Que la transition de phase est eu lieu ou pas, ce n'est pas grave, on peut quand meme parler de mecanisme de Higgs (i.e. champ de jauge devient massif) sans mentionné la moindre transition. Dans un univers sans bigbang, avec un champ de higgs à parametre fixe, on aurait quand meme des bosons massifs. Ensuite, si on veut changer les parametres et trouver une transition, tres bien, mais c'est deux choses differentes (ou alors, on parle de deux choses differentes).
La difference, c'est que dans un cas c'est relativement trivial, dans l'autre, beaucoup moins.C'est une pure convention. Pour moi et surtout pour beaucoup d'auteurs que le groupe soit abélien ou non n'a aucune importance.Dans un langage de fibrés, un champ de matière c'est une section et l'action d'un groupe sur une fibre c'est un changement de cartes et que le groupe soit abélien ou pas ne change rien au fond des choses. Faire une différence c'est justement anti-pédagogique.
Ce n'est pas anti-pedagogique (mais c'est vrai que tu t'y connais en anti-pedagogie ), c'est l'impression que j'ai eu en ecoutant ou lisant les gens.
Tu rigoles?Désolé mais tout cela ne va pas et n'a rien à voir (ou presque) avec le mécanisme de Anderson-Higgs. Le problème n'es pas symétrie locale contre symétrie globale qui concerne l'invariance de jauge d'un lagrangien.
le mécanisme de Higgs consiste à démontrer que certains modes de Nambu-Goldstone qui apparaissent à la transition, qui normalement devraient être des modes physiques sont en fait éliminables par une transformation de jauge. Autrement dit ces modes n'existent pas, mais cette même transformation de jauge est accompagnée par une acquisition de masse.
Tout se joue à la presence de champ de jauge ou non, i.e. à avoir une symetrie locale ou globale.
Avec une symetrie globale brisée, il y a l'apparition de modes de goldstone. Restons dans le cas de U(1), qui s'applique au superfluide et au supa, dans ce cas, il y aura un mode massif et un mode goldstone (sans masse), si toute fois, on s'en tient uniquement aux fluctuations gaussiennes, ce qui n'est pas toujours justifié (cela l'est pour les supra BCS, mais pas pour les bosons).
Si on couple le systeme avec un champ de jauge, la symetrie locale brisée, donne, par mecanisme de higgs, un mode massif de photon et le mode massif qui existait deja dans le cas de symetrie globale.
C'est tou ce que dit le mecanisme de higgs, et cela repose explicitment sur le fait que la symetrie soit locale!
Le fait de changer de jauge pour faire disparaitre totalement le goldstone du lagrangien n'est qu'un tour de passe-passe qui noit le poisson, on peut tres bien faire tous les calculs dans le cas ou il est explicite (voir par exemple le Peskin-Schorder).
Si, on eput avoir un supra sans champ de jauge et donc avec des modes de goldstone, par exemple dans le cas de l'helium3 ou des gaz de fermions ultra-froid. Cela correspond donc aux phonons du cas de la superfluidité de bosons (et non les rotons, qui sont les modes massifs dans le cas de l'helium4 ).La différence entre supraconductivité et superfluidité est que dans le premier il n'y a pas de modes de goldstone, mais en contre partie le photon acquirère une masse (qui correspond à la non pénétration du champ magnétique B) alors que concernant la superfluidité les rotons qui sont les excitations du mode de Goldstone existent et sont observés.
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