Bonjour à tous
Je me permets de créer ce post afin d'avoir votre avis sur mon grand oral, et si des éléments sont à améliorer d'en discuter ainsi ensemble. J'ai essayé de le rendre le maximum à la portée du candide tout en respectant le programme de terminale. De plus, un support sur lequel je schématise un tube de Pitot, et où je renseigne la loi de Bernoulli et l'effet Venturi sera présenté.
En vous remerciant par avance pour vos avis
Voici le texte :
" Imaginez que vous êtes à bord d’un avion qui vole à 10 000 mètres d’altitude. Vous admirez le paysage et vous vous sentez libre comme l’air. Mais savez-vous que la sécurité de votre vol dépend en partie de petits instruments appelés tubes de Pitot ? Ces sondes mesurent la vitesse de l’avion et sont essentielles pour le pilotage. Mais alors, comment fonctionnent les tubes de Pitot et en quoi leur dysfonctionnement peut affecter la sécurité des vols ? C’est la question que nous allons nous poser dans cet oral, en nous appuyant sur le cas du crash du vol Rio Paris de 2009, qui a été causé en partie par le givrage des tubes de Pitot. Pour comprendre ce qui s’est passé, nous allons d’abord étudier le principe de fonctionnement des tubes de Pitot, puis nous verrons pourquoi la glace est un problème majeur pour ces instruments.
D’après le cours sur la statique des fluides, on sait que la pression est une force sur une surface. L’air en mouvement induit une pression. Par exemple, la sensation est différente si on passe la main par la fenêtre de sa chambre dans un air calme ou par la fenêtre de sa voiture, paume en avant, sur l’autoroute à 130 km/h. Dans le second cas, la main est soumise à une force plus importante due à la différence de pression entre l’avant et l’arrière de la main. Les tubes de Pitot, se servent de cette différence de pression pour calculer la vitesse de l’avion.
Une première prise de pression, dite statique, permet de connaitre la pression atmosphérique environnant l’avion. On parle de pression statique de l’air alors qu’il ait en mouvement. Cela veut seulement dire que la mesure s’effectue sans que l’air en mouvement « ne frappe » l’entrée du capteur de pression.
Une autre prise de pression, dite dynamique, varie en fonction de la vitesse de l’air. Elle est une conséquence de la vitesse de déplacement de l'air. Plus la vitesse de l'air est élevée, plus la pression dynamique est basse.
En considérant l’air comme un fluide parfait et incompressible, la loi de Bernoulli permet aux tubes de Pitot de déduire la vitesse de l’avion. A vrai dire, il s’agit même de l’effet Venturi, car nous considérons la prise statique et dynamique comme étant à la même altitude, si bien que l’expression de Bernoulli se simplifie. En arrangeant l’expression on peut alors en déduire la vitesse. C’est ce principe qu’utilisent les tubes de Pitot.
Prenons un exemple simplifié. Je choisis volontairement des valeurs plus faciles à comprendre. Supposons que la prise de pression statique indique une pression de 265 Pa et que la prise de pression dynamique indique une pression de 110 Pa. Ainsi, avec cette différence de pression de 155 Pa, nous pouvons estimer une vitesse de 100 km/h.
Pourquoi la glace est-elle un problème pour les tubes de Pitot ? Comme c’était le cas avec le vol Rio Paris de 2009, l’avion traverse parfois des zones orageuses ce qui fait que des cristaux de glaces se forment au sein même de la sonde, provocant alors une erreur dans les indications de vitesse transmises aux pilotes. Comment cela est-il possible ? Rappelez-vous de la prise de pression dynamique, celle-ci varie donc en fonction de la vitesse de l’air. On comprend alors immédiatement qu’en présence de cristaux de glace, l’air ne s’écoule plus normalement. Sa vitesse augmente ce qui a pour conséquence directe de diminuer la pression mesurée. C’est comme lorsque l’on pince le bout d’un tuyau, l’eau va sortir beaucoup plus rapidement.
Voyons un exemple pour mieux comprendre. En présence de glace uniquement dans la prise de pression dynamique, la prise de pression statique, demeure, elle, à 265 Pa. Cependant, celle dynamique varie. On peut supposer qu’elle passe de 110 Pa à 10 Pa. Alors que l’avion continue de voler à 100km/h, la vitesse affichée est, elle, de 130 km/h. C’est ce qui s’est passé selon le BEA pour le vol Rio Paris. Le gel des 3 tubes de Pitot de l’Airbus a causé la perte des informations de vitesse, la désactivation du pilote automatique.
En conclusion, nous avons vu comment les tubes de Pitot permettent de mesurer la vitesse des avions et d’assurer leur sécurité. L’aviation est un domaine qui nous fait rêver, mais aussi qui nous engage à être responsables. Comme le disait St Exupéry : « Avec l’avion, nous avons pris la ligne droite ». Mais il faut aussi savoir garder le cap.
Je vous remercie pour votre attention. "
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