Bonjour,
Voilà, je viens de voir un intéressant reportage sur la structure du soleil (avec le plasma au milieu etc)... et je me suis dit : il y a t'il une similitude entre la variation de pression autours du centre dans une étoile, et la phase qui a suivi le big bang ? Quelqu'un y a t'il déjà pensé ? Quels conclusions pourrait on en tirer ?
Dernière modification par Deedee81 ; 11/06/2013 à 07h10.
Salut,
La situation est assez différente.
- Une étoile est stratifiée, alors que le bigbang c'est totalement homogène et isotrope.
- Elle est soumise à son poids, pas le big bang (pour la même raison en fait).... sauf très tardivement (quand cela s'est suffisamment refroidi pour que des grumeaux s'effondrent sur eux-mêmes)
- Les ordres de grandeur température / énergie..... sont assez différent (enfin, tout dépend des phases considérés)
- L'univers est en expansion très rapide au début, vraiment rapide. Alors qu'une étoile non (sauf à son explosion, mais même dans ce cas là, c'est juste les couches extérieurs qui explosent, le coeur se comprime)
Sinon les lois physiques sont les mêmes et là on peut trouver quelques similitudes dans les phases où les densité et températures sont comparables. Comme la phase de nucléosynthèse dans le cas du big bang.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
"- Une étoile est stratifiée, alors que le bigbang c'est totalement homogène et isotrope."
vous n'avez pas compris : dans mon idée, la stratification de l'étoile représente l'évolution du temps dans le big bang. L'idée est justement de rapprocher les strates de l'étoile des différentes étapes du big bang.. Au centre le plasma originel, puis le réionisation, puis la transparence (la surface de l'étoile)..
On peut faire effectivement une correspondance (grossière) entre une étoile et le modèle cosmologique du big-bang en faisant une sorte de changement de coordonnées entre (r, théta , phi) à t constant pour l'étoile et (t, théta, phi) à r constant pour le modèle cosmologique.
J'utilise cela (cf. d'anciens messages miens) pour donner une idée de la "surface" de dernière émission (transition entre opacité et transparence), visible comme le CMBR maintenant, son pendant étant la surface de l'étoile.
À par l'analogie à fin pédagogique, je ne sais pas si on peut en tirer quoi que ce soit.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Tout ça est purement spéculatif et flou évidemment.. Le principal problème de l'analogie, c'est que dans le big bang, la conservation de la matière se fait le long du temps, alors que dans une étoile stable, c'est uniquement le flux d'énergie qui est (à peu prés) constant d'une sphère de rayon donnée à l'autre.. (pourrait on en quelque sorte inverser matière et énergie d'un modèle à l'autre?)..
En fait je me demandais si on pouvait s'en servir pour imaginer d'autres modèles d'univers.. puisque les deux sont grosso modo de la matière compressé dans un champs gravitationnel, et que le paramètre principal est la variation de densité par rapport à la courbure, on pourrait imaginer que d'autres types d'étoiles (plus ou moins massives) qui correspondraient alors peut être un peu à d'autres modèles de big-bang (ou la densité de matière serait différente)..
Ce qui m’intéressait aussi, c'était le paralléle entre d'un coté les rapports turbulent entre le champs magnétique et la matière à la surface du soleil, et de l'autre, la mise en place des grands courants froids à l'origine des structures à grandes échelles aprés le big bang.. (les murs, filaments et vides)
