Bonjour,
Je ne suis pas scientifique et n'y connais d'ailleurs rien.
Je cherche à comprendre 2 notions qui, malgré mes lectures profanes, me posent question:
1) Entropie:
Je l'ai comprise comme (la mesure d') un "désordre" inéluctable qui entraine un gaspillage d'énergie irréversible.
Le second principe de la thermodynamique stipule que le désordre d'un ensemble d'objets laissés à eux-mêmes (entropie), ne peut qu'augmenter avec le temps.
Il semblerait que l'univers et ce qui le constitue est régi par cette entropie.
Or il semble également que ce second principe ait une origine statistique, ce qui a du sens.
Mon problème de compréhension est là: comment, quelque chose de statistique peut être inéluctable et irréversible?
Si je bats mon jeu de carte ordonné, les chances pour qu'il retrouve cet ordre par la suite sont si infimes qu'il me faudrait, à raison d'un battement par seconde, l'équivalent de milliards d'années et quelques crampes avant d'avoir la chance de retrouver cet ordre originel.
J'acquiesce mais cela revient à dire que si les chances sont si infimes qu'on les considère comme quasi-nulles, il n'en est pas moins que cela reste possible.
Alors? Possible ou irréversible? Pour moi, c'est contradictoire.
Est-il possible (même si les chances sont infinitésimales) que deux morceaux de métal, l'un froid et l'autre chaud, mis côte-à-côte, puissent ne pas devenir tous les deux tièdes mais que l'un reste (ou devient) froid tandis que l'autre reste (ou devient) chaud?
Est-il possible qu'un gaz se répartissant dans un boite hermétique finisse par occuper une moitié de la boite sans polluer l'autre même si on s'attend de manière quasi certaine que celui-ci va occuper le plus de place possible et tendre vers cette entropie plutôt que vers l'ordre?
Est-il possible enfin qu'une goutte de colorant dans l'eau puisse revenir à l'état compacte plutôt que de teinter uniformément l'eau qui l'entoure?
2) Mécanique quantique:
J'ai compris (pour peu qu'on puisse comprendre) que le problème de la physique quantique est l'intervention des outils de mesure qui empêchent le constat d'un postulat puisque l'appareil de mesure fausse lui-même ce constat. Ceci s'explique par la contamination de l'expérience par les particules et interactions issues de l'objet de mesure lui-même.
Ma question va vous sembler ésotérique et probablement stupide mais elle me taraude et, à ma décharge, je vous prie de bien admettre que la mécanique quantique est, quelque part, aussi spectaculaire que mon ignorance.
En lisant cela je me suis mis à imaginer quelle genre d'outil mesure pourrait être envisagé qui ne polluerait pas une telle expérience et n'ai pas pu concevoir son existence (évidemment).
Cela dit, on peut imaginer et prévoir par la probabilité les phénomènes quantiques par les mathématiques.
Mais le calcul mathématique n'est-il pas un outil de mesure en lui-même?
Et si c'est le cas je vois trois possibilités:
a) en tant qu'outil, les mathématiques faussent aussi le constat.
b) Si les mathématiques sont un outil de mesure mais ne faussent pas le constat, pourquoi ne peut-on envisager un autre outil qui ne fausse pas le constat.
c) Ce n'est pas l'outil de mesure qui fausse le constat mais l'interaction directe quelle qu'elle soit.
Si cette troisième solution est la bonne, je trouve curieux que beaucoup d'écrits sur le sujet, très sérieux, pointent du doigt l'outil plus que l'interaction.
Et, en prime, je me demande s'il n'existe pas de mesure possible, au même titre que les mathématiques, qui ne corrompe l'expérimentation.
S'il vous plait, essayez de vulgariser vos réponses car je n'y connais rien (mais ne suis pas idiot non plus) et gardez en tête que je cherche à comprendre et admet mon ignorance sur le sujet.
Merci.
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