Bonjour à tous,
Je n'ai pas encore fini de vous emmerder avec mes incompréhensions sur ce bouquin : http://www.phys.ens.fr/~dalibard/Not.../X_MQ_2003.pdf
On arrive doucement vers la fin, ceci dit. Vous serez bientôt délivrés. Heureux veinards.
Bref, j'en suis arrivé à l'excitant chapitre 16 qui traite de rien moins que le célèbre principe de Pauli. Et... J'ai plusieurs incompréhensions. Je vais dans ce message juste poser ma première question, pour plus de clarté.
AU début du chapitre, l'auteur cherche à introduire la nécessité d'un principe supplémentaire pour décrire les situations quantiques. Démarche admirable. Seulement, il utilise en l'occurrence un argument qui ne me convainc pas, sûrement parce que je l'ai mal compris.
Au §1.2, l'auteur nous plonge dans un exemple où l'on devrait avoir besoin d'un principe comme celui de Pauli pour décrire de manière cohérente une situation physique. Il prend deux particules identiques (et sans interactions) plongées dans un potentiel d'oscillateur harmonique à une dimension.
Le problème qu'il se pose est le suivant : si on considère le premier état excité du système, le vecteur d'état le plus général s'écrira : Φ(x1,x2)=λ * φ1(x1)φ0(x2)+ µ * φ0(x1)φ1(x2).
Il exhibe ensuite une quantité mesurable qui dépendrait de λ et µ (paramètres que rien ne nous permet de fixer a priori). Sa conclusion est alors la suivante : la description de cet état est ambiguë et il faut un principe de plus pour la préciser. Paf.
Seulement je n'arrive pas à tomber d'accord... Pour moi, il décrit simplement une dégénérescence en énergie, ce qui ne me pose pas trop de problème conceptuel a priori. En effet, j'interprète cette situation comme un simple cas où le premier niveau d'énergie excité est dégénéré d'ordre 2. Les états se décrivent dans la base {φ1⊗φ0; φ0⊗φ1}. Ce niveau peut alors correspondre effectivement à différents états distincts, ce qui ne m'empêche pas de dormir... Les exemples de systèmes ainsi dégénérés en énergie sont nombreux, par exemple l'atome d'hydrogène. Dans sa description la plus approximée, le niveau d'énergie ne dépend que de n (dégénérescence en l,m, particulière à l'hydrogène). Un niveau d'énergie n correspond ainsi à n^2 états propres. Ces états sont bien distincts physiquement (par exemple, la tronche des orbitales change bien avec l et m), mais correspondent au même niveau d'énergie.
En fait ce qui me gêne, c'est qu'il considère qu'on parle d'une situation physique bien définie (sans ambiguïté) sous prétexte que l'on est à un niveau d'énergie donné (il parle d'ailleurs carrément d'état excité, quand je m'en tiens naïvement au terme de niveau d'énergie). Or pour moi, ça n'a pas de raison d'être.
Je me rends bien compte que la clé de l'argument doit se trouver dans le fait que les particules sont identiques puisque c'est la base du principe de Pauli. Mais je ne vois pas ce que ça change... (les considérations de symétrie ne marchent pas dans l'exemple qu'il donne puisque Re(λ* µ) = Re (µ*λ) est symétrique dans l'échange des deux particules)
Bref, j'ai besoin d'un coup de pouce ici... Et puis une deuxième question sera à suivre
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