Chers lecteurs, bonsoir.
Je ne sais pas si c'est le bon endroit pour poser cette question étant donné qu'elle a, je pense, plus trait à la philosophie et à la psychologie qu'aux sciences dites exactes. Si je la pose ici, c'est parce que je recherches désespérément une réponse scientifique à cette question (si tant est qu'il y en ait une).
Cette question, je me la suis posé pour la première fois vers 7 ou 8 ans et je me souviens très bien du vertige que j'ai ressenti en me la posant, en y reflechissant. Je me la pose encore aujourd'hui, toujours avec la même perplexité. Elle peut simplement se résumer en deux mots :
Pourquoi moi ?
Pour moi, cette question se situe bien en amont du célèbre "je pense donc je suis". Il ne s'agit pas de savoir si j'existe, non, ça, je m'en rends très bien compte à chaque fois que je me cogne le petit doigt de pied contre un meuble ; je n'ai même pas besoin de savoir penser pour ça. Non, la question est plutôt de savoir pourquoi il y a un je qui pense. Qu'est-ce qui fait que cet assemblage de matière, certes complexe, qui constitue mon corps abrite ma conscience ? Pourquoi pas celle d'un autre ? (mais là, je ne fais que déplacer le problème) Pourquoi la rencontre d'un spermatozoïde a priori quelconque avec un ovule a priori quelconque a donné naissance à ... moi ? Mais bong sang ! Qu'est-ce que je fiche là-dedans ? Et pourquoi, chaque matin lorsque je me reveille, alors que j'ai l'impression d'avoir temporairement perdu ma conscience, elle me revient, presque identique ? Enfin, pourquoi j'ai l'impression que cet assemblage complexe de matière qui constitue mon corps semble m'appartenir ? Ce n'est que de la matière, après tout...
Je ne sais pas si j'ai été suffisamment clair. C'est comme si les mots me manquaient. Mais ce manque de clarté est très représentatif du trouble que je ressens à chaque fois que je me pose cette question : pourquoi moi ?
Je comprends pourquoi certains Hommes peuvent être séduits par l'idée de l'existence de l'âme (oups ! sujet tabou ici). Mais personnellement, cela ne me satisfait pas. Je cherche une réponse scientifique et je pense que la philosophie, la psychologie, la neurologie (et pourquoi pas la physique) pourraient peut-être y répondre.
Mais je me rends compte que je ne parle que de moi.
Et vous, ne vous êtes-vous jamais posé ce genre de question ? Avez-vous des réponses ? Des pistes ?
Où en sont les recherches sur ce sujet ?
kwAz (qui se pose beaucoup trop de questions)
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