Comment le monde vivant se transforme
La découverte des restes d’animaux ayant vécu en des temps très anciens a été à l’origine de la théorie appelée transformisme. Ce terme est né suite à la publication par Darwin de sont illustre ouvrage l’origine des espèces paru en 1859. Mais bien avant lui l’idée d’une évolution du monde vivant était dans l’air. Longtemps on avait cru que celui-ci était apparu tel qu’il se présentait, l’église attribuant à la terre une durée de 6.000 ans. Mais bientôt, l’étude des roches et de leur origine amena Buffon, non seulement à fixer son âge à 74.000 ans mais aussi à suspecter l’existence d’animaux disparus. Le français Lamarck fut le premier a affirmer, en 1809, que le monde vivant évoluait et à présenter une théorie expliquant cette évolution. Mais il mourut incompris et Darwin fut pratiquement le père du transformisme, provoquant le courroux de l’église mais appuyé par le monde savant. De nos jours, l’évolution du monde vivant est un fait bien établi par deux sciences majeures la paléontologie et l’anatomie comparée. Mais des zones d’ombre demeurent : les formes intermédiaires sont rares ou absentes, et le mécanisme de cette évolution est discuté. Ainsi les oiseaux à dents du Crétacé sont aussi distincts des oiseaux actuels que de l’archéopteryx, qui est un dinosaure à plumes. Et on ne connaît pas les ancêtres des ces chauves-souris.
Pour Lamarck, l’usage ou le non-usage jouent un rôle essentiel d’où les palmures des canards, le long cou des girafes (pour manger les feuilles des arbres), et finalement une adaptation au milieu y rendant la vie plus facile. Cela suppose l’hérédité des caractères acquis par un individu, ce qui n’est pas prouvé. Croire que les oiseaux ont acquis des ailes à force de sauter en battant des bras est une conception naïve qui pourtant persiste encore puisque des paléontologues croient que les ailes seraient apparues chez des dinosaures qui couraient en battant des bras. Pour Darwin, il existe une variation à l’intérieur d’une espèce et une sélection naturelle favorise les individus les plus avantagés. De telle sorte que ce qui est utile est développé et que la lutte pour la vie sélectionne les plus aptes. Les variation existent, elles relèvent soit de mutations d’origine génétique soit de l’action du milieu (température, salinité,…), les mutation sont seules directement héréditaires, mais leurapparition pourrait être favorisée par le milieu. D’une manière générale ces variations sont faibles et si leur action peut expliquer l’apparition de nouvelles espèces , par modification d’organes existant (changement de couleur, de taille, allongement des pattes chez des animaux coureurs, leur régression chez des rampants), l’apparition d’organes nouveaux et surtout de nouveaux types d’organisation est beaucoup plus difficile expliquer.
La sélection naturelle est cependant incontestable mais elle a des limites. Elle n’apparaît pas impitoyable : des individus apparemment mal adaptés ou inadaptés persistent. Il est des moustiques à très longue pattes (tipules) et le merle d’eau est un passereau apparemment normal :qui hante les ruisseaux, courant sue le fond, nageant avec ses ailes, et tous les hôtes des mers n’ont pas un corps pisciforme loin de là. L’aspect du corps .peut de pas être décisif, la fécondité intervient pour compenser la fragilité. Si l’augmentation de la taille peut être une aubaine pour dissuader un prédateur, elle devient nuisible en alourdissant le corps et en augmentant les besoins. C’est probablement l’une des causes de la disparition des dinosaures. De même une parure excessive peut se révéler nuisible. Les grands bois des cerfs et la queue des paons, fruits d’une sélection sexuelle peuvent devenir dangereux en s’emmêlant ou en nuisant au vol. On a montré que dans le cas de l’hirondelle rustique, les longues plumes de la queue sont limités par un optimum. Les mâles ayant ces plumes plus longues ont les faveurs des femelles mais leur vol semble moins précis.
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