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Étrangement le matin suivant, le chat était toujours vivant ...
Bonjour,
Afin de varier un peu la présentation de ce thème récurrent, j’ai préféré introduire mon propos par cette petite fantaisie car la répétition de ce questionnement sur l’expérience de pensée du chat de Schrödinger doit commencer vraisemblablement à fatiguer certains.
Venons-en tout de suite au fond de la proposition : n’y aurait-il pas en fait comme un défaut intrinsèque dans l’idée même de chercher à étendre au monde macroscopique la théorisation que nous inférons de la physique quantique ? Non qu’il existe une démarcation concrète entre les deux domaines, mais bien plutôt et simplement parce qu’il reste possible de distinguer un chat d’un autre, alors que cette discrimination n’est pas légitime à l’échelle des particules.
Je m’explique : l’hypothèse correcte, selon moi, ne serait pas de considérer le cas d’un chat à l’intérieur d’une boîte dans un état superposé à la fois mort et vif, mais celle d’un grand nombre de chats, disons 23 800 par exemple (pourvu que les associations de défense des animaux ne m’attaquent pas en justice) dans autant de boîtes contenant un dispositif expérimental identique.
À l’issue de la période au bout de laquelle la désintégration de la particule atteint la probabilité d’une sur deux d’avoir eu lieu, il y a statistiquement 11 900 boîtes dans lesquelles elle s’est produite, et en conséquence 11 900 chats morts mais il y a en autant de vivants. Si à ce moment-là on choisit une boîte au hasard, nous avons bien une chance sur deux de trouver le chat vivant, mais nous ne le saurons qu’en soulevant le couvercle.
En clair, le chat est soit mort soit vivant (ce qui ne heurte plus le sens commun), mais il a bien une probabilité d’une sur deux d’être l’un ou l’autre, c’est-à-dire un total de 100 % mort et vivant (ce qui est en accord avec les postulats quantiques), donc sa fonction d’onde, si l’on peut dire, doit obligatoirement représenter avant la mesure (avant d’ouvrir la boîte) cette superposition d’états.
On pourrait voir ainsi que le paradoxe s'est évaporé au moment où le chat est devenu indiscernable des autres.
Merci de bien vouloir faire part de vos observations sans trop me massacrer.
Cordiales salutations.
(Est-ce que peut-être j'aurais et je n'aurais pas sauvé le chat de Schrödinger ?)
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