Radioactivité : sources et risques
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Radioactivité : sources et risques



  1. #1
    invite9c03c48e

    Radioactivité : sources et risques


    ------

    Bonjour, j'ai deux questions concernant les sources radioactives:
    1/ est- ce que les sources scellées et les sources non scellées peuvent être des sources internes? externes?
    2/ je ne comprends pas comment des sources scellées peuvent entraîner des irradiations externes (elles sont scellées ...disons pour simplifier"enveloppées" d'une substance inactive... donc je ne vois pas comment cela se produit..)
    Merci

    -----

  2. #2
    Ygo

    Re : radioactivité: sources et risques

    Bonsoir

    L'appellation "les sources" est très générale... selon le contexte, les caractéristiques de ces sources sont extrêmement variables... Je réponds donc un peu au hasard, de façon générale aussi.

    Les qualificatifs "interne" et "externe" concernent l'organisme de la personne sur laquelle le rayonnement est susceptible d'agir. En médecine, certains cancers peuvent être traités en plaçant des sources radioactives directement dans la tumeur ou dans l'organe à soigner -> sources internes. Les médecins peuvent alors utiliser des sources scellées (dans des tubes très fins, des aiguilles creuses ou des "microcapsules" parfaitement étanches) .
    Lorsqu'une source est scellée, elle est bien entourée d'une paroi matérielle inactive... mais cette paroi est en général assez mince, ce n'est pas comparable avec un "blindage" de plomb. Donc les rayonnements bêta et surtout gamma traversent cette paroi en interagissant très peu.

    Un opérateur qui manipulerait sans précautions cette source pourrait recevoir une dose importante de rayonnement. On parlerait alors d'une irradiation externe, puisque la source ne serait pas "dans" son organisme...

    Pour la source "non scellée", je prendrai comme exemple une solution de technétium 99m sous forme de diphosphonate. Cette solution est placée dans une seringue, pour l'injecter à un patient qui doit passer une scintigraphie. Elle n'est pas scellée. l'infirmier(e) qu ila manipule subit une (brève) irradiation externe. Le patient à qui on l'injecte va subir une irradiation interne, puisque les molécules de diphosphonate vont se répartir dans son organisme, et se fixer sur les zones de croissance osseuse.

    Cela répond-il aux questions ?

    Bonne continuation

  3. #3
    KLOUG

    Re : radioactivité: sources et risques

    Bonsoir

    Et bonsoir à Ygo qui cette fois a été le plus rapide...


    Citation Envoyé par Ygo Voir le message
    Bonsoir
    L'appellation "les sources" est très générale... selon le contexte, les caractéristiques de ces sources sont extrêmement variables... Je réponds donc un peu au hasard, de façon générale aussi.
    Ceci dit la désignation d'une source (au sens du mot source radioactive) est en fait précisée dans la réglementation française et en particulier dans le code de la santé publique.
    Donc source scellée et source non scellée ont une définition. Vous avez même d'autre type de sources :

    « Source radioactive de haute activité : une source radioactive scellée contenant un radionucléide dont l’activité au moment de la fabrication ou, si ce moment n’est pas connu, au moment de la première mise sur le marché est égale ou supérieure au niveau d’activité défini dans le tableau C de l’annexe 13-8. » ;

    « Source radioactive non scellée : source dont la présentation et les conditions normales d’emploi ne permettent pas de prévenir toute dispersion de substance radioactive.

    « Source radioactive orpheline : une source dont le niveau d’activité au moment de sa découverte est supérieur aux seuils d’exemption définis en annexe 13-8 et qui n’est plus sous le contrôle d’une personne déclarée ou autorisée à la détenir :
    « - soit du fait qu’elle a été abandonnée, perdue, égarée ou volée ;
    « - soit du fait qu’elle n’a jamais fait l’objet d’une telle déclaration ou autorisation. » ;

    « Source radioactive scellée : source dont la structure ou le conditionnement empêche, en utilisation normale, toute dispersion de matières radioactives dans le milieu ambiant.



    Citation Envoyé par Ygo Voir le message
    Les qualificatifs "interne" et "externe" concernent l'organisme de la personne sur laquelle le rayonnement est susceptible d'agir. En médecine, certains cancers peuvent être traités en plaçant des sources radioactives directement dans la tumeur ou dans l'organe à soigner -> sources internes. Les médecins peuvent alors utiliser des sources scellées (dans des tubes très fins, des aiguilles creuses ou des "microcapsules" parfaitement étanches).
    La source peut donc être à l'extérieur et on a une exposition externe de la personne (dans l'exemple du patient) ou la source peut être à l'intérieur et on a une exposition interne de la personne (dans l'exemple du patient).

    Citation Envoyé par Ygo Voir le message
    Lorsqu'une source est scellée, elle est bien entourée d'une paroi matérielle inactive... mais cette paroi est en général assez mince, ce n'est pas comparable avec un "blindage" de plomb. Donc les rayonnements bêta et surtout gamma traversent cette paroi en interagissant très peu.
    Tout à fait.
    En France on compte environ de l'ordre de 40 000 sources scellées dont pratiquement 15 000 pour le seul CEA. ce qui nous vaut beaucoup de dossiers à remplir.

    Citation Envoyé par Ygo Voir le message
    Un opérateur qui manipulerait sans précautions cette source pourrait recevoir une dose importante de rayonnement. On parlerait alors d'une irradiation externe, puisque la source ne serait pas "dans" son organisme...
    Ou exposition externe

    Citation Envoyé par Ygo Voir le message
    Pour la source "non scellée", je prendrai comme exemple une solution de technétium 99m sous forme de diphosphonate. Cette solution est placée dans une seringue, pour l'injecter à un patient qui doit passer une scintigraphie. Elle n'est pas scellée. l'infirmier(e) qu ila manipule subit une (brève) irradiation externe. Le patient à qui on l'injecte va subir une irradiation interne, puisque les molécules de diphosphonate vont se répartir dans son organisme, et se fixer sur les zones de croissance osseuse.
    Dans le cas cité par Ygo on injecte à un patient pour une scintigraphie osseuse par exemple de l'ordre de 5 à 600 MBq. C'est fonction du poids du patient. Et tant que l'activité est présente il y a une exposition interne.

    A bientôt
    KLOUG
    Suivre la voie et les voix de la Volte

  4. #4
    invite9c03c48e

    Re : radioactivité: sources et risques

    merci à vous pour le temps consacré à me répondre, c'est plus clair ainsi^^.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    hananeab

    Re : radioactivité: sources et risques

    bonsoir,s'il vous plait pouvez vous me donner des exemples de sources scellées et sources non scéllées?

  7. #6
    invite07941352

    Re : radioactivité: sources et risques

    bonjour,
    sources scellées : sources pour radiothérapie , pour irradiateurs industriels , pour gammagraphies et contrôle non destructif , sources étalon de laboratoire ,une ampoule de verre intacte contenant un liquide radioactif , ....
    sources non scellées : les traceurs radioactifs en géologie , écoulement des eaux , le radon qui se dégage dans votre cave , le nuage de Fukushima , une ampoule de verre cassée ayant répandu son liquide radioactif , ...

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