Bonjour
Je pensais comme probablement la majorité d'entre vous avoir bien compris et assimilé les Inégalités de Bell et l'expérience d'Alain Aspect.
Mais il a suffit que je m'éloigne suffisamment longtemps du sujet pour me poser à nouveau des questions.
Résumons :
Lorsque deux particules corrélées sont émises, la théorie dit qu'elles sont toutes les deux dans une superposition de tous les états possibles (par exemple les états de polarisation).
Et que lorsqu'on mesure la polarisation de l'une d'entre elles alors l'état de l'autre est instantanément fixé, quelque soit la distance qui sépare les deux particules. Donc pour la seconde particule il n'y a plus de superposition d'états.
Premier étonnement : ah bon ? Alors la superposition de tous les états possibles n'est plus une obligation pour toute particule à tout instant ?
Continuons :
Les expériences de Alain Aspect prouveraient qu'il n'y a pas de variables cachées et que la MQ a raison.
Deuxième étonnement : Considérons qu'au moment de la création de la paire de particules l'une ait par exemple une polarisation Haut et l'autre une polarisation Bas (*). On ne peut connaitre la polarisation des particules qu'en les mesurant. On mesure la polarisation de la particule A et il s'avère qu'elle est par exemple Bas. Alors il est normal que l'autre ait une polarisation Haut et c'est ce qu'on trouvera lorsqu'on la mesurera. Jusque là il n'y a rien d'étonnant. Sauf que la MQ dit qu'avant toute mesure les deux particules sont dans un état de superposition de tous les états de polarisation possibles.
==> alors l'expérience d'Alain Aspect dit ceci : si c'est vrai que les deux particules corrélées sont dans un état de superposition de tous les états possibles avant la première mesure alors il n'y a pas de variable locale cachée comme le dit la MQ.
Sinon (si elles ne sont pas dans un état de superposition), les états des deux particules sont déterminés dès le départ et alors il n'y a aucune surprise à ce que les mesures respectives trouvent deux états opposés.
Bien sûr ceci implique la remise en question de la superposition des états de la MQ ce qui n'est pas en discussion ici. L'idée c'est qu'en toute logique les expériences d'Alain Aspect ne prouvent qu'une chose : si la théorie est juste alors elle est juste. Ce qui n'apporte rien au débat n'est-ce pas ? Et dans ce cas les expériences d'Alain Aspect, ne prouveraient rien.
Où est-ce que je me trompe si je me trompe ? (je m'attends à une tornade de protestations, mais ce sera avec plaisir, car je veux juste éliminer ce doute de ma pensée).
PS : (je n'ai, volontairement, pas évoqué le fait que les expérience de détection ne fonctionnent pas à 100% contrairement à ce qu'exigent les inégalités de Bell, et qu'on ne comptabilise pas dans les statistiques les cas de non-détection car on ne connait pas leur nombre, ce qui peut introduire un biais dans l'interprétation des résultats des expériences. J'ai donc ignoré cette objection pour me placer dans le cas le plus favorable à l'acceptation des expériences de Alain Aspect et ne pas m'éloigner de la conclusion que je veux vous exposer ici pour débat : que les expériences d'Alain Aspect ne valident pas la Mécanique quantique, mais disent simplement que si elle est juste, alors elle est juste.)
(*) (fixées dès le départ ou bien variant suivant une loi périodique dépendant du temps mais avec une polarisation initiale opposée pour les deux particules de telle sorte que les polarisations des deux particules soient toujours opposées à tout instant)
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