Pouvez-vous m'expliquer ou me donner quleques rensignements à propos de la relativité ?
J'ai pas très bien compris en quoi ce la consistait ...
Merci d'avance pour votre réponse ...
@lexandre
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13/06/2004, 12h33
#2
invitea29d1598
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Re : Qu'est ce que la relativité ?
bonjour,
bref résumé des principes de base:
- la vitesse de la lumière est la même pour tout le monde. Cela ressortait d'une expérience (fin du XIXème siècle) par Michelson et Morley. Mais pour expliquer cela théoriquement, on était embêté car c'était en désaccord avec la théorie de l'époque (qui marchait pourtant très bien): la mécanique newtonienne (ce problème apparaissait si l'on considérait que la théorie de Maxwell de l'électromagnétisme, qui décrivait la propagation de la lumière, marchait bien elle-aussi, ce qu'elle semblait faire également).
- la physique newtonienne reposait en effet sur le principe de relativité galiléenne qui disait simplement que tous les observateurs en mouvement uniforme les uns par rapport aux autres devaient "voir le monde" de la même façon. C'est résumé par la phrase (de Galilée si je me souviens bien): "le mouvement est comme rien". L'exemple de Galilée est celui d'un bateau qui se déplace en ligne droite et à vitesse constante. Quelqu'un à l'intérieur de ce bateau et qui ne verrait pas l'extérieur ne pourrait en aucune façon affirmer que le bateau est en mouvement: toutes les expériences de physique qu'il pourrait faire donneraient les mêmes résultats que si le bateau était immobile. Autre façon de dire cela: une "vitesse" n'est pas une grandeur physique qui a un sens. Elle n'en a un que par rapport à un référentiel donné et il n'y a pas de vitesse absolue.
- le problème arrivait avec la lumière (et sa théorie qui est l'électromagnétisme) car si on la considère comme une vibration qui se propage, on pensait à l'époque que cela signifiait inévitablement qu'il existait un support de la lumière, un truc nommé l'éther. Or, l'existence d'un tel milieu de propagation impliquait que l'on pouvait en faire une sorte de "référentiel privilégié" et ainsi mesurer la "vitesse absolue" d'un référentiel par rapport à cet éther: la méthode consiste à mesurer la vitesse de la lumière dans le référentiel en mouvement par rapport à l'éther et à "faire la différence" avec la vitesse de la lumière par rapport à l'éther. En clair, avec l'expérience de Michelson et Morley, on pensait pouvoir mesurer la vitesse de la lumière par rapport à la Terre à deux moments différents et en déduire ainsi la vitesse de la Terre par rapport à l'éther. Mais on n'a pas mesuré de différence...
- le résumé final du "comment résoudre ce problème en en soulevant un autre" est en gros celui-ci: Einstein qui s'intéressait à ce problème (et il n'était pas le seul comme aime à le rappeler droupi ) a remarqué que la notion de simultanéité (le fait de pouvoir dire que deux événements distincts ont bien eu lieu au même instant) était inévitablement liée à la fois à un choix de référentiel mais aussi à la lumière. Et que cette notion de simultanéité ne pouvait pas non plus être absolue: elle devait être également relative et dépendre de l'observateur.
Et il a remarqué que l'on pouvait préserver le principe de relativité de Galilée (qui est une sorte de principe démocratique) et être en accord avec toutes les expériences réalisées à ce jour (dont celle de Michelson). Il "suffisait" pour cela de poser comme grands principes que:
- la vitesse de la lumière doit être la même pour tout le monde, ce qui généralise le principe de Galilée en incluant la théorie de Maxwell parmi les trucs qui doivent être les mêmes pour tous,
- malgré les apparences et contrairement aux postulats de Newton, le temps et l'espace ne sont des pas "absolus" et chacun d'entre nous les perçoit différemment.
mais c'est en gros uniquement là le début de l'histoire car la gravitation posait problème (elle ne vérifiait pas le principe de relativité) et en plus les référentiels accélérés n'étaient pas inclus dans les "référentiels égaux devant la loi". D'ailleurs, la résolution des deux problèmes se fit encore une fois en "une seule étape": la théorie de la relativité générale qui a encore plus bousculé nos conceptions de l'espace et du temps.