J'ai pris justement cela pour montrer que sur un même phénomène physique, on peut parler 2 langages, le premier étant plus imagé.
Par contre j'ai cru bien montré que le vieux langage de l'effet tunnel était une traduction très spécifique d'une dynamique généralisée dans un espace de Hilbert et c'est çà que constitue la révolution conceptuelle de la MQ.
Pourquoi les ket | >
Quand à la question des kets, ce n'est pas du tout un effet décoratif ou une question de pratique. Une fonction d'onde appartient à un espace de dimension infinie alors qu'un ket | > appartient à un espace de dimension finie. La stratégie du théoricien est justement de trouver le plus petit espace de Hilbert possible qui contienne la description du maximun de phénomènes physiques.
Par ailleurs, comme tu le sais, il est toujours possible d'utiliser des représentations encore plus unificatrices que celle des états quantiques comme celle de la matrice densité,
Ce n'est pas en soi strictement une unification, la matrice densité permet de gérer des ensembles statistiques "préparés" dans des conditions différentes ou qu'ils le soient systématiquement comme en physique du solide.
de Wigner ou de Liouville.
Même observation que précédemment
En physique, non seulement en quantique, tout est affaire de représentation.Bref, je ne suis pas d'accord pour dire qu'il n'y a qu'une seule façon de voir les choses qui vaut mieux que toutes les autres parce que, à ce stade, je considère que c'est une affaire d'opinion. Tu ne peux pas vouloir nous convaincre que c'est LA seule façon de faire à moins d'être intolérant.
Si tu as un mouvement circulaire tu peux le représenter différemment. Un système de coordonnées cartésiennes on une Lemiscate de Bernouili font l'affaire. Néanmoins le meilleur système c'est le système polaire qui s'écrit:
r = r(t) = constante.
Teta (t) w.t qui est une ligne droite.
Donc dans une représentation (r,teta) la trajectoire est une droite horizontale. Poincaré appelle çà un redressement. c'est avec de telles représentations que l'on peut comprendre des problèmes à N corps mécaniques très complexes grâce aux emboitements de tores KAM. ce qui vient illisible dans une représentation devient majestueusement compréhensible dans une autre.
En MQ, c'est la même chose, tout est affaire de représentations et les bons raisonnements et images quantiques s'appuient toujours sur de bonnes représentations.
Se faire des images en MQ est un sport à très haut risque, à pratiquer avec modération, sans oublier tous les équipements de sécurité.
Quand on apprend la MQ on utilise le langage des fonctions d'ondes F(r,t) car on sait très bien que les étudiants ont tous fait de la physique des ondes et notamment des ondes électromagnétiques.
néanmoins il faut apprendre a se débarrasser de ce langage progressivement, pour conceptuellement tout concevoir dans des espaces de Hilbert.
Les espaces de Hilbert permettent non seulement de réduire la dimensionalité de l'espace de représentation mais aussi de représenter des choses non représentables par des fonctions d'onde comme les spins, les photons, les phonons etc....
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