Bonjour,
Si vous prenez A particules et que vous les disposiez sous l’arrangement le plus sphérique possible sous la contrainte qu’elles aient entre elles une distance minimale égale à 2.82 Fermis (rayon classique de l’électron), vous obtiendrez pour 40 <= A <= 250:
1- une densité de particules raisonnablement constante, sauf évidemment sur la surface extérieure où elle tombe, en moyenne, à 50 % de sa valeur à l’intérieur. Ceci correspond à ce qui est observé chez les noyaux atomiques.
2- une surface extérieure qui débute à un rayon correspondant à quelques pourcents près à celui utilisé dans le modèle en couches des noyaux atomiques (écart moyen d’environ 4%, écart maximal de +- 10% sur l’intervalle de A considéré)
3- une épaisseur de surface de 2.1 Fermis à peu près constante (écart moyen d’environ 3%) sur l’intervalle de A considéré, ce qui correspond à ce qui a été établi expérimentalement pour les noyaux atomiques.
Si en plus :
- vous ajoutez un potentiel d’interaction à valeur fixe entre chaque paire de particules et agissant jusqu’à une distance maximale de 2.82 Fermis
- vous considérez que 0.4 A particules sont chargées (charge élémentaire)
- vous appliquez le théorème du viriel
- vous prenez les masses mesurées pour les noyaux atomiques
alors vous obtenez un potentiel total par particule de 38 Mev +- 2 Mev sur l’intervalle de A considéré. Le potentiel utilisé dans le modèle en couches des noyaux atomiques est de 40 Mev.
Vous avez aussi une saturation de l’interaction, c’est-à-dire que chaque particule interagit avec tout au plus 12 autres particules en tout temps (hormis l’interaction électromagnétique); ce phénomène de saturation correspond à une propriété établie pour les noyaux atomiques.
D’autre part, les propriétés géométriques énoncées plus haut définissent une certaine densité de particules. Si vous prenez la loi de Planck pour le rayonnement du corps noir et que vous calculiez à quelle temperature vous obtenez une densité de photons (en nombre de particules par unité de volume) égale à cette densité, vous obtenez une température d’environ 120 Mev, soit légèrement plus que la température maximale présumément atteinte par les supernovas lors de leur explosion suite à l’effondrement de leur noyau ferreux.
Si on suppose que ce sont toutes des coincidences accidentelles (et il y en a d'autres associées), ce n’est vraiment pas banal, hein ?
-----