont le suivre; Après, je pense que ca crée effectivement un champ psychique (dont il faudrait définir la nature !) et qui est alimenté par tous ceux qui ont "cette croyance"
    Cyrille
    Bonjour,
    Ce n'est apparement pas cela, et il me semblerait que l'individu soit plus le "secteur" de l'archétype, comme "porteur" de l'archétype, au lieu de "vecteur". Il n'est apparemment pas celui qui le transmet www.cgjung.net
    Leur origine n'est pas connue. Ils réapparaissent à toute époque et partout dans le monde, même là où il n'est pas possible d'expliquer leur présence par des transmissions de générations en générations, ni par des fécondations croisées résultant de migrations. »
    Je vois difficilement autre chose que "l'environnement" comme "vecteur" de l'archétype. Ceci dit, il m'est impossible de bien tout voir.
    les gens qui ont des montres n'ont pas le temps. Sagesse africaine

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