Bonjour,
Je cherche des informations sur les méthodes permettant de chauffer l'air par un rayonnement électromagnétique. La première chose qui me vient à l'idée est le chauffage radio-fréquence utilisé pour chauffer le plasma. Est-ce aussi possible pour l'air? Sinon y a t'il un intervalle de fréquence électromagnétique particulièrement efficace dans le chauffage de l'air et dont on maitrise la technologie? Quels sont les phénomènes d'interaction de ces rayonnements avec l'air?
Merci
L'air étant composé essentiellement d'oxygène 02 et d'azote N2, soit de 2 molécules symétriques ne présentant aucun dipôle électrique et pas d'absorption infra-rouge, il faudra aller dans l'ultra-violet pour que ces molécules absorbent.
Il en irait autrement si l'air contient de la vapeur d'eau H20 ou du gaz carbonique CO2 qui absorberont radiofréquences et infra-rouge.
L'air contenant toujours de la vapeur d'eau doit pouvoir être chauffé par micro-ondes. Ce serait d'ailleur interessant d'évaluer l'humidité de l'air par l'échauffement produit par un micro-onde (vide de nutriment bien sûr).
A ce propos les meilleurs capteurs d'humidité sont-ils toujours à base de cheveux ou est-ce que l'électronique a pu faire mieux?
Je ne crois pas qu'on emploie des micro-ondes pour mesurer l'humidité de l'air (encore que...) mais je sais que ça se fait pour mesurer le taux d'humidité du beurre (histoire évidemment de le maintenir au maximum autorisé par la loi !)Envoyé par urga
Je viens de trouver un site qui montre que l'air absorbe fortement les ondes de plus de 100 m de lambda:
http://www.severewx.com/Radiation/absorption.html
Il est donc apparemment possible de chauffer l'air par radio fréquence mais je me demande quelle en est l'efficacité...
Tout cela est très relatif: l'air reste quand même le meilleur diéléctrique connu après le vide: lorsque les ondes voyagent sur des centaines de km, on peut aisément constater des pics d'absorption et des fenêtres de transmission, mais dans un volume "de labo", les pertes dans le guide d'ondes amenant l'énergie ainsi que dans les parois de la cavité dépasseront probablement la puissance dissipée dans l'air.
Et si la densité d'énergie est poussée aux limites, il y aura des phénomènes disruptifs locaux qui augmenteront sans aucun doute la capacité d'absorption, mais sans doute pas de manière linéaire, homogène et prévisible...
Pas de complexes: je suis comme toi. Juste mieux.
Il existe pourtant un système générateur de plasma froid utilisant le chauffage radio-fréquence sur le système de propulsion VASIMR et c'est ça en fait qui me laisse perplexe. Apparemment, ça fontionne bien avec du dihydrogène (qui est une molécule symétrique) mais je ne trouve pas à quelle pression...
http://engin.swarthmore.edu/~tcronin...if/vasimr2.gif
Regardez le premier étage.
Tu es sûr d'avoir bien lu cet article ? Je lis plutôt qu'au-delà de 100 m, l'atmosphère laisse passer 100% (l'article parle d'effet de serre et de bilan solaire).
Pour les longueurs d'onde entre le cm et 100 m, les radiations n'arrivent pas mais c'est dû à l'ionosphère. Au sol, ça passe ou alors, comment ça marche pour les portables, la radio, la TV, les radars ?
Salut,
Il faut faire attention que dans ce set-up on ne chauffe pas un gas neutre, mais ionise, c'est a dire un plasma. Les conditions de chauffages sont donc radicalement differentes que dans l'air - et ce quelque soit la pression.
Dans le schema auquel tu te refere, le generateur Helicon produit un champs magnetic rotatif qui accelere les electrons, qui par impact avec les atomes vont les ioniser et chauffer le gas. Dans le deuxieme etage, ce sont les ions qui sont acceleres par un mechanisme de resonnance entre l'onde RF et la giration de ces particules dans le champs magnetique. C'est les collisions entre les ions acceleres et le atomes et autres ions qui vont chauffer le gas (thermalisation).
L'air neutre ayant une tres faible densite d'electrons libres (~500 par m3), il n'y aura donc pas ou peu d'interaction avec des ondes RF et microondes, du moins a l'echelle du laboratoir, et a des valeurs de champs en dessous du seuil disruptif.
A+
Max
