les antiparticules

[invite65d14129]

Bonjour,
Avant même de se poser la question de savoir si les anti-particules remontent le temps, et de savoir ce que ca voudrait dire (temps microscopique, ou macroscopique), avant de parler de la désintégration des anti-particules, et ce que ca apporte eventuellement à un tel débat,etc., je voudrais revenir au tout début de l'affaire. A la base on a un problème de fréquences négatives pour les antiparticules (ex type eq de Klein Gordon). Il n'y a logiquement (?) que deux interpétations possibles
1. l'énergie est bien positive mais la flèche du temps (microscopique en tout cas) est inversée (ce qui d'ailleurs ne pose pas tant de pb que ca par symétrie T)
2. L'énergie est négative et les antiparticules "cheminent dans le temps commes les autres".

La solution 2 est rejetée pour des raisons de stabilité du vide... et, curieusement, j'ai bien l'impression, dans ce que je lis à gauche à droite, que ce pb n'en est plus un, qu'en fait on peut avoir et l'energie positive et fleche du temps usuelle... Je voudrais bien savoir par quel miracle on a pu arriver là et zapper le pb des fréquences négatives...

Solution 1 (qui ne m'étonnerait pas ) : les gens ne précisent pas bien ce dont ils parlent quand ils parlent de "avancer dans le temps" ou "remonter dans le temps", d'ou la pagaille...
Solution 2 formelle : est ce grace l'introduction du produit normal et l'interprétation à la "mer de Dirac"? (interprétation difficilement acceptable!)

Bne soirée,
jp
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[invite3d779cae]

Bonjour

Solution 3 : Le temps n'est que la compraison de 2 mouvements. Il peut donc etre positif ou négatif.

[invitee16ff47e]

Salut, voici un éclairage historique. Tu connais sans doute ce que je vais dire, mais bon ça m'aidera au moins à mettre mes idées au clair.
Lorsqu'on fait de la "mécanique quantique relativiste", on écrit une équation d'onde à partir de la relativité restreinte qui donne donc il y a toujours des solutions d'énergie négative, que ce soit pour l'équation de Klein Gordon (particule de spin nul) ou pour l'équation de Dirac (particule de spin 1/2). Dès qu'on a des interactions, comme tu le dis, si les valeurs possibles de l'énergie ne sont pas bornées inférieurement, il y a un problème de stabilité.
Quand on fait de la théorie quantique des champs, par contre, l'énergie est positive, ce problème des états d'énergie négative n'apparaît tout simplement pas.
Donc le plus simple c'est d'oublier la mécanique quantique relativiste (c'est à dire une théorie relativiste pour une seule particule), et une autre bonne raison pour ça, c'est qu'en relativité, on ne conserve pas le nombre de particules, donc une théorie pour une seule particule n'a pas de sens.
Une autre option c'est de réinterpréter les états d'énergie négative. Il y a deux options, celle de Dirac (historiquement la première, 1930 je crois) qui consiste à dire que le vide est simplement l'état où tous les états d'énergie négative sont occupés, mais ça ne marche que pour les fermions.
Et la deuxième option c'est celle de Feynman (plus tardive, vers 1949) qui est plus générale en ce sens qu'elle s'applique à toutes les particules, qui consiste à dire qu'une particule d'énergie négative dans l'état initial correspond à une antiparticule (d'énergie opposée, donc positive) dans l'état final. Soit une sorte de "renversement du temps". Mais ce n'est vraiment pas simple (pour moi en tout cas) et pas non plus indispensable, puisque le problème n'apparaît pas en théorie des champs.