Les différentes voies pour travailler dans la recherche.

[invite14e4f074]

Bonjour, pour mon projet d'accompagnement, je dois faire des recherches sur le métiers d'astrophysiciens. Bref, il y a plusieurs questions auxquelles je n'ai pas trouvé de réponse :

Pour travailler dans la recherche : est-t-on obligé de passer par le CNRS ? parce qu'à chaque fois que je cherche sur internet c'est la seule chose qui m'apparait.
Ensuite j'aimerai savoir la différence entre travailler dans le public ou dans le privé, pourquoi choisir l'un plutot que l'autre.

J'avais posé la question sur le CNRS à un ami qui m'a répondu, pas sûr de lui, que le CNRS c'était que pour le public et que si on voulait travailler dans le privé il savait pas. Est-ce que c'est vrai ? Après le problème reste le même que je ne connais pas la différence entre privé et public.

En vous remerciant d'avance pour vos réponses.
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[invite86f43c5f]

Salut !

Alors tu as plusieurs choses : déjà il y a des différences entre la France et l'étranger.
Pour ce qui concerne la France, après un doctorat et un/des post-doc(s) tu peux candidater sur :
- un poste de maître de conférences dans une université (à condition à la fin de ta thèse d'avoir été qualifié dans la section du Conseil National des Universités qui te sied). Tu fais de l'enseignement (192 h) et de la recherche ;
- chercheur dans un organisme ou un institut. Par exemple tu as le CNRS mais dans ton domaine il y a aussi le CNES ou l'ESA par exemple. Si tu veux enseigner un peu il faut faire des vacations.

La différence public/privé est plus complexe. Dans le privé tu as probablement moins de libertés mais un bien meilleur salaire. Pour bosser dans le privé, soit on t’embauche après ta thèse ou après ton post-doc, soit tu fais une thèse CIFRE et tu es embauché ensuite. La thèse CIFRE c'est une bourse payée par une boîte.

[grivali]

Salut !
La différence public/privé est plus complexe. Dans le privé tu as probablement moins de libertés mais un bien meilleur salaire.

La principale différence est la sécurité de l'emploi : un chercheur CNRS ou un enseignant-chercheur a un statut de fonctionnaire qui lui assure de conserver son emploi quoiqu'il arrive (les licenciements sont rarissimes). Dans le privé on n'est jamais à l'abri d'une réduction d'effectifs, et retrouver un emploi peut s'avérer délicat, surtout à partir d'un certain âge. Les "mises au placard" ne sont pas exceptionnelles non plus.
De fait, les différences de salaire moyennes sont probablement plus faibles qu'on ne l'imagine (c'est difficile à calculer compte tenu de la variabilité des situations personnelles).

J'ajoute que ce n'est pas un métier d'avenir : les recrutements de maîtres de conférences s'effondrent et on s'attend chaque année à ce que le CNRS n'ouvre pas les concours.

[invite86f43c5f]

M'ouais il y a quand même de plus en plus de dispositifs d'évaluation, mais je suis d'accord sur le fait que certaines quiches qui n'ont pas leur place dans le système y sont chaudement planquées. Et le piston pour le recrutement existe aussi, mais ça c'est comme partout. Mais dans les réductions d'emplois ce ne sont pas aux docteurs-ingé qu'on touche en premier. En tout cas ce que j'ai écrit plus haut et ce que je viens de dire s'applique bien dans mon domaine (y compris au niveau du salaire).

Et effectivement ce n'est pas un métier d'avenir, même si on en a besoin.

[A voir en vidéo sur Futura]

[aro31]

le CNRS n'est pas une école mais un établissement public de recherches, comme l'INSERM, l'INRA, le CNES...
les labo universitaires (et des grandes écoles) sont le plus souvent rattaché à un organisme de recherche, par exemple le CNRS. mais ces organismes de recherche peuvent aussi avoir des labos propres.

[Gawel]

mais ces organismes de recherche peuvent aussi avoir des labos propres.

Les chercheurs du CNRS me corrigeront peut-être, mais la mode en ce moment est de supprimer ces Unités Propres de Recherche, pour en faire des Unités Mixtes, rattachés donc à des Universités.
Après, il existe des sociétés dans l'aérospatiale qui font de la recherche sans pour autant être rattaché à l'état (Groupe Safran par exemple).

[invite86f43c5f]

Non tu as raison, les UPR se font rares au profit des UMR et des USR.
Après Safran, Airbus, etc. vaut mieux faire une CIFRE.
Mais ce qu'il faut bien voir quand on fait cela c'est que ça peut être très dur de revenir vers la recherche publique car toutes les boîtes ne facilitent pas la diffusion d'un minimum de résultats pour agrémenter son CV.