Je partage cet avis.
En ce qui me concerne, je suis cette discussion de très près, et chaque intervention me fait beaucoup réfléchir.
Citation : Par contre, ce qui est intéressant n'est pas de contredire la flèche du temps, mais de lui attribuer la bonne explication.
Je suis d'accord, mais dès qu'on parle du temps on tourne en rond comme le montre bien Etienne Klein. D'après lui c'est Newton qui a introduit l'axe des temps dans les équations physiques de façon intuitive il est vrai que cet axe que n'importe quel écolier "intuite" sans se poser de question ne va pas de soi.
ON pourrait aussi s'interroger sur l'espace pourquoi 3 dimensions plutôt que 0 ou N ou 1.5 ? Là par contre la notion d'espace est mise à mal sans ambiguïté d'une part par la relativité qui montre qu'il est élastique et par la MQ d'autre part qui montre qu'il n’existe pas pour les particules intriquées.
Dans son gros livre lumineux JP Luminet explique qu'un vaisseau partant avec une accélération constante de seulement 1G idéale pour nous et se dirigeant vers le centre de la voie lactée l'atteindra en quelques années je ne sais plus 5 ou 10 ans peu importe alors que ce centre est à 25000 AL de nous.
... suite
Bon l'espace est une sorte de chewing-gum bien loin de ce que pensaient les anciens et pourquoi pas le temps ? Oui sauf que comment résoudre les paradoxes temporels qu'aucun film de SF n'est capable d'appréhender rationnellement? Et surtout pasInterstellar qui a par ailleurs pas mal de qualités.
Imaginez que vous fassiez un dessin sur un cahier, puis que vous effaciez ce dessin et en recommenciez un autre un peu différent. Le deuxième dessin est différent du premier, mais il n'y a pas de paradoxe. L'information contenue dans le premier dessin a été effacée et remplacée par celle contenue dans le deuxième.
Le paradoxe temporel intervient si un individu revient dans un passé qui n'existe plus, pas si, dans un temps "plus fin" l'univers fait des aller-retour dans le temps macroscopique (le temps tel qu'il nous apparaît eu égard à nos limitations d'accès à l'information) en effaçant à chaque fois (presque ?) toute information sur les ex-futurs lors de son "retour en arrière".
Bref, les intégrales de chemin de Feynman cacheraient-elles, en fait, des intégrales de boucle ? Un peu à la manière dont le propose John Cramer avec son Hand shake entre émetteur et récepteur dans son interprétation transactionnelle time symmetric de la physique quantique?
Quel rapport y-a-t'il entre ce point trivial parfaitement décrit dans le cadre de la relativité, et une interprétation de phénomènes à l'échelle quantique, dans les expériences décrites précédemment ?
Jusqu'ici, je n'ai vu que des références de qualité, et des mentions de travaux d'éminents spécialistes.
Il vaut peut-être mieux éviter cette dérive, si l'on souhaite être capable d'appréhender rationnellement des résultats expérimentaux qui eux, n'appartiennent pas à la SF.
Les expériences de gomme quantique à choix retardé ont quelque chose de déconcertant, certes (elle ne ferait pas couler autant d'encre et ne mobiliserait pas de si nombreux chercheurs si elle était entièrement "compréhensible", intérêts des applications mis à part), mais aucune expérience ne souffre de paradoxe. (pas même les célèbres et historiques expériences de pensée Einstein-Podolsky-Rosen nommées ainsi à l'époque)
C'est tout le contraire, puisque la description des évènements, prise à l'endroit ou à l'envers, se révèle à nous comme jouissant justement d'une consistance d'une incroyable précision.
Je pense qu'il est troublant justement qu'il y ait autant d'expériences et que personne n'arrive à trancher cette question de retrocausalité. Il ne s'agit pas ici d'une hypothèse qui n'a pas de confirmation expérimentale comme la théorie des cordes, non on enregistre une expérience et on ne sait pas l'interpréter?
Encore sur la retrocausalité dans la manip de Zeilinger:
Supposons que ce qui est laissé entendre soit vrai à savoir que le type d'histoire qui arrive chez Victor sur les photons 2 et 3 influence l'état des photons 1 et 2 qui rappelons le sont déjà morts car mesurés au moment ou Victor les teste. En fait Victor a une infinité de choix pour les photons 2 et 3:
Les conserver tel quel mille ans ou plus,
Les intriquer avec de nouveaux photons,
Les détruire sans les mesurer,
etc...
Mais alors quel choix possible sera retrocausal sur 1 et 2?
Ou alors Victor n'a aucun libre arbitre (et nous non plus par extension) tout ce qu'il pourra décider est déjà inscrit dans un futur statique?
Salut,
Si, si on sait. Tu peux lire ceci http://www.scribd.com/doc/50186918/M...tique-Tome-VIIJe pense qu'il est troublant justement qu'il y ait autant d'expériences et que personne n'arrive à trancher cette question de retrocausalité. Il ne s'agit pas ici d'une hypothèse qui n'a pas de confirmation expérimentale comme la théorie des cordes, non on enregistre une expérience et on ne sait pas l'interpréter?
Le tome VI où je prends les principaux théorèmes non go et la décohérence est fort utile aussi.
Bon, j'y ai pris le parti de l'approche relationnelle et des états relatifs. Mais j'assume et j'explique en détail le pourquoi de ce choix.
Je donne des explications pour un tas d'expériences, dont la gomme quantique. L'effet rétro n'est qu'une illusion due au choix de l'interprétation.
Désolé, c'est trop long pour tout expliquer dans un forum et on ne peut pas le lire à ta place. Mais je suis sûr que tu y trouveras ton bonheur.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Euh! 7 volumes et combien de pages? effectivement je ne joue pas dans la même cour que d'aucuns.
Merci pour le lien, toutefois je n'ai pas trop compris comment Télécharger la substantifique moelle en PDF?
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Message pour Deedee81
Bon j'ai récupéré la totale pour $9 c'est donné quand on pense à la somme de travail que cela a dû coûter. Et j'ai la réponse à ma question Volume VII Annexe IV 10 expérience Marian Scully (analogue à celle de Zeilinger).
Encore une fois mille mercis.
L'expérience de Marlan Scully est très bien décrite sur le lien figurant en message #29, celui-là même que vous aviez posté il y a une dizaine de jours.
Les réponses à vos interrogations sur cette expérience, ses enjeux et interprétations, tout y est fort bien détaillé.
Nota : la totalité des volumes dont vous parliez (scribd) est accessible et totalement gratuite, pour ceux que cela intéresse.
Moi, ce qui m'intéresse, c'est (entre autre), du point de vue des défenseurs de la formulation T-symétrique, quelle(s) réponse(s) apporte-t'elle à la description des phénomènes microscopiques tels que l'oscillation des kaons neutres (relevant de l'interaction faible) ?
Comment traiter cette formulation capable de décrire une expérience comme celle de la gomme quantique en respectant le formalisme de la mécanique quantique, quand elle (n'est pas ?) capable de décrire d'autres phénomènes que le même formalisme intègre (du moins si je ne me trompe pas).
Je ne suis pas sûr comprendre? Le kaon neutre semble violer la symétrie T mais cela est rattrapé par une violation équivalente de CP non? Ou alors j'ai mal compris donc CPT est toujours sauf ou pas? Cela ne me gêne pas de payer pour une somme d'information si dense sauf si l'auteur n'en touche rien.
Quel est le rapport entre gomme quantique et kaon neutre?
Le nécessaire partage d'une même théorie pour que celle-ci soit valide (MQ), c'est le cas.
Le nécessaire partage d'une même interprétation (dans le cadre de cette théorie) pour que celle-ci soit "recevable" : ce ne semble pas être le cas avec la formulation T-symétrique.
C'est l'indispensable respect de CPT à la base, et la mise en évidence historique de la violation de CP qui conduit à la violation de T.
J'avoue que je ne suis pas compétent en symétrie T
Il me suffit qu'une théorie soit cohérente et prédictive pour q'elle soit bonne et la MQ l'est au delà de toute espérance. Quand aux interprétations de la non-localité, de la décohérence et de la réduction du paquet d'onde peu importe cela est. Par contre si l'on prouvait une causalité ce serait un fait et non pas une interprétation.
Pour revenir sur l'expérience de Marlan-Scully ou celle de Zeilinger, les photons signaux 1 et 2 sont mesurés et détruits avant que les témoins 2 et 3 n’interagissent leur vecteur d'état est donc réduit cela a forcément une influence sur leurs 'intriqués' (respectivement 2 et 3)?
J'aimerais aussi savoir comment on effectue une mesure de Bell sur deux photons et pourquoi cela les intrique en 4 états?
Merci.
Je veux dire retrocausalité...